Récap : DGTL Amsterdam Festival 2019

La team Guettapen (pour votre plus grand plaisir) ne s’arrête jamais. Après un week-end dans nos Alpes françaises pour l’E-Wax festival, elle prenait déjà son mal en patience, pour repartir le week-end d’après. Direction les Pays-Bas et Amsterdam, et plus précisément le NDSM, vers les quais, pour l’édition 2019 du DGTL. Fleuron de la tech house et de la techno, ce festival dispose de plusieurs éditions. Nous voilà à la néerlandaise. Qu’en est-il ressorti ? Nos impressions !

La programmation

 Une programmation très éclectique, allant de la house à la techno industrielle voire l’acid techno, sans négliger la melodic techno ou la tech house. Une véritable leçon de programmation, que le festival réitère chaque année. Et encore, la timetable offrait d’énormes dilemmes : ainsi, Disclosure s’opposait à Bicep. Laurent Garnier affrontait Kölsch, et nous devions choisir entre Midland et Maceo Plex ou encore Ben Klock. Un arrachage de cheveux en règle qui constituait en réalité un problème de riche. Pas mal d’autres noms se révélaient alléchants : ANNA, Amélie Lens, Dax J, Eelke Kleijn en live, le B2B détonnant entre Patrick Topping et Green Velvet, Luuk van Dijk pour ne citer que certains. La line-up parle d’elle-même !

Le lieu / Les scènes

Aperçu de la scène AMP, de nuit. 

Comme chaque année, le DGTL amstellodamois se tient de l’autre côté d’Amsterdam Centraal, dans le nord de la ville, sur les quais du NDSM Werf. Un lieu très propice au vu de la musique passée, dans la mesure où l’endroit se compose essentiellement de containers, bateaux et … warehouses en quantité assez impressionnante ! Le tout confère au NDSM une aura particulière, quasi-exclusive, qui rend l’expérience très belle.

Côté scène, nous étions servis. 10 stages, plus les deux des after, utilisées le vendredi et le weekend à compter de 23h. Un total de douze lieux uniques chacun pour faire la fête ! Par exemple, la Modular est un énorme hangar, que l’on pouvait assimiler à une MainStage. La Generator, juste à ses côtés, y ressemblait mais se trouvait être un peu plus petite. En revanche, la Fréquency et la AMP étaient deux sortes de serres transparentes, qui faisaient que l’on pouvait danser et voir le soleil se coucher. Une remarquable expérience ! Et que dire de la Gain by RA, scène hostée par Resident Advisor, qui n’était ni plus ni moins qu’une … église. Parfaite, surtout pour accueillir le set House du prêtre Ben Klock …

L’organisation

DGTL dispose d’une organisation bien à lui. Il s’agit d’un des festivals qui met le plus en avant l’éco-responsabilité des festivaliers. L’une de ses baselines étant même : « Dance the days away, while leaving a green footprint« , littéralement : danser sans compter tout en laissant une marque écologique verte. Et cela se ressentait ! Volontaires comme festivaliers prenaient grand soin à ne rien laisser par terre, même si la tâche n’était pas des plus évidentes au vu du nombre de personnes présentes.

Nous pouvions également voir cette organisation au niveau des bars et de la nutrition. Aucun plastique, des éco-cups à n’en plus finir (consigne à 2 euros), qui étaient immédiatement remplacés par le staff en cas de passage au stand, pour éviter l’accumulation de verres. Toilettes bio-dégradables (et tout le temps propres, même en after à 3 heures du matin, c’est dire!), acheminement d’artistes éco-responsables, festival 100% sans viande pour éviter d’aggraver notre marque écologique… Le maximum de mesures a été pris par le festival pour respecter l’environnement. Dans un contexte très chaud à ce niveau, nous ne pouvons que tirer notre chapeau à DGTL, qui réitère les mêmes objectifs à chacune de ses éditions, quel que soit l’endroit (Tel Aviv, Madrid, Barcelone).

S’il y a une seule amélioration (et encore, nous chipotons) à suggérer, c’est au niveau de la gestion de la sortie du festival. À partir de 23h, il valait mieux s’installer quelques minutes et laisser la foule se disperser pour pouvoir avancer vers les afters. En effet, l’after Warehouse se trouvait à mi-chemin entre le festival et la sortie. Complexe ! Cela s’est surtout ressenti le Dimanche, car les festivaliers voulaient prolonger l’euphorie des différents closings. Mais ce n’est qu’un détail ! Quelques minutes de patience suffisaient à pouvoir avancer.

Le public / L’ambiance

Le public de DGTL, nous pouvons le dire, est connaisseur. Il vient pour certains artistes, s’arrête danser à certains autres artistes, n’hésite pas à faire un petit tour sur les autres scènes pour voir comment elles se trouvent agencées … De facto, l’ambiance qui régnait au NDSM fleurait bon l’été, la joie et la bonne humeur. Le public était essentiellement amstellodamois, avec des citoyens qui ne venaient que pour la journée histoire de se changer les idées durant le week-end par exemple. Cela dit, nous avons constaté également ce weekend une énorme présence de frenchies durant le festival, et cela faisait plaisir à voir et à entendre ! De plus, la moyenne d’âge du festival se situait entre 20 et 77 ans : nombre de festivaliers étaient des quarantenaires venus voir leurs artistes préférés.

En somme, l’ambiance globale du festival s’avérait douce et joyeuse. L’entraide était de mise, les sourires présents, les bras levés. Une belle expérience.

TOP 3

Kölsch 

Nous commençons à avoir l’habitude de vous en parler, mais il faut dire que Kölsch ne fait rien pour ne pas se faire remarquer. Propulsé en closing du dimanche (soