Récap : Electrobeach Music Festival 2019 – Day 3

Ca y est : l’édition 2019 de l’Electrobeach Music Festival est désormais terminée. Le troisième et dernier jour de l’EMF était également très attendu avec la venue des stars David Guetta, Steve Aoki, Don Diablo ou encore la talentueuse Charlotte de Witte. Récap complet sur la dernière journée d’un week end de folie dans le sud de la France !

L’organisation

Comme les 2 jours précédents, assez bonne organisation de la part des organisateurs. Beaucoup plus de monde en ce Day 3 sur le festival notamment expliqué par la venue de la star française David Guetta. L’attente a l’entrée a donc été un peu plus longue hier que les autres jours. On a d’ailleurs vu à notre arrivée vers 18h que la mainstage était déjà bien remplie, alors qu’il a fallu attendre 19h voire 19h30 vendredi et samedi pour que la scène se remplisse bien.

Autre très gros problème hier : le vent et la poussière. L’absence de revêtement de sol sur la mainstage est probablement le problème majeur de l’organisation cette année. On pourra également une nouvelle fois évoquer les faibles fouilles à l’entrée du festival, qui permettaient à n’importe qui de ramener n’importe quoi. A améliorer !

Nos 3 sets préférés de ce Day 3

1 – Anna

Après des très bons sets de La Fleur ou encore Charlotte, est finalement venu le tour d’Anna sur le Techno Stage. Et quelle claque ! Place à de la mélodie, à du groove dans l’acidité des bassline et de la dynamique. Les longs breaks ont fait monter la tension comme on a jamais vu sur cette scène Techno de l’EMF. S’est ajouté un élément très pénible : le vent et le sable. Mais cela a joué en faveur d’une immersion de chaos, de puissance et d’exaltation. La DJ brésilienne a réussi l’exploit de convaincre les plus réticents d’entre nous à la Techno. Ce n’est pas rien.

2 -Hard Stage

Côté Hard, on retrouvait le duo norvégien Da Tweekaz en grande forme avec un set une fois de plus dans la folie qui les caractérisent. Plaisir d’entendre les classiques, le ‘Anything’ avec D-Sturb et pas mal d’edits inédits, dont un remix de ‘Frozen’ tournant à 180bpm, totalement fou! Pour rester dans la vibe Dirty Workz, Sub Zero Project nous a offert un set rempli de kicks des enfers, d’edits plus bourrins que jamais, tout deux en grande forme également. Bonus appréciable que d’entendre leur nouveau titre ‘Psychopath’, joué il y a peu pendant Defqon1! Public toujours aussi motivé mais conditions toujours exécrables dans le sable, le vent n’aidant rien, difficile de vraiment profiter lorsque l’air devient irrespirable à chaque drop!

3 – Kungs

Le français était l’un des artistes les plus attendus de cette édition 2019 et avait le privilège de mixer pour le passage de la patrouille de France en ce jour de fête nationale. Devant une mainstage remplie, le toulonnais a délivré un set qui reflète un net changement de direction artistique. Ce qui s’est ressenti tant au niveau des des visuels (dignes d’un clip d’art contemporain) que du set (tech house et groovy plutôt que généraliste). Pour contenter ceux qui ne s’y attendaient pas à le voir évoluer dans ce registre, Kungs a tout de même pensé à passer son plus gros titre à ce jour, ‘This Girl’. Finalement, il nous a plongé dans une ambiance assez agréable qui collait parfaitement avec le coucher de soleil qui éclairait Port Barcarès.

Les autres sets

David Guetta

Partout où il passe, David Guetta a le don d’attirer les foules, et l’Electrobeach n’a pas fait exception à la règle. En closing de cette édition, le français a assuré le show. Bien aidé par les moyens mis à sa disposition (feu d’artifice et pyro au maximum de leur capacité), la superstar a alterné entre ses tubes (‘When Loves Takes Over’, ‘Without You’…), ses dernières releases (on pense notamment à ‘Thing For You’, sa collaboration avec Martin Solveig) et d’autres hits tels que ‘In My Mind’. On aurait toutefois et aussi apprécié entendre l’autre Guetta, celui-ci qui se « cache » derrière Jack Back.

