Récap : Retour sur l’édition 2019 de la Dream Nation

Ce week-end a eu lieu la 6ème édition de la Dream Nation, festival devenu incontournable et regroupant la plupart des styles de musique électronique pour le plus grand bonheur des quelques 18 000 festivaliers présents. Ce sont plus de 60 artistes qui se sont succédés du 20 au 22 septembre sur 8 scènes aux Docks de Paris et à la gare des Mines.

Zoom sur le Main Event du 21 Septembre 2019, qui a accueilli à lui seul 15 000 festivaliers aux Docks de Paris.

Programmation

Cette année encore, on nous a concocté un mélange explosif de techno, Trance, Drum & Bass, Dubstep, Hard Style et Hardcore. Les têtes d’affiche sont nombreuses, et il y en a pour tous les goûts : Infected Mushroom, Bliss, Major7 pour la Trance, Downlink x Phaseone, Spag Heddy x Dubloadz, Delta Heavy, Figure x Megalodon pour la Bass, Radical Redemption, N-Vitral ou encore Billx pour le Hard , Planetary Assault Systems et Keith Carnal pour la Techno.

Malheureusement dans certains cas il a fallu faire des choix, comme toujours en festival, nos artistes favoris passent en même temps !

Le lieu / les scènes

Lieu historique classé patrimoine culturel national, les Docks de Paris étaient autrefois les entrepôts et magasins généraux de la ville. Ils constituent aujourd’hui l’un des plus grands espaces parisiens, pouvant accueillir des événements de cette envergure et heureusement qu’ils sont là ! Ce lieu est de plus très facile d’accès en voiture et transport, mais ce n’est pas nouveau.

Les 2 grosses nouveautés de cette édition : l’ajout de 2 passages entre les scènes Bass et Trance ainsi que l’apparition d’une nouvelle scène proche de l’espace food, pour ambiancer l’espace chill : la Boombus. De manière générale les scènes ont toutes connu des améliorations, voyons en détails ce qui a changé.

Bass music stage

Comme à son habitude, la scène Bass impressionne par la qualité de l’installation. Que ce soit au niveau sound system ou light-show, nous sommes restés en admiration : ils ont réussi à faire mieux que l’année précédente.  Des lasers de toutes les couleurs et dans tous les sens, des visuels de qualité diffusés sur plusieurs écrans de tailles différentes mais tous en forme de losange, des lights, des ventilateurs colorés et tout cela au rythme des basses et autres sonorités grasses, ont fait tout le charme de cette scène. C’est un sans-faute !

Trance stage

Niveau système son, la scène Trance n’avait rien à envier à sa voisine. Les basses nous ont fait vibrer tout autant et la clarté était évidemment au rendez-vous à n’importe quel endroit. En revanche, niveau scénographie, on regrette quelque peu le manque de lasers et de spots, même si l’on pouvait observer sur les murs latéraux, des projections discrètes de formes étoilés.

Bien heureusement, les visuels psychédéliques ont vite fait oublié cela en offrant des formes et couleurs magnifiques, hypnotiques et en constante évolution. 5 écrans étaient présents : un central et 2 de chaque côté. Les 2 premiers étaient quasiment alignés avec celui du milieu mais les 2 de devants, étaient carrément au bout de la scène donnant ainsi un effet 3D, notamment avec certains visuels en vortex. Un régal, VJing vraiment au top !

La chaleur était comme à son habitude insoutenable mais nous avions plus de place de manière générale. En comparant à la scène Trance de l’année dernière qui affichait un visuel plutôt sombre et moyennement psyché’, on ne peut que saluer la performance.

Hard Beat stage

A l’image de la scène Bass, on y a retrouvé de sacrés lasers et spots aux côtés d’écrans très ressemblant à ceux de la trance. Au milieu de la scène, on apercevait la porte des étoiles entourant l’écran principal (les fans de Stargate reconnaîtront). Jolie ! Seul bémol, le système son était quelque peu en-dessous des attentes mais il y a eu tout de même du progrès par rapport aux autres dates.

Techno stage

Une scène plutôt simpliste mais conviviale qui rappel la Bass de 2018. Il y a eu certainement un peu de recyclage niveau scénographie, mais c’est parfait pour l’écologie !

