Récap : Electric Daisy Carnival Las Vegas 2019

Et c’est officiellement parti pour notre saison 2019 de festivals ! Alors que l’on avait choisi de couvrir pour vous l’Ultra Miami l’an dernier pour les 20 ans du festival, nous avions cette année décidé de retourner voir son concurrent principal aux USA, l’Electric Daisy Carnival et son édition de Las Vegas. Déjà couvert par une partie de l’équipe il y a quelques années, c’était une première pour les membres de l’équipe présents cette année dans ce festival qui se pose sur le podium des events Dance Music mondiaux depuis plusieurs années maintenant avec ses principaux concurrents Tomorrowland, Creamfields et donc l’Ultra. C’est parti pour un GROS récap complet !

La programmation

On ne va pas revenir en détails une nouvelle fois sur ce line up absolument massif, notre article dédié sur le sujet est toujours disponible ici. De quoi absolument se régaler après une EDC Week déjà bien chargée pour ceux qui ont la foi de cumuler les deux (de notre côté, notre grand âge a fait qu’on ne se sera contenté « que » de Illenium au Hakkasan, Porter Robinson à l’Omnia et Jauz & Marshmello en pool party au Kaos). L’une des spécificités très appréciable de l’EDC, et de la majeure partie des events organisés par Insomniac d’ailleurs, c’est le grand nombre de sets surprises annoncés au dernier moment. Du plus petit au plus gros artiste d’ailleurs, on pense au line up de jeunes talents dévoilé la dernière semaine par Brownies & Lemonade, mais aussi évidemment à Skrillex (oui oui SKRILLEX), Kayzo, RL Grime, Party Favor… Nombre d’artistes qui ont annoncé le jour même leur set sur le festival, pour la plupart il s’agissait d’ailleurs d’un deuxième set. On a pu constater que beaucoup d’artistes faisaient d’ailleurs plusieurs sets durant le WE.

L’organisation

Beaucoup de choses à dire sur le sujet, des bons points comme d’autres perfectibles. Commençons d’abord par les bons ! Et c’est ce qui frappe dès l’arrivée sur le site du Motor Speedway de Las Vegas : l’incroyable atmosphère créée par les équipes d’Insomniac sur les lieux. C’est simple, on ne sait plus où donner de la tête tant ça brille de toutes les couleurs de absolument partout. Ce n’est pas pour rien que le festival se déroule essentiellement de nuit, de jour ce n’est clairement pas le même effet. Si vous aimez les LEDs, ce festival sera une orgie permanente pour vos yeux. Ajoutez à cela une foule d’animations, des classiques manèges à la chapelle pour se marier, Vegas oblige, en passant par l’impressionnante « Pixel Forest », son tunnel à LEDs et ses bornes de jeux d’arcade en libre accès.

Visuellement, l’organisation a donc fait les choses en grand pour qu’on en prenne plein les yeux toute la nuit. Mais des efforts sont également fait pendant car le festival reste globalement très propre. Même dans les fosses de chaque scène nous avons constaté assez peu de détritus par terre, hors le dernier set 4B b2b SayMyName. Niveaux stands de nourritures et boissons, pas de gros point noir à signaler non plus. Il y a toujours les habituelles grosses heures d’affluence, mais globalement nous avons assez peu vu de grosses files d’attente (hors le stand de merch quasi constamment pris d’assaut). Par contre pour les prix accrochez vous, c’est évidemment loin d’être bon marché… Comptez 11$ pour un simple demi de bière par exemple !

Beaucoup d’espaces de repos aménagés également, ce qui est appréciable dans un festival sur le format nuit, toujours plus éprouvant pour les organismes. Néanmoins, le lieu a aussi le défaut de ses qualités : à vouloir en faire autant et mettre autant d’éléments et d’animations partout, c’est souvent une vraie cacophonie entre les scènes. Le nombre important de festivaliers sur les lieux n’arrangeant pas les choses, les sets sur les multiples chars disséminés dans le festival entre les scènes principales avaient parfois du mal à vraiment se faire entendre. Ces chars sont d’ailleurs un autre gros plus de l’évènement, donnant au festival des allures de Burning Man fluo.