Steve Aoki

Don avant Steve Aoki, c’est un peu le calme avant la tempête ! En effet, alors que le Hollandais a pu jouer quelques tracks assez calmes, ça n’a pas vraiment été le cas du lanceur de gâteaux à la crême. La Big Room par excellence était en effet à l’honneur, faisant taper du pied le public de l’EMF à en faire soulever toute la poussière de la Mainstage. Nous avons ainsi eu droit à un mélange de tracks plus ou moins anciennes de l’artiste telles que son remix de Pursuit Of Happiness ou encore Rave en featuring avec Showtek et MAKJ, ainsi qu’à des classiques que l’on retrouve habituellement sur les mainstages comme Tremor. Plus qu’un DJ, Steve est un vrai showman qui n’hésite pas à se mettre torse nu et à arroser le public de champagne et tartes à la crème. L’artiste a ainsi laissé à David Guetta un public bouillant, prêt pour le closing de cette édition 2019.

Don Diablo

Juste après le set énergique du Duo Sunnery James et Ryan Marciano, place au king de la Future House : Don Diablo. Après une entrée en scène sur le titre “You’re Not Alone”, le DJ a enchainé comme à son habitude les titres de son catalogue Hexagon. Malheureusement au bout de 10-15 min environ, le son a commencé à saccader jusqu’à couper totalement. Près de 20 minutes ont été nécessaires pour que le show reprenne, décalant tous les autres sets suivant. Le DJ à nénanmoins réussi à faire patienter le public en prenant la parole au micro puis en relançant le show comme si de rien n’était. Quel plaisir alors de pouvoir à nouveau sauter sur les morceaux et mashups réalisés en live. Mention spéciale à celui réalisé sur sans doute le titre le plus connu de l’artiste “Cutting Shape”. De nombreuses tracks de son album FUTURE y sont passés ainsi que que des singles plus récents. Le closing avec comme visuel le drapeau tricolore et en fond sonore une nouvelle track encore unreleased nous a laissé des frissons dans le dos. Le public était conquis par le Hollandais ! Bravo Don !

Sunnery James & Ryan Marciano

Pour leur 2eme participation à l’Electrobeach Music Festival, Sunnery James & Ryan Marciano auront une nouvelle fois fait forte impression. On connaît le duo pour sa capacité à faire danser n’importe quelle foule via des rythmes groovy & tribale house survitaminées. Leur set sur la mainstage de l’EMF n’a pas fait office d’exception puisque pendant environ 1h les deux dutchs auront délivré une tracklist véritablement qualitative et surtout très bien maîtrisée du début à la fin. En jouant une grande partie de leur discographie récente (‘You Are’, l’excellente ‘Shameless’, ‘Drums of Tobago’ ou encore leur remix sur ‘Sex, Love & Water’ d’Armin Van Buuren) Sunnery James & Ryan Marciano n’en n’ont pas moins oublié de jouer plusieurs très bonnes ID’s pour notre plus grand plaisir. Bref vous l’aurez compris, on retrouve toujours avec joie les néerlandais sur le territoire français.

Charlotte de Witte

Depuis l’apparition de la Techno Stage à l’EMF, les fans de musique électronique susceptibles de tomber du côté obscur ont augmenté. Mais ce dimanche, c’est la Team Guettapen qui fut charmée. Le trio que nous sommes allés voir pendant 4h30 était constitué des DJettes La Fleur, Charlotte de Witte et Anna. Quand la première a proposé un set « Techno Chill », mettant l’accent sur l’atmosphère et l’ambiance plutôt que sur le tempo, chose que nous avions tout aussi apprécié lors de son set au tout premier Drumcode Festival à Amsterdam l’an dernier (suivi même de son gig after-party), la seconde nous propose un set efficace : un minimum d’éléments pour un maximum de focus sur les éléments qui cognent.

Conclusion générale

Nous avons donc une nouvelle fois passé un très bon moment près des plages du Barcarès. La très grande majorité des festivaliers aux anges et des artistes qui aiment ce festival : les ingrédients d’une réussite ! L’Electrobeach Music Festival fait toujours partie des bons festivals européens. Malgré tout, nous estimons dans l’équipe que cette année aura était une année de stagnation voire de régression du festival. On pourrait expliquer cela par les malheureuses annulations qui ne sont pas du fait des organisateurs, mais aussi des dysfonctionnements, des décisions par toujours compréhensibles ou cohérentes, et une communication digitale très moyenne. Il suffit maintenant de corriger les petites imperfections qui viennent en partie entacher l’expérience du festival.

A l’année prochaine Barcarès !

Photos Credit : S.Camelot

La team Guettapen