Récap : Creamfields 2019

Lorsque l’on parle des festivals les plus importants de la planète, Creamfields revient régulièrement dans le Top 5. Lancé en 1998 (avec notamment un DJ Set des Daft Punk s’il vous plait), le festival n’a cessé de progresser, changeant deux fois de lieu avant de poser définitivement ses valises à Daresbury en 2006. La programmation hors norme, un vide dans le calendrier, les incantations pour avoir un temps clément faites, nous voilà prêts à vous partager notre expérience de cette édition 2019 !

La programmation

Que dire ? Tous les ans nous avons la même impression, niveau Line-Up difficile de faire plus complet et qualitatif que Creamfields. Absolument tout le monde est présent (Sauf notre David national qui n’y a pas joué depuis 2013). Les trois headliners étaient connus depuis un moment à savoir la Swedish House Mafia pour qui le festival avait teasé monts et merveille (on y reviendra), Calvin Harris avec son nouveau show festival, ainsi que Deadmau5 et son Cube V3.0 pour sa seule date européenne avec pour le moment. Pour le reste nous avons eu droit à du Fisher, Adam Beyer VS Cirez D, Tiësto, Martin Garrix, Tchami, Above & Beyond, Kölsh, Carl Cox ou encore Oliver Heldens.

La nouveauté venait de l’ouverture d’une scène Hardstyle le vendredi et le dimanche avec notamment quelques pointures du genre comme Noisecontrollers, Brennan Heart, Headhunterz, Da Tweekaz ou Radical Redemption, dernier style qui manquait vraiment au festival chaque année. Si l’on devait trouver un seul point négatif à cette programmation est qu’elle entraînera de sacrés choix à faire pendant le weekend !

Le lieu / L’organisation

Situé entre Liverpool et Manchester dans la petite ville de Daresbury, la localisation de Creamfields est autant un atout qu’un inconvénient. D’un côté le charme de cette campagne vallonnée est assez plaisant et dépaysant mais le fait que le lieu soit littéralement un champs pose quelques problèmes. La simple route d’accès est vite saturée, ce qui a pu donner lieu au cour du weekend à de sacrés bouchons, surtout pour ceux qui sont arrivés le jeudi pour l’installation au camping (Nous avons fait des A/R journaliers entre le festival et Manchester et le trafic était correct sauf cette route dans le dernier km). Mais aussi le terrain en lui même qui est assez sportif avec ses déclivités et ce côté accidenté (on a notamment vu le camion du show de Garrix s’embourber). Très bon point cependant  de la part de l’organisation d’avoir mis un revêtement au sol sur les deux scènes principales d’extérieur afin de ne pas transformer la fosse en un terrain boueux. Alors que la météo était une des principales réticences à venir à Creamfields (on se souvient des jours annulés faute de pluies monstres), nous avons eu une chance folle avec un ciel bleu et 27° tout le weekend, ce qui on ne va pas le cacher aura facilité grandement notre appréciation du festival.

Petit point concernant le camping, comme vous pouvez le voir sur la photo aérienne celui-ci est immense, quasiment trois fois le festival en lui même ! Pour notre part nous logions à l’hôtel (Il faut bien vous poster les photos le lendemain matin !) alors nous nous y sommes juste baladés le dernier jour et le choc avec des camping tels que Tomorrowland est assez impressionnant. Principalement dû aux anglais eux mêmes à vrai dire, qui ont un style de vie en festival assez primaire qui laissent leurs déchets un peu partout, même si les organisateurs essayent de changer les mentalités en instaurant notamment une charte de durabilité. Si nous avons un conseil à vous donner, préférez les packages Dreamfields pour une meilleure expérience camping.