Venons en maintenant au principal défaut de cet incroyable festival : l’accessibilité au lieu. Insomniac avait décidé de déplacer son festival l’an dernier du mois de Juin au mois de Mai, d’y instaurer un tout nouveau camping et d’améliorer le dispositif de navettes. Premier objectif : qu’il fasse moins chaud et éviter les problèmes de déshydratation. Objectif rempli, il fait même souvent plutôt froid avec le vent, couvrez vous. Deuxième objectif : réduire les problèmes de trafic. De ce côté c’est encore loin d’être gagné malheureusement. Mais peut-il vraiment en être autrement ? Le site n’est accessible que par deux routes, et avec ses 450000 festivaliers sur le WE, l’évènement est le plus gros event Dance Music au monde. Les embouteillages sont donc quasiment obligatoires. Les abords du circuit sont bien gérés avec des files dédiées et nombre d’agents pour faire la circulation, des navettes sont mises en place depuis le Strip de Las Vegas et le camping permet à de nombreux festivaliers de dormir sur place (mais qui veut vraiment camper en allant à Las Vegas ?). Mais rien n’y fait, si vous n’arrivez pas au festival avant 19h, c’est bouchons assurés. Le soir, nous avons tenté le Uber le premier jour pour rentrer : 1h30 d’attente pour réussir à commander et ensuite monter dans la voiture. Gros embouteillages aussi pour sortir du parking. Les meilleurs solutions semblent être la navette en partant au moins deux heures avant la fin du festival ou la location de voiture avec parking premium. Dommage car ça empêche vraiment de profiter pleinement du festival quand on doit mettre au moins 3h pour rentrer à l’hôtel.

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Dernier point tout de même à souligner : la réactivité des organisateurs. Lors du deuxième jour un petit couac a eu lieu. En raison d’un vent important, les scènes Kinetic Field et Quantum Valley ont du être fermées. Seulement le premier message affiché sur ces scènes indiquait de quitter le festival alors qu’il s’agissait uniquement d’évacuer les scènes en questions. C’était un message automatique déclenché par les capteurs de vent, comme expliqué par le patron Pasquale Rotella. Erreur vite corrigée mais nombre de festivaliers étaient malheureusement déjà dans les navettes de retour. Le lendemain, l’organisation a pris des dispositions pour retirer certains éléments sensibles des scènes en question pour éviter de revivre ce genre de mésaventures.Le problème du vent a d’ailleurs malheureusement fait annuler les feux d’artifices du deuxième jour. Cette séance de feux d’artifices est d’ailleurs l’un des gros points fort du festival. Tous les jours, à 1h30, pendant 7 min, en synchro avec un mashup de plusieurs sons, c’est une explosion ininterrompue pour les yeux et clairement le plus gros show pyrotechnique vu en festival multi genres EDM.

Les scènes

Venons en d’ailleurs aux scènes ! En commençant par la plus grande, celle que l’on pourrait qualifier de « Mainstage », la fameuse Kinetic Field. Aux dimensions impressionnantes, elle peut accueillir devant elle entre 50000 et 60000 personnes, ce qui est au moins le double de la Mainstage de Tomorrowland pour que vous vous rendiez compte. Principalement décorée par ces deux énormes visages robotiques, la scène était vraiment très belle mais manquait malheureusement d’écrans pour diffuser les visuels des artistes, cela s’est notamment senti sur Excision.

Deuxième scène à très forte capacité, placée juste devant les gradins et l’entrée principale, et pour nous la plus belle scène du festival, la splendide Cosmic Meadow. Avec ses courbes avantageuses, elle marquait notamment par ces fleurs de lotus de chaque côté et au centre pour abriter le DJ Booth. Du très beau travail de scénographie et une scène constamment blindée.

