Focus : Les 15 nouveaux artistes à suivre en 2020

Qui dit 2020 dit nouvelle décennie électronique. Tandis que les années 2010 auront totalement bouleversé un paysage musical auparavant tenu relativement éloigné des masses, 2020 débute dans un contexte frais où les genres semblent de plus en plus s’égaliser avec un retour de la Techno et de la House, la croissance permanente du Hardstyle ou encore la compétition prochaine entre Dubstep et Drum & Bass en Amérique du Nord. Les labels semblent eux aussi continuer à prendre du recul au sein d’un univers où l’artiste et sa personnalité se doivent d’être plus authentiques que jamais afin d’inspirer des communautés entières de fans à s’impliquer. Portrait de 15 noms nouveaux ou du moins jusqu’ici peu mis en lumière, dont vous risquez d’entendre parler dans les mois et années à venir.

1. ELLIS

Pur produit issu de la scène future house néerlandaise, l’anglais Ellis Lawrie aka Ellis révélé sur les labels NCS et Future House Music a entamé une redirection artistique des plus prometteuses en 2019. Exit les standards qui cloisonnent son style d’origine, Ellis défend désormais une Electro Funk qu’il a su rapidement apprivoiser et maîtriser grâce notamment à des guitares bass bien groovy et un sound design digne des meilleurs du marché, qui n’est pas sans rappeler celui de Zedd (ce dernier l’a d’ailleurs invité a remixer son hit « 365 »).

On a ainsi pu retrouver le producteur britannique sur les labels Spinnin’ Next ou encore STMPD de Martin Garrix, illustration de l’intérêt grandissant que génère Ellis, un talent qui fera indéniablement parler de lui dans un futur proche.

2. CASSIAN

Cassian n’a rien d’un newcomer. Acteur rythmant le paysage électronique australien depuis bientôt une dizaine d’année, le DJ, producteur et live performer a cependant pris une nouvelle envergure au cours de ces derniers mois faisant de lui un des principaux noms émergeant qu’on vous conseille de suivre en 2020. Avec un rythme de sorties dantesque, Cassian impose sa House mélodique avec brio.

Outre des remixes pour Hayden James, Bob Moses, Just Kiddin ou Yotto, l’australien s’illustre principalement aux côtés de ses compatriotes RÜFÜS DU SOL dont la popularité grandissante permet au groupe de prendre Cassian sous son aile et d’en faire un acteur principal de leur nouveau label Rose Avenue. On souhaite à Cassian de connaître la même réussite en 2020.

3. OLIVERSE

Qui aurait cru que le style Dubstep des années 2010 pourrait resurgir de manière aussi fraîche une décennie après son avènement. Tandis que le genre s’est massivement tourné vers des mouvances Riddim frôlant parfois le ridicule, Oliverse fait le pari de proposer une Melodic Dubstep qui lui permet aujourd’hui de prendre ses marques sur le label référence Disciple aux côtés de cadors de la scène tels que Virtual Riot, Barely Alive ou Fox Stevenson.

La touche UK très authentique du producteur anglais lui vaut un support appuyé de la chaîne de référence UKF Dubstep et l’a également amené a remixer Zeds Dead ou encore Zomboy en 2019 et on vous annonce Oliverse comme une des prochaines sensations du marché nord-américain.

4. ALRT

Restons en Amérique du Nord avec un autre jeune talent particulièrement demandé en la personne d’ALRT. A mi chemin entre le Happy Hardcore de Darren Styles et la Bass House de Joyryde, l’Américain régale par son style atypique bourré aux stéroïdes qui s’annonce comme la relève de la scène Bass House aux Etats-Unis. Poussé par Joyryde qui lui a confié les premières parties de sa dernière tournée mondiale, ALRT a également collaboré avec Ghastly et Kayzo dans le cadre d’un début de parcours particulièrement prometteur.

5. BASSTRICK

Révélé il y a quelques années grâce à des collaborations aux côtés de Habstrakt ou SLANDER, le français Basstrick constitue un des principaux potentiels d’exports tricolores pour les années à venir. Naviguant aisément entre Dubstep et Trap, le producteur tourangeaux est malgré son jeune age déjà un habitué des labels phares du marché, que ce soit Dim Mak, Deadbeats, Barong Family, Bite This ou Never Say Die, un CV qui en dit long sur le l’importante marge que possède Basstrick en terme de potentiel.

6. VOOST

Oscillant entre les styles de Matt Nash ou EDX, le hollandais Voost a su se montrer percutant des ses premières releases qui cumulent déjà des dizaines de millions d’écoutes sur Spotify, que ce soit via Chill Your Mind ou Spinnin’ Next. L’enchaînement en 2019 de productions abouties au potentiel mainstream laisse présager une forte progression à venir en ce qui concerne Voost qui pourrait, à l’image de noms tels que Mesto ou RetroVision, s’imposer comme une nouvelle figure de la scène House/Future House.

7. SOFTEST HARD

Sans doute l’artiste la moins exposée de notre sélection, Softest Hard n’a pour l’instant pas une discographie la présentant comme un grand espoir de la scène. Et pourtant, nombreux sont ceux à croire en son potentiel.

Outre une signature rapide sur le label de Tiesto, l’américaine a surtout su attirer l’attention de Steve Goncalves, manager historique de DJ Snake et toujours en charge des projets Tchami, Malaa et Mercer, qui a convaincu la jeune DJ/Productrice de rejoindre les rangs de son agence Guess Agency. Plus fort encore, Softest Hard, proche de Skrillex, aurait une collaboration à venir prochainement avec ce dernier, qui l’a d’ores et déjà invité à ses côtés lors d’un date récente en Asie.