Côté organisation du festival en lui même, la sécurité était présente en nombre avec une fouille classique + chiens renifleurs à l’entrée même pour la presse. Il n’y a pas tellement eu de conflits d’affluence aux bars (sauf fin de gros sets) qui étaient présents en nombre et variés tout comme les stands de nourritures. À noter aussi la mise a disposition (payante) de nombreux manèges de fête foraines, ainsi que des shops d’accessoires de festival et même un coiffeur si jamais vous vouliez vous refaire une permanente avant de headbanger.

Les scènes

Le festival comporte douze scènes, la mentalité ici étant full écran LEDs partout ! Ne vous attendez pas à du décors, un thème ou autre, on se rapproche de ce que fait Ultra. Les deux mainstages (Arc et Horizon) sont assez immenses et permettaient d’apprécier les visuels des artistes en grand format sur les écrans qui encadraient la scène. La fameuse Steel Yard était quand à elle composée d’éléments LED au plafond qui descendaient et montaient, créant quelques illusions 3D, parfait pour pimenter cet énorme dôme. L’autre scène se démarquant était le Silo, scène à 360°, le DJ situé en hauteur n’était pas tellement visible, mais l’ambiance avec les lumières situées à tout endroit de la salle ainsi que le CO2 était saisissante ! Côté insolite la stage « Utilita Power tree », où les DJs mixaient depuis le haut d’un arbre et des bancs permettant de recharger son téléphone disposés tout autour de la fosse, mais aussi la Redbull secret stage cachée derrière un bar et où il fallait emprunter des salles à thèmes pour y arriver !

Le public / l’ambiance

Même si nous avons croisés quelques festivaliers venus de l’étranger, ainsi qu’un bon régiment de français, la population de Creamfields est en grande majorité anglaise. Et l’on peut dire que nous sommes assez loin de l’ambiance City, Tea Time ! Les anglais et anglaises sont là pour faire la fête et ça se voit/entend. Les files d’attentes aux bar à certaines heures en sont témoins, le public boit (beaucoup) et il peut devenir sacrément lourd quand il dépasse ses limites, mais sinon sur certains sets il peux être exceptionnel chantant toutes les paroles et communiant en cœur  (Garrix, Fisher, Calvin Harris, Third Party, MK). On peut regretter quand même que lors des sets de la SHM ou Prydz il y avait plus de téléphones en l’air que de flammes sur Antidote (Bon ok pas sûr!). C’est certain, c’est la mode de vouloir montrer que l’on était présent, mais cela gâche un peu l’atmosphère

Les sets

Difficile de vous parler des sets à proprement parler. Vu que je devais couvrir le maximum afin de faire le plus de photos possible, je n’ai quasiment pas vu un set entièrement. Il serait donc illégitime d’avoir un avis musical que sur 3/4 morceaux joués ! Je vais donc vous résumer mes journées à parcourir le festival et vous présenter mes moments préférés niveau Musique / Ambiance / Show.

Day 1

Après avoir passé une petite heure à explorer et prendre mes marques sur le festival, je prends la direction de la scène « Generator » qui abritait le label STMPD pour la journée. Un hangar de tôle très industriel qui avait tout son charme et collait parfaitement avec le premier artiste que je verrais : notre cagoulé national Malaa ! La fosse était compacte, les drapeaux français brandé PMF de sortie et l’ambiance y était belle. On a pu observer notamment que la track « Made in France » de tout le crew retourne aussi les scènes étrangères. Après un petit passage trancy sur MaRlo juste pour écouter le « Lighter Than Air » il était temps de retourner sur la Generator pleine à craquer afin de voir le boss du label aka Martin Garrix. Surprenant de le voir à une heure si avancée (Il jouait le soir même à New Horizons).

Cette heure avancée n’a absolument pas refroidi le public anglais qui était chaud bouillant, chantant les « Name Of Love » , « Summer Days » , « Scared To Be Lonely » et autres hits du répertoire du jeune hollandais. Pour ma part, ce fût un plaisir que de découvrir l’intrigante « Your Money ID » en live ! Jouée depuis peu, on ne sait toujours pas qui en sont les auteurs, mais quelle puissance en live.