Troisème scène majeure du festival, la très immersive Circuit Grounds et son design à presque 360°. Elle qui accueillait nombre de gros headliners du festival, de Martin Garrix à Illenium, en passant par Skrillex ou encore Rezz, a également fait le plein tout le long. Une structure assez simple très « échaffaudages » qui entoure le public, des écrans LEDs tout le long, mais une taille qui en imposait.

Autre scène, autre design non moins impressionnant, la Quantum Valley, scène dédiée à la Trance tout le WE. Ce qui marque c’est évidemment ce cercle géant en hauteur avec le DJ placé à une dizaine de mètres de haut pour contrôler foule.

Scène plus « intimiste », la Stereo Bloom était peut être notre ambiance favorite du WE. Ambiance sobre mais très dansante pour une scène à la programmation très House / Tech House. Une structure tout en prolyte assez originale !

On enchaine avec la Neon Garden, scène dédiée à la Techno. Avec son mur de LEDs géant tout autour du DJ Booth, elle aussi offrait un design à 360° pour une immersion tout en sobriété collant bien au style musical de la scène.

L’une des scènes les plus atypiques était la scènes BassPOD, dédiée comme son nom l’indique à la Bass Music. C’était une espèce robot en 5 morceaux bien distincts déployés tout autour de la fosse, avec l’élément central évidemment bien chargé en lasers et effets pyrotechniques autour de sa structure polygonale.

Dernière scène et pas des moindres, la Hardstyle aka Wasteland. Scène assez petite en comparaison aux autres, elle a le mérite d’introduire une belle programmation Hardstyle sur un festival US (coucou Ultra !). Structure triangulaire, full LEDs, ça faisait clairement le boulot comme il fallait.

Voilà déjà de quoi bien se régaler, quand on pense aux multiples scènes annexes à côté, notamment les chars, ça en devient presque dingue !

Le public / l’ambiance

Il y en a des choses à dire sur le public très américain de l’EDC ! Bien moins international que le public de l’Ultra à Miami, malgré une forte communauté asiatique, le public est évidemment très porté sur la culture « PLUR » (Peace Love Unity Respect) : bracelets de perles à profusion, colliers pixel, déguisement, paillettes, tenues assez légères (hommes comme femmes), on est clairement immergé dans une ambiance typiquement US.

En termes d’ambiance, c’était assez variable. Les américains sont clairement fan de Bass Music et sur les grosses scènes, dès qu’il s’agissait de headbang, il y avait un paquet de volontaires. Le reste du temps c’était nettement plus plat à part sur les productions des plus grosses stars comme Illenium. On aura bien vu néanmoins Audien réussir à totalement soulever la Circuit Grounds à grand coups de Progressive Trance. Point à noter assez désagréable, le public avait la facheuse tendance à s’assoir sur le sol par petits groupes… Particulièrement désagréable pour circuler et une curieuse façon de profiter d’un set.

Autre particularité de l’EDC, vous avez du vous en rendre compte sur le livestream, les fameux « totem » ! Les perches sont en effet autorisées dans l’enceinte du festival jusqu’à une dizaine de mètres, ce qui fait que les fosses sur les plus gros artistes sont souvent une forêt de mats, ce qui donne un cachet supplémentaire à l’image ! De notre côté on aura vraiment adoré l’ambiance plus intimiste des plus petites scènes, notamment la Stereo Bloom. Grosse Tech House, tout le monde bouge à fond dans le son, sans se préoccuper du DJ, appréciable ! Ah, et absolument AUCUN « heyyyy ooooh » de tout le festival, que ça fait du bien !

Les sets

L’EDC était pour nous l’occasion d’essayer d’enfin voir nombre d’artistes qui ne tournent principalement qu’aux US. Nos choix se sont donc tournés principalement vers ces DJs plus que vers des artistes, excellent au demeurant, mais qu’on a l’habitude voir régulièrement en Europe.