8. QUIET BISON

Ne cherchez plus la relève de la scène Future Bass, en bon talent Australien, Quiet Bison a malgré son jeune âge déjà toutes les cartes en mains pour surfer et réinventer le genre qui aura marqué une décennie de musique électronique.

Objectivement inspiré par Flume, qui l’a lui-même soutenu lors de sa récente interview au micro de Guettapen, Quiet Bison allie imite idéalement les caractéristiques de sound-design et l’esprit créatif sans limite qui distinguent la star australienne, au point que ses récentes productions semblent précéder de manière surprenante le nouveau virage pris par Flume à l’occasion de sa mixtape « Hi This Is Flume ». Quiet Bison peut également compter sur le soutien de What So Not qui l’a notamment invité à remixer son titre « We Can Be Friends » en 2018.

9. KLOUD

Les univers sombres de Daft Punk, Cyberpunk 2077, Gesaffelstein ou Rezz combinés à des productions particulièrement modernes et accessibles, c’est le pari de KLOUD, nouveau projet anonyme produit par un artiste phare de l’époque Progressive House dont on vous laissera retrouver l’identité.

Révélé par une série de covers des classiques Electro et surtout par l’appui sans faille de la structure Trap Nation, KLOUD s’est d’ores-et-déjà constitué une audience importante et a récemment fait ses grands débuts sur scène. Un lancement de projet rondement mené qui promet une exposition importante dans les mois qui suivent pour cet énième robot masqué.

10. SKELER

Avec Skeler en tête d’affiche, c’est tout un mouvement qui prend de l’ampleur de semaines en semaines et devrait atteindre maturité dans un future qui ne cesse de se rapprocher. La « Wave » ou « Hard Wave » s’articule entre des sons Trap particulièrement lents et des influences Witch House, Neotrance voir même Eurodance.

Outre des noms tels que Kareful, Juche, Brothel ou le regretté français Øfdream, Skeler est une des principales sensations de cette mouvance déjà établie au Royaume-Uni ainsi que dans les pays de l’Est et qui pourrait bien prendre d’assaut l’Amérique du Nord puis le reste de la planète électronique. Massivement supporté par RL Grime outre-atlantique qui a récemment édité son titre « Arcadia », Skeler s’impose comme un de nos artistes à suivre en 2020 tant il incarne fidèlement cette nouvelle générations de producteurs particulièrement prometteuse.

11. KANINE

Élu « meilleur newcomer » lors des derniers Drum&BassArena awards, Kanine est incontestablement la nouvelle sensation de la scène D&B. Armé d’un style Jump Up absolument dévastateur, l’anglais a reçu le soutien de l’ensemble de sa scène et ses sonorités survitaminées dépassent déjà cette dernière puisque des DJ à plus large audience tels que Carnage le playlistent régulièrement.

Révélé par son banger « Want You » ou plus récemment par sa collab « Your Love » avec Friction, le londonien se passe d’ores-et-déjà de labels en lançant sa propre structure « Unleashed ».

12. BLOODLUST

Passage obligatoire par la scène Hardstyle avec un des ses représentants les plus prometteurs. Nouvelle figure de l’ambitieux label End Of Line Recordings porté par les poids lourds Artifact, D-Sturb, Delete et Killshot, Bloodlust a su se démarquer en 2019 avec des performances à Defqon, Dominator ou encore le lancement de son live act, le tout porté par des productions surpuissantes à l’image de « Imma Boss » plébiscité par les fans de Q-Dance au sein du classement annuel des 100 meilleurs titres Hardstyle.

13. QRION

Originellement portée vers des sonorités Electronica qui lui ont valu de belles sorties chez Mad Decent, Moving Castle et Fool’s Gold mais aussi des collaborations avec Ryan Hemsworth, le style de Qrion évolue ces derniers mois via des releases plus accentuées club et ceci notamment dans un registre Deep/Melodic House. C’est désormais aux côtés d’artistes tels que Spencer Brown que la DJ et productrice japonaise s’affiche, avec en prime une installation réussie chez Anjunadeep. Une évolution qui promet des perspectives désormais plus élargie pour Momiji Tsudaka qui pourrait connaître un succès similaire à des noms tels que Lane 8 ou Yotto.

14. JARON

Dans la lignée de Porter Robinson ou San Holo, qui a par ailleurs signé son remix de « lift me from the ground », Jaron a toutes les caractéristiques d’un artiste taillé pour dominer la scène nord-américaine. Ses productions particulièrement authentiques développant un contexte émotionnel contagieux lui ont valu le soutien de Madeon ou encore de Vincent avec qui il a récemment effectué sa première tournée.

Révélé par des titres tels que « Sonder », « Absence of Association » ou encore « Venture », Jaron Steele s’inscrit dans une génération d’artistes brouillant les codes électroniques en mettant en avant l’utilisation d’instruments, donnant de l’importance à l’écriture sans pour autant faire appel à des songwriters et allant même jusqu’à chanter sur scène.

15. REAPER

Si la scène Drum & Bass UK semble reprendre progressivement vie, son retour au premier plan pourrait être décuplé par le développement parallèle du genre aux Etats-Unis, et quel meilleur exemple que REAPER pour illustrer le phénomène? Tandis que le paysage Dubstep règne en maître dans ces contrées, nombreux souhaitent/prédisent l’explosion prochaine des sonorités D&B.

Le label canadien Monstercat semble ainsi s’inscrire parmi les précurseurs de ce renouveau avec la signature de REAPER, autre nouvel artiste masqué dont la Drumstep ultraviolente fait de sacré vagues dernièrement, en témoigne l’accueil particulièrement positif de son debut EP « Rapture ».

AGZ