On parlait des conflits dûs à un line-up pareil, et bien Timmy Trumpet et l’icône nationale Fatboy Slim jouaient en même temps. Pour le premier sous la tente qui portait le nom de son podcast pour la journée, « Freakshow », je voulais voir si l’artiste avait autant de hype de l’autre côté de la Manche et bien oui ! Du monde et le showman n’a pas bougé ses habitudes d’un poil. Une pile ambulante sur scène, soit à la trompette, une bouteille de champagne/vodka à la main, des styles musicaux qui partent dans tout les sens et un public en folie. Même si on est pas forcément fan de ses sets, il faut reconnaître qu’il se donne à 200%. J’arrive donc sur la fin du set de Fatboy Slim le temps de groover sur Krystal Klear « Neutron Dance », Wuki « Pon De Time » et le remix des Camelphat de « Right Here, Right Now ». Car il fallait être en place pour notre deuxième frenchie de la journée, Tchami !

Quel plaisir de voir le patron de Confession sur une Mainstage d’un festival majeur ! À coups de « Shot Caller« , « Summer 99 » et son dernier « Rainforest« , le français à livré un set complet et plaisant. Accompagné du coucher de soleil en arrière plan, et de quoi se restaurer assis dans l’herbe on ne pouvait pas faire meilleure transition avec la nuit !

Car la nuit allait donner lieu à un des dilemmes les plus difficile du weekend à savoir aller voir Deadmau5 et son show Cube 3.0 ou plutôt aller du côté de la Steel Yard et découvrir le show VOID d’Eric Prydz ? Au final j’aurais un peu jonglé entre les deux, et j’ai été un peu déçu par le show VOID, quand on compare ça à un HOLO ou Holosphère avoir des panneaux au plafond qui bougent cela fait clairement moins envie. Néanmoins Eric Prydz a fait le boulot comme on dit, après l’EMF, Tomorrowland et Lollapalooza Paris ce n’étais plus vraiment une surprise, alors direction l’Arc Stage pour Deadmau5 et son fameux Cube très impressionnant par sa hauteur. Sur la durée d’un set cela peut paraître trop statique malgré 2/3 rotation afin de voir la souris et des visuels toujours de grande qualité ! Côté set petite déception car c’est du vu et revu, nous aurions aimé plus de nouveautés, nous savons le canadien en manque d’inspiration et espérons qu’il revienne en force prochainement. A noter quand même la présence de la chanteuse Lights pour « Raise Your Weapon » et « Drama Free« , un ajout fort sympathique au live !

Pour clôturer sur ce Day1, je suis quand même resté quelques minutes sur la stage Hardstyle afin de prendre quelques kicks de Radical Redeption et se réveiller un peu ! Voilà maintenant quelques sets que le géant du Raw nous régale et voir la réaction du public sur le Oldschool Kick-Edit de « Brutal 6.0 » ou « America » était tout bonnement jouissif !!

Day 2

Contrairement au vendredi et dimanche, le samedi était une journée « Extended » qui voyait le festival se terminer à 4h du matin, permettant ainsi de profiter du terrain la nuit un peu plus longtemps et surtout proposer encore et toujours plus de DJs. J’ai donc commencé la journée par un petit tour, voir si quelques changements avaient étés effectués. Rien de neuf mis à part l’ouverture de l’Horizon Stage qui accueillait la radio BBC Radio1 pour la journée. Après un rapide passage à Joris Voorn, Mattn (no jugement)  et Gareth Emery il était temps de profiter du set de MK (Marc Kinchen) sur la Arc Stage.

