Récap : Retour sur l’extended set d’Eric Prydz au Printworks de Londres vendredi dernier

Ce n’est pas la première fois que nous allons à Printworks : nous avions déjà fait Pendulum l’an dernier. Mais nous allons vous le raconter comme si c’était notre baptême des lieux. Découvrez notre récap complet notre petit séjour londonien avec au programme Artbat et Eric Prydz.

La salle / La scène

Ce vendredi 28 Février, nous sommes donc allés assister à 2 heures de ARTBAT et 3 heures d’Eric Prydz dans une des salles (dans le TOP 3) les plus convoitées et les plus prisées au pays du thé à 5:00 PM et de la viande bouillie. Ancienne plus grande usine d’impression des années 1920 en Europe Occidentale, reconvertie en salle de spectacle, Printworks tire son épingle en jouant aussi bien sur son esthétique que la qualité sonore du lieu. En effet, son histoire hante les lieux sur chaque mur, sur chaque balcon, chaque cabine, chaque escalier. On sent que ce lieu n’a pas été un club toute sa vie. Et cette constatation faite, l’idée que l’acoustique puisse être impeccable sur l’intégralité de la longueur du long couloir qui sert de fosse, peut paraître complètement fou et irréalisable. Et pourtant … Pour avoir comparé, des barrières en front à la régie-son et lumière tout à l’arrière, c’est le bluff le plus total.

Le public / L’ambiance

Le public ici, contrairement à un crowd de type HOLO, n’a pas dégainé les portables au quart de tour (sauf durant Opus, bien évidemment). Au lieu de ça, nous avions ici une part importante de fans hardcore et moins « Coachella fans ». La sécurité était également très présente, notamment à l’étage supérieur au niveau des balcons, pour éviter les enjambées éventuelles de clubbers un peu trop allumés.

Les sets

Artbat

Artbat « ouvraient » pour Eric et n’y sont néanmoins pas allés de main morte. Dans leur playlist, nous pouvions retrouver leur remix de « Return To Oz », « Wall » (sortie très appréciée sur Suara il y a quelques années), « Element », « Upperground », ainsi que leus IDs habituelles, dont celle avec Camelphat. Le duo a bénéficié de l’immense écran de la scène et on peut énoncer un fait tout à fait surprenant, en bonus : Artbat a bien plus joué avec la verticalité de l’écran que Prydz ! Ce qui a contribué à leur succès aux côtés d’une tracklist cohérente et entraînante.

Eric Prydz

On peut dire qu’Eric a bastonné, ce vendredi soir. Car contrairement à un set « festival/show » où le but est de balancer des bangers à tour de bras, le suédois a profité de l’ambiance des lieux pour livrer un set d’une qualité rare en terme d’ambiance. Commençant son set sur « Pryda – Armed », Eric nous a ressorti de très vieux morceaux comme « Raptor » et « Full Stop » côté Cirez D; et « Aftermath » et « Rush » coté Pryda, avec un supplément « Tonja Holma – Bern », dont la non-release est toujours aussi frustrante. Mais nous nous sommes également mangés ses récentes bombes comme « Lolla ID », « Tomorrowland 2019 ID » ou encore le duo « Kraft/Level 99 ». Cerise sur la gâteau : 2 nouvelles IDs chez Cirez D, dont une qui semble être la nouvelle « Cirez D & Acki Kokotos » (qui est juste un de ses amis proches, et pas un « collaborateur mystérieux ») dont Eric parlait, le mois dernier. Concluant sur un « Nopus/Opus/Midnight City (Very Private Remix) », Eric a remarquablement géré ses 3 heures.

Conclusion

Au-delà d’un simple set d’Eric Prydz, nous avons redécouvert Printworks. Le coup-de-coeur pour cette salle nous pousse à vous encourager de faire le déplacement « juste » pour la salle le jour où un des vos artistes préférés s’y produit. L’histoire du lieu est présente sur chaque épaule, chaque minute, avec une acoustique absolument sidérante. Certes, l’effet « boite à sardines » sur le centre de la pièce est vite usant, mais les côtés aérés, avec moins de monde, permettent de profiter, à un niveau de plaisir similaire, l’expérience sonore Printworks. N’hésitez plus.

Scorch