Day 1

Début du festival, on démarre sur le phénomène Techno du moment, i_o. Une entrée en matière déjà très intéressante même si la team présente sur place n’est pas la plus grande amatrice de Techno. L’américain remplit facilement la Circuit Grounds et propose un show original avec ses fameux visuels d’écrans bleus d’ordinateurs et lignes de programmation. Après un excellent set de l’américain Drezo, typiquement le genre d’artistes quasi absent en Europe qu’on attendait impatiemment de voir, mais malheureusement manquant cruellement d’ambiance, on enchaine avec l’un des sets les plus marquants du WE, Audien ! Dès les premiers drops, entre « Higher », « Hindsight » et le remix de Zedd sur « One More Time », il soulève totalement la foule dans une ambiance indescriptible. L’une des rares touches Progressive du WE qui a fait terriblement du bien !

On enchaine avec, sans chauvinisme aucun, l’un de nos sets préférés du WE, à savoir Dustycloud sur la scène Corona. Le français désormais implanté aux US jouait également 3h plus tôt sur la Stereo Bloom et avait annoncé un set Techno pour changer. Voyant que ça ne prenait pas plus que ça sur le public, il a vite reswitché vers son style habituel Bass House / G House / House, pour un effet magistral. Quelques magnifiques trouvailles dans sa tracklist, ses probres bombes comme « Go Bang » ou sa collab’ avec Tony Romera et le tour est joué. Après un détour d’une demi heure sur le phénomène Fisher, juste assez pour se rendre compte que son buzz est toujours là tant la scène est remplie (on jugera plus longuement lors de son passage au Cabaret Sauvage à Paris), on court écouter le set de JOYRYDE que l’on attend particulièrement. Sur une scène pleine à craquer, le britannique a dévoilé quelques IDs bien senties, annonciatrices d’un album monstrueux qu’on en finit plus d’attendre. Entre Bass House, Trap, Dubstep et toujours des influences Hip Hop, JOYRYDE a comme à son habitude retourné la scène, ne manquant pas d’inviter ses amis à le rejoindre comme Habstrakt. Maintenant vite l’album !

On retiendra également un set toujours autant chargé en émotions avec Above & Beyond sur la Circuit Grounds, qui ont notamment dévoilé une collab’ magistrale avec Seven Lions et une nouvelle production excellente de ilan Bluestone et Maor Levi. On finit la journée sur notre seul set Mainstage du WE avec Excision. Le canadien est toujours aussi destructeur, mais une fosse trop blindée et des écrans limités pour exploiter ses visuels empêchent de savourer son set autant qu’à Lollapalooza Paris l’an dernier.

Day 2

Le fameux « Skrillex Day » ! On s’en doutait depuis quelques jours et le teasing de Brownies & Lemonade et Pasquale Rotella, ça a été confirmé par Skrillex lui-même dans un tweet le jour même. Pour patienter, on commence par aller voir le talentueux Nitti Gritti. Dans un style explosif et déjanté, il nous aura bien fait kiffer, notamment avec un mashup « Whistle » / Super Mario totalement improbable mais qui passait admirablement bien. Des visuels complètement fous, du Vanessa Carlton dans la tracklist, Nitti Gritti aime se démarquer.

Puis c’est enfin l’heure de Skrillex sur la Circuit Grounds, forcément totalement blindée pour l’occasion. On arrive à se faufiler dans la fosse en coupant par l’espace VIP et l’américain finit par débarquer dans une clameur générale. 8 ans après son dernier passage solo à l’EDC Las Vegas, Skrillex n’a pas fait dans la dentelle et a délivré un set dantesque malgré quelques longueurs au début. Un set qui nous a permis d’admirer notamment la technique de l’américain. Ce n’est pas A-Trak ou Laidback Luke, mais on a été bluffé par son aisance derrière les platines pour enchainer les sons à une vitesse folle. Un set qui restera comme un de nos grands moments de festival.