Quel plaisir de retrouver l’américain après Tomorrowland, la scène était déjà bien remplie à notre arrivée et l’ambiance y était fantastique! Ça groovait, ça chantait, il faut dire que le répertoire du Dj et sa house ne peuvent laisser de marbre. A coup de « Piece Of Me« , « There For You » et le célèbre « Body 2 Body » remixé par Meduza, j’ai été entraîné sans réussir à décoller de la scène alors que Grum ou encore La Fleur étaient sur ma liste. Apothéose de l’ambiance sur le tube « 17 » de MK, des frissons.

Profitant du change-over pour installer la scène de Calvin, je fais un petit tour du côté de la scène Mau5 où Attlas jouait malheureusement devant une fosse assez clairsemée puis dans la tente Pepsi Max Arena afin de voir les chevaliers de la Progressive House, Third Party. Alors que le style n’a plus forcément sa renommée d’antan, à la maison le duo fait le plein et le public connaissait le dernier album « Together » sur le bout de doigts. On va pas se le cacher ce style nous procure toujours son petit effet surtout sur des morceaux tel que « Everyday Of My Life » ou « Live Forever« .

Le temps passant à une vitesse folle, il était déjà l’heure de retourner sur la Arc Stage et voir le nouveau Festival set de Calvin Harris. Il faut dire que me concernant, la dernière fois que j’avais vu l’écossais c’était à L’Elysée Montmartre en 2009 pour la tournée « Ready for the Weekend » alors que c’était encore un groupe à l’époque ! 10 ans plus tard, impatient de voir l’évolution de l’artiste. Le répertoire de celui-ci étant immense, il nous a livré un set plutôt orienté tech-house agrémenté des vocaux de ses tubes. On peut citer par exemple « This Is What You Came For » avec « Copacabana » des Nari & Milani ou « How deep is your love » vs « Revolver » de Dalfie. Ingénieux de sa part, ce qui permet d’orienter le public ne le connaissant que pour ses tubes vers des styles qu’il préfère maintenant. L’occasion aussi de voir que des « We Found Love » ou « Under control » n’ont pas pris une ride et retournent toujours autant la Mainstage. Final sur le remix des camelphat de « I’m Not Alone » avec son lot de feu d’artifices.

La suite de la nuit sera un jonglage permanent entre les scènes vu le nombre d’artistes à voir et qui jouaient tous en même temps. j’ai donc décidé de passer par Afrojack sur la scène Silo, espèce de Cabaret sauvage métallique à étage. Très impressionnant par son jeu de lumière, la scène étant relativement petite pour un artiste de cette envergure, elle était donc blindée. De quoi régaler les amateur de dirty dutch. Point positif malgré une scène à 360, le son y était très bon même au centre.

Rezz jouait en même temps de l’autre côté du festival, je suis donc arrivé sur une scène déjà en communion (ça sera d’ailleurs le moment de la journée qui aura accueilli le plus de monde). Les visuels sont toujours incroyable, et les sonorités hypnotiques. Ajoutez à ça quelques flammes et on se laisse porter dans son univers.

Les jambes commençant à se faire lourdes, je ferais un petit tour rapide sur Above & Beyond afin de voir si leurs célébrité à la maison était intacte ! Et bien oui, la tente était quasi complète pour Paavo et Tony. Mais là où je trouverais le plus de monde ce soir là a été bien sûr dans la Steel Yard où la légende  Carl Cox officiait. Niveau setlist, n’étant pas familier avec la techno, particulièrement difficile de dire si le set était bon ou non, juste un plaisir de voir comment un DJ à toujours autant le sourire après des années de carrière. Rien que d’entendre le fameux « Oh yes, oh yes » redonne un peu d’énergie. Car sur la scène Generator jouait TestPilot. Peut-être que ce nom ne vous dit pas grand chose, c’est d’ailleurs je pense aussi le cas de nombreux festivaliers sur place vu le peu de personne présentes dans la fosse. Il s’agit tout simplement de mister Deadmau5 avec son alias techno ! Dans une ambiance intimiste et sans casque de souris, Joël paraissait  plus impliqué que son set la veille dans son cube et aussi prendre plus de plaisir à jouer peut-être ce qu’il aime sans pression. Ceux sur place se sont en tout cas régalés !

