Récap : Retour sur l’édition 2019 de l’Amsterdam Music Festival

Le plus grand rendez-vous de l’ADE en termes d’affluence est sans aucun doute l’Amsterdam Music Festival qui comme chaque année se tient le samedi à la Johan Cruyff ArenA (ex. Amsterdam Arena). Bien que de plus en plus d’autres événements d’envergures voient le jour (les shows de Martin Garrix, Our Story by Tomorrowland, Awakenings, etc.), l’AMF continue de rassembler les fans d’EDM du monde entier grâce à son concept unique : annonce du nouveau classement DJ Mag pour l’année à venir, line up composé essentiellement de headliners, format nuit (21h à 6h), Party Pit ou encore le fameux B2B « II=I » ! Cette année encore nous y étions, voici le bilan de la soirée.

PROGRAMMATION

Au programme de cette édition 2019, un roster riche constitué de 10 DJ Sets (si l’on compte le Two is One comme un seul set) contre 8 l’an dernier. Pas de réelle surprise encore une fois mais une line up assurément solide et relativement variée qui permet de satisfaire le plus grand nombre : de la Future House avec Don Diablo et Mike Williams, au Hardstyle avec Coone et le B2B de Timmy et W&W en passant par la Trance d’Armin ou encore la Progressive House d’Alesso, il y’en avait pour (presque) tous les goûts.

Avec la montée en puissance de la Techno ces dernières années, nous n’aurions pas été surpris cependant d’y trouver une Charlotte de Witte ou encore un Carl Cox. A noter que la France était une nouvelle fois fièrement représentée par notre Guetta national qui pour le coup a pu glisser quelques tracks un peu moins mainstream via son alias Jack Back. Merci David.

LE LIEU/LA SCÈNE

Le festival se déroulait, comme d’habitude au sein de la Johan Cruijff Arena. Stade on ne peut plus mythique, refuge sacré de l’Ajax Amsterdam, son architecture se prête pour le coup à merveille à un festival : les infrastructures proposées ainsi que les emplacements des stands et des lockers répondent parfaitement à nos attentes ergonomiques : si bien que l’on peut déposer ses affaires, passer prendre un verre à un stand, et directement ensuite emprunter les escaliers des gradins pour aller danser.

Le festival ne propose qu’une seule scène, un peu à la manière de la Fun Radio Ibiza Expérience, ce qui a l’avantage de ne pas créer le fameux dilemme de « qui aller voir » quand il y’a plusieurs DJs sets en même temps. Bien que la soirée soit sold out avec près de 45 000 participants, aucune difficulté particulière pour circuler.

La scène était composée de 3 « X » géants (symbole d’Amsterdam) au niveau du DJ et plusieurs autres « X » en LED sur les côtés au niveau des gradins. A noter cette année la présence de nombreux relais FX dans la fosse, ce qui permettait de faire tout de même profiter les personnes les plus éloignées de jets de C02 ou de pyro. De plus, certaines rampes de lumières suspendues pouvaient s’abaisser. La scénographie était donc une nouvelle fois impressionnante pour le plus grand bonheur des festivaliers.

A noter que pour la deuxième année consécutive, il était possible d’upgrade son billet pour accéder au « Party Pit », espace situé juste derrière les DJs qui permet de jouir d’une proximité immédiate avec les artistes. Ce concept atypique donne la sensation de danser avec les artistes dans le DJ booth. On recommande !

L’ORGANISATION

L’AMF existe depuis maintenant de nombreuses années. L’organisation du festival est donc largement maîtrisée sur tous les points. Bien qu’il y ait toujours un peu d’attente à l’entrée, il ne faut pas oublier que l’événement rassemble près de 45 000 personnes et donc qu’il est difficile d’assurer une fluidité parfaite lors des heures de pointes.

Autre point qui peut s’avérer un peu pénible, la présence de toilettes uniquement à l’arrière du site, obligeant les personnes situées au premier rang à remonter toute la fosse. Néanmoins, à la vue de l’architecture du bâtiment, difficile de faire autrement.

Les nombreux stands de boissons, de nourriture et merchandising acceptant la carte bancaire, l’attente était relativement courte. On salue donc les équipes pour leur travail et on passe à la section suivante !

LE PUBLIC/L’AMBIANCE

Le public de l’AMF est un public très hétérogène sur tous les plans : âge, nationalité, style musicale de prédilection, etc. On apprécie grandement le respect des festivaliers pour l’espace qui les entourent. A savoir qu’il est tout à fait possible d’accéder au premier rang sans se faire bousculer. Quel bonheur !

