Il l’avait annoncé au mois de septembre dernier avec la sortie de son titre “Brightest Lights” et a continué de nous teaser durant les mois qui ont suivi avec les sorties respectives de « Sunday Mood, Don’t Let Me Go, The Gift, Yard Two Stone et Just ». Comme annoncé initialement, en cette journée du 10 janvier 2020, Lane 8 délivre son 3ème album studio intitulé du même nom que son premier single : Brightest Lights.
2019 a été une année décisive pour Daniel Goldstein aka Lane 8. En plus de son EP signé chez Anjunadeep, d’un remix exceptionnel de « Ghost Voices » fait pour le compte de Virtual Self et de son single « Vision », l’américain a annoncé l’arrivée de son troisième album faisant suite à Rise, qui l’aura révélé en 2015 et au génialissime Little by Little sorti 3 ans après en 2018.
Armé de sa deep house aux mélodies teintées de mélancolie, on retrouve les ingrédients qui ont fait le succès du producteur dans ce nouvel opus composé d’un total de 13 pistes dont 6 sont sorties sous forme de single entre septembre et décembre 2019 afin de promouvoir l’album. Lane 8 garde ici sa formule gagnante avec des titres comportant des mélodies hypnotiques et apaisantes, sublimées par des voix venant ajouter une couche d’émotion supplémentaire.
“ Nous sommes tellement bombardés d’énergie négative de nos jours qu’il est parfois facile d’oublier toutes les choses belles et positives qui se produisent chaque jour, si petites ou qui peuvent paraître insignifiantes. Brightest Lights consiste à célébrer et à embrasser les hauts et les bas de la vie et à essayer de voir le monde sous un jour positif. – Lane 8 ”
Pour cet album, Lane 8 s’est entouré de collaborateurs récurrents qui rythment l’album avec cohérence, on pense notamment à la voix de Channy Leaneagh du groupe Poliça avec qui on compte pas moins de trois collaborations sur ce LP mais aussi Arctic Lake, Kauf, Nevve ou encore Jens Kuross.
L’album débute avec légèreté et émotion avec « Groundhog Day » qui consiste en un arpège incroyable, une mélodie douce et une voix aérienne qui nous emmène tout droit sur « Road ». Une mélodie pleine de légèreté qui sens bon l’été, un rythme minimaliste, un piano, la voix enchanteresse de Arctic Lake et nous voilà transporté sur un road trip en bord de mer devant un magnifique couché de soleil. Les tracks de l’album se suivent tel une histoire que l’on raconte, c’est un enchaînement parfait entre les mélodies qui coulent parfaitement les une dans les autres. Les différents éléments que l’on retrouve comme les percussions, les pianos ou encore les différents synthé utilisés se répondent dans une parfaite harmonie.
On relèvera tout de fois « The Gift » et « Don’t Let Me Go » qui sonne dans une vibe house beaucoup plus progressiste et assez exceptionnel. On retrouve avec « The Gift » comme un air de PRYDA. La voix hachée et son style si particulier n’est pas sans rappeler la patte du suédois.
Avec la production de deux albums majeurs en deux ans, coïncidant avec le lancement de son label This Never Happened, Lane 8 s’impose plus que jamais comme un pilier d’une scène Melodic House en pleine santé. Brightest Lights distille le meilleur de ce que l’américain sait proposer dans son spectre musical. Il est profond, apaisant, mélodique et émotionnel, le tout réparti sur un album facile à écouter. Lane 8 entame son année de la plus belle des manières en nous proposant cette magnifique balade auditive qui marque d’ores-et-déjà un temps fort de l’année 2020. Petite déception de ne pas voir la France accueillir la moindre date de cet artiste majeur dont l’album tour compte pourtant une trentaine d’étapes avec dix d’entre elles à travers l’Europe.