Day 3

Dernier jour, et toujours ce ciel bleu et cette chaleur persistante ! Tant mieux, c’est quand même plus agréable que de la pluie et de la boue plein le festival. Après un petit tour pour explorer le camping, il était temps de commencer les hostilités avec le duo Sunnery James & Ryan Marciano afin de se mettre en jambes. Un set assez « Mainstage » même si gardant la touche tribal house qui a fait le succès des deux néerlandais. Le fameux sitting sur « You are » la collab avec Armin, afin de bien chauffer le public qui n’en demandait pas moins. Côté scéno le Co2, flammes et pyro étaient déjà de sorties !

Après un petit trou dans le programme, je décide de jeter un œil à Guiseppe Ottaviani, pour un set Uplift Trance. Pour ceux qui ne l’ont jamais vu avec son Live 2.0, l’italien ne joue que ses remixes et productions originales. Et non pas sur des CDJ mais avec des claviers et contrôleurs midi histoire de recréer en live les morceaux. C’est peut-être un détail mais cela rend la performance plus vivante !

Retour donc après sur la Scène Horizon où Oliver Heldens prenait le contrôle des platines, et que de monde ! Je n’aurais pas pensé qu’il avait une fanbase aussi importante en Angleterre, et bien il faut croire que si. Accueillis sous le son d’Axwell « Nobody Else », peut-être un clin d’œil au trio qui allait performer le soir même, Heldens nous a livré un set cohérent dans son style future house, groove. On a notamment eu droit à son nouveau morceau à venir « Turn Me On (Dr Love) » dont la release ne devrait plus trop tarder !

Ce qui m’aura marqué lors de ce dernier jour fût sans aucun doute la fermeture de l’Arc Stage toute la journée afin de pouvoir préparer le show de la SHM. Même si l’accès à la fosse était fermé, le festival a eu la malice d’afficher les trois rond sur l’écran LED supérieur. Comme cela, peu importe où vous vous trouviez sur le festival il y avait toujours cet écran qui vous rappelait ce qui allait ce préparer le soir même.

Du coup la journée fût un peu placée sous l’attente des suédois, même si j’ai pu profiter avant des sets de Darren Style, Cristoph, Kölsh et Fisher dans des ambiances différentes mais tout aussi plaisantes !

Mais voilà à coup de teasing marketing, Creamfields aura mis le paquet sur la SHM au point de les mettre sur des affiches de line up différentes. On était donc en place un peu avant 21h histoire d’être bien placé (Beaucoup de festivaliers se sont plains d’être super loin et ne pouvaient pas voir/entendre correctement).

Et à 21h20 sonnent les notes de l’intro suivi de « It gets Better », l’ambiance est assez électrique surtout que s’enchaîne « We Come, We Rave, We Love » et « Greyhound ». Même si comme dit plus haut, c’est une forêt de téléphones portables en l’air. Tout le monde veut immortaliser ce moment. Niveau setlist, vous avez vu le concert de Stockholm ? Et bien c’est quasi le même, pas de nouveauté, si ce n’est scénique avec chaque membres du trio disposant d’une table avec pad, clavier ou table de mixage. Ce mode concert manque un peu de cohérence dans le sens qu’il y a beaucoup de « blanc-transitions » entre les morceaux et l’énergie redescend pas mal à ce moment au point que certains préfèrent aller voir ce qui se passe du côté de Cirez D  / Adam Beyer.

Je reste pour ma part sur la Swedish, et profites des lasers surpuissants de « Leave The World Behind vs. Cobra » jusqu’à l’apparition des trois ronds enflammées surplombant la scène. Le moment était venu d’ « Antidote ». J’avais eu quelques rumeurs comme quoi ils allaient mettre le paquet niveau pyro ce soir là, et que un des concepts était de recouvrir la scène entièrement de flammes. Et bien je n’ai pas été déçus, ce sont probablement les jets de feu les plus impressionnants qu’on ait pu voir en festival ! Au point que quelques téléphones des premiers rangs ont rendu l’âme ! Je n’avais pas accès au crash barrière pour raisons de sécurité, je comprends un peu mieux maintenant.