Mais cette journée a été marquée par plusieurs autres sets de folie pour nous. Le beaucoup trop sous côté Chris Lake déjà, qui a délivré un set Tech House incroyable, il FAUT que l’on mette la main sur la tracklist tant elle était chargée en pépites. Noizu ensuite. Artiste aperçu chez Confession notamment, il a également délivré un set Tech House délicieusement dansant pour faire bouger la Stereo Bloom comme il se doit. Enfin, comment ne pas évoquer la violence du set de Kayzo. L’américain avait totalement lâché les chevaux et ne semble plus avoir aucune limite. Trap, Dubstep, Psy, Hardstyle, c’était distribution de baffes sur la Circuit Grounds !

Day 3

Troisième et dernier jour, l’occasion d’aller enfin toucher un peu plus à la scène Trance avec l’un de nos chouchous, Andrew Bayer, mais aussi Andrew Rayel et MaRLo. Andrew Bayer est toujours l’un des maîtres de la mélodie et a distribué de nombreux frissons et fait couler quelques larmes autour de nous. Malgré un set très axé sur son dernier album « In My Next Life », il n’en a pas oublié ses plus grands classiques comme « Superhuman », pour notre plus grand bonheur. Même prénom mais changement radical de style avec Andrew Rayel, beaucoup plus explosif. Cela fait un moment que l’on avait pas vu le petit prodige de la scène Trance, on est heureux de voir qu’il a abandonné ses penchants Big Room dans ses sets. MaRLo est lui toujours un amateur des tempos les plus élevés et ce n’est pas pour nous déplaire. Surtout quand il saupoudre tout ça de notre titre préféré de sa part, l’inépuisable « Visions ».

Dans cette journée de clôture, on n’oubliera pas non plus les CamelPhat. Débarquer sur le festival en entendant comme premier morceau « Breathe », leur collab’ avec Cristoph, était annonciateur d’une belle journée ! Dans un set bien plus varié que leur dernier passage au Faut à Paris, les deux britanniques nous ont parfaitement fait rentrer en douceur et en rythmes bien House dans la soirée. C’est sur cette même scène Cosmic Meadow que l’on aura clôturé notre festival d’ailleurs avec le b2b 4B / SayMyName. Un set Hardtrap décapant, c’est le moins que l’on puisse dire tant le son était fort. On est pas les plus gros clients du genre mais la foule était en délire et encore en nombre malgré l’heure avancée.

Et non non, on n’oublie pas de vous parler d’Illenium. Pouvoir voir le phénomène du moment une deuxième fois en quelques jours est un privilège que l’on a su savourer. La fosse était d’ailleurs encore plus remplie que pour la venue de Skrillex, ce qui montre l’aura actuelle de l’américain, grand pourvoyeur de sets schyzo entre violence et fragilité, alternant énormes banger dubstep et mélodies future bass planantes. L’un des highlights du WE clairement.

Conclusion

Il n’y a plus vraiment de doute, l’EDC fait clairement partie des trois plus gros festivals EDM mondiaux actuellement. Et à l’heure des difficultés de l’Ultra Miami, il serait peut-être temps de reconsidérer sa place sur les festivals US… Sans ces gros soucis d’accessibilité au festival qui semblent difficiles à régler avec ce lieu et autant de festivaliers, l’EDC pourrait chatouiller sans rougir un festival comme Tomorrowland. Après il faut aimer le format totalement de nuit, plusieurs d’entre vous préférant sûrement alterner les sets au soleil et les shows de nuit. L’EDC Las Vegas est en tout cas un beau compromis entre l’ambiance magique et décorée de Tomorrowland et les structures à LEDs de l’Ultra. Un show unique en son genre, malheureusement difficilement accessible, en termes de distances et financiers, mais une case à cocher absolument pour tout bon amateur de festival EDM qui se respecte.

Bulbi