Boombus

En collaboration avec le collectif Razance, cette scène extérieure a vu le jour afin d’ambiancer l’espace Chill. Parfait pour s’aérer, pourquoi pas manger un bout et continuer à profiter d’un son aux influences House/Techno Minimal Acid, Rave/Underground, etc. Très bonne initiative.

Organisation

Grande première, cette fois, la Dream n’a pas lieu le même week-end que la techno parade. Certainement pour augmenter l’affluence et surtout pour laisser le temps de profiter un maximum des différents événements.

Niveau organisation, nous avons noté une grosse amélioration : une nette diminution des temps d’attente. Que ce soit à l’entrée, aux bars, au vestiaire, aux toilettes ou à l’entrée des salles, un réel effort a été fait par les  organisateurs pour réduire au maximum l’attente et optimiser les flux. Les passages de part et d’autre des scènes trance et bass ont par exemple fluidifié les entrées de ces 2 scènes. L’événement n’ayant pas été sold out ainsi qu’une sécurité plus pro’ ont aussi contribué à cela.

Autre différence notable : le festival a commencé à 22h30 pour finir à 7h, contre 20h – 6h les années précédentes. Un format qui peut déplaire à certains « couche tôt », mais qui a donné l’opportunité de profiter de l’intégralité du festival tout en ayant fait un apéro avec les copains à un horaire acceptable.

La température n’a cependant pas changé, il faisait toujours aussi chaud sauf peut-être à la scène Bass du fait des ventilateurs présents sur l’installation. On regrettera également l’absence du manège et du stand à pizza… Mais bon, on ne peut pas tout avoir… Ou alors peut-être l’année prochaine ?

Le public / l’ambiance

Cette édition a été particulièrement appréciée et ça s’est vu ! Les efforts d’organisation ont porté leur fruit : tous les festivaliers avaient la banane ! C’était vraiment une ambiance fraternelle, d’entente mutuelle. Tout le monde est venu pour les mêmes choses : profiter du son, de ses amis et pourquoi pas faire de nouvelles rencontres.
On reste sur un public plutôt jeune mais averti, qui profite de chaque instant pour apprécier leur artiste préféré ou une conversation bien animée.

Notre sélection

DELTA HEAVY

Le duo anglais a littéralement retourné la scène Bass avec un set alternant Drumstep & Drum & Bass aux côtés de Youthstar, MC irréprochable. On a pu entendre également de légères sonorités Psy-trance mais c’est resté anecdotique. Ils ont notamment joué Hackers de Metrik ou bien encore Tour de Macky Gee, pour finir sur le remix Promises de Nero.  C’était E-NER-VE !

FIGURE x MEGALODON

Que dire si ce n’est que c’était une boucherie sans nom ? Tous les headbangers étaient déchaînés, leur set étant à la hauteur des espérances. Grande exclusivité de retrouver Figure, cela faisait un moment qu’il n’était pas venu en France. Dommage qu’ils soient passés en dernier. La fatigue se faisant ressentir, cela a obligé certaines personnes à rentrer avant l’heure fatidique…

INFECTED MUSHROOMS

Un début de set plutôt surprenant qui ne ressemblait pas complètement à ce que le duo israélien a l’habitude de faire. Il y avait des sonorités de basses proches de celles du DJ Comah. Ils ont ensuite enchaîné sur leur Psy-trance légendaire avec notamment Electro Panic ou Saeed, puis des sons plus connus comme Liquid Smoke et Insane. Une partie live instrumentale aurait été très appréciée. Leur set couplé au visuel psyché’ était juste parfait.

BLISS

Là encore la Psy-trance nous a fait vibré de la tête aux pieds. Les basses étaient d’une clarté impressionnante au vue de la force sonore. Un solo de guitare venait accompagner merveilleusement bien le set de Bliss, un pur plaisir.

Conclusion

De plus en plus d’artistes, de styles et surtout de plus en plus d’améliorations : les organisateurs voient grand et sont à l’écoute de leur public.  Moins de participants mais une édition mieux réussie (si ce n’est la meilleure ?). Peut-être que la formule parfaite implique une réduction du nombre de festivaliers et une organisation millimétrée ?

Quoiqu’il en soit, nous avons pu profiter à fond de cet événement unique en son genre aux portes de Paris. Un véritable régal pour les sens ! Un grand Merci à l’organisation, au personnel, aux artistes et au public d’avoir contribué à cette réussite.  A l’année prochaine, pour un week-end qui promet d’être encore plus fou !

CTC