Le set se poursuit et atteint son apogée dans le final « One » – « Don’t You Worry Child » – « Save The World (NC Edit) ». Axwell, Sebastian Ingrosso et Steve Angello se retrouvent derrière la table centrale et disent au revoir dans un déluge de feu d’artifice (tellement qu’il n’en restait que de la fumée). Une dernière apparition de date (06.09.2019) et rideaux. Heure: 22h50 soit 1h30 pile poil de show. Qu’est devenu le show extended que teasait Creamfields ? Pourquoi n’avoir pas dévoilé une petite exclu dans un pays qui leurs est cher ? A vrai dire ce set laisse un goût amer, pour avoir vu leurs retour à Miami où le set était clairement une claque avec une ambiance de dingue. Celui de Creamfields laisse le goût que rien n’a changé en un an, certes ils ont évolués d’un DJ Set à un Liveshow plus poussé et extraordinaire visuellement parlant, mais musicalement pour le moment rien à se mettre sous la dent. Ceci est probablement dû à ce format « Concert Liveshow » calibré à la seconde et qui sera reproduit pour toute la tournée. Alors nous attendrons encore un peu, mais pas trop sinon la hype finira par disparaître entièrement et nous n’attendrons plus rien d’eux.

Ce final anticipé m’aura permis néanmoins d’aller voir le endshow de Tiësto sur la Horizon Stage , qui, terminant avec « Adagio for Strings », était assez ému au micro d’avoir eu un public fidèle au fil des ans et présent ce soir alors que la SHM jouait en face.

Conclusion

Alors Creamfields, fait il parti du lot restreint des très grands festivals ? Et bien oui ! Nous serons redondants dessus, mais regardez la programmation. Elle est tout simplement incroyable et procure tous les ans des show assez exceptionnels là où d’autres se reposent peut-être sur leurs lauriers. Que vous aimez les sons plus bigroom, la techno, la house, la drum n bass ou le hard vous y trouverez votre compte.

La localisation, principal frein pour beaucoup à se déplacer dans les contrées du nord, n’est au final pas une difficulté si insurmontable. Les vols vers Manchester sont accessibles, des navettes sont mises en places, ou si vous préférez l’hôtel les A/R en voiture vers les villes du coin sont rapide. Clairement mon expérience fût très bonne du fait de la météo exceptionnelle, alors que c’est plutôt rare pour ce festival, on n’auras donc pas pu profiter des joies des bains de boues trempés de la tête aux pieds !

Quels axes d’améliorations maintenant ? Le camping est souvent sujet à discussions, malheureusement il en va un peu plus loin que la responsabilité de l’organisateur. Le lieu en lui même bien que gigantesque, n’est pas conçu pour un festival avec ce relief (toujours bizarre de voir des différences de niveau sur les scènes) cela donne un côté free-party, champêtre qui à clairement son charme à l’opposé d’un site comme Tomorrowland où la municipalité à fait les travaux nécessaire pour le festival.

Donc oui Creamfields n’est pas dans le m’a tu vu, il se concentre sur la musique et c’est peut-être au final ce qu’on demande à un festival. Ne pas cacher la pauvreté de certains sets par une avalanche d’effets spéciaux ou un décor Disney. Il persiste et reste fidèle à son identité de festival Anglais, et c’est ça aussi qui le démarque des autres. Si jamais vous avez l’occasion, c’est en tout cas un endroit à cocher sur votre liste. Pour ma part c’est fait !

Les dates pour 2020 sont d’ores et déjà annoncées: Du 27 au 30 Aout 2020