Enfin nous remarquions cette année à nouveau la présence du manège gratuit à sensations mis en place par T-Mobile. Situé à l’arrière de la fosse, cette attraction est l’occasion parfaite pour rencontrer de nouveau partenaires de festivals !

LES SETS

Difficile de faire une sélection des meilleurs sets quand une bonne partie du gratin de l’EDM est réuni sur un même plateau. Retour donc sur l’ensemble la soirée à travers un balayage chronologique rapide des différents sets.

Nous sommes arrivés dans l’Arena peu après 23h, pendant le set de David Guetta. Et quel set ! Une heure de mix à tomber par terre. L’enchaînement entre ses derniers titres, ses classiques et ses morceaux plus sombres produits sous son alias Jack Back était tout simplement parfait. Mention spéciale au carton de l’été Return To Oz remixé par Artbat. Frisson garanti !

Ensuite c’est le papa de l’EDM par excellence, Tiësto qui a pris le contrôle des platines. Le public était réceptif mais de notre côté nous sommes un peu resté sur notre faim. Nous avions finalement l’impression d’écouter un nième set de l’artiste sans réel valeur ajoutée. On aurait aimé que le doyen prenne quelques risques. Dommage.

Puis la cérémonie du top 100 DJ Mag a démarré. Le duo Dimitri Vegas & Like Mike est sacré n°1 mondial pour la deuxième fois, laissant cette année Martin Garrix n°2. On en profite alors pour regarder un peu le classement et on observe clairement une montée en puissance de la Techno et ses variantes avec notamment des noms comme Boris Brejcha, Fisher ou encore Charlotte de Witte.

On décide ensuite de s’approcher un peu du DJ booth pour découvrir le fameux Party Pit pendant le show d’Armin Van Buuren. Le podium mis en place derrière le dj est très grand puisqu’il s’étends sur toute la largeur de la scène. On peut alors quasiment serrer la main du DJ. Le Party Pit tient donc ses promesses ! Le set du DJ met tout le monde d’accord. La foule chante à l’unisson Blah Blah Blah. On reste scotché par l’énergie dégagée à ce moment là.

Puis l’acte le plus attendu de la soirée a débuté: le fameux B2B intitulé Two Is One « II=I » qui faisait jouer ensemble cette année la pile électrique Timmy Trumpet et le duo W&W. La combinaison s’est avérée gagnante puisque sur de nombreux points, comme le style ou le tempo, les 3 artistes s’accordent et se complètent. Du Hardstyle à la Psytrance en passant par la bigroom, on a eu droit à un set qui décoiffe au sens propre du terme.

On attrape une bouteille d’eau pour nous remettre du séisme qui vient de se passer et on reprend avec Alesso. Un peu comme pour Tiësto, l’artiste n’a pas pris beaucoup de risques puisque le set ressemblait beaucoup à celui joué à Tomorrowland l’été dernier. Cependant la tracklist composée de classiques comme Under Control est un vrai régal. On en redemande !

Puis c’est Don Diablo qui a pris place dans le DJ booth. Alors que nous attendions avec impatience ce set, Don ne nous a malheureusement pas assez réveillé pour nous garder jusqu’à la fin. La fatigue de cette semaine chargée et le slot un peu tardif pour de la Future House ont finalement eu raison de nous. Désolé Don, mais cette fois-ci nous n’avons pas pu t’écouter jusqu’au bout ! Difficile de savoir si le DJ Hardstyle Coone nous aurait réveillé ou achevé. Une chose est sûr, la soirée était aussi riche qu’intense. Bravo aux organisateurs pour cette très belle édition.

CONCLUSION

Avec une soirée sold out rassemblant près de 45 000 personne, l’AMF reste incontestablement un rendez-vous à ne pas manquer, surtout si c’est votre premier Amsterdam Dance Event. Certains diront que c’est trop mainstream ou qu’il y’a trop de monde, mais ils ne pourront pas nier qu’il s’agit d’un événement atypique à faire au moins une fois. L’ADE c’est finalement ça, un savant mélange de soirées aux styles différents et de tailles variables. L’Arena n’a certainement pas dit son dernier mot et continuera longtemps à nous faire danser le samedi de l’ADE.

Le pré-enregistrement pour 2020 est déjà disponible ici.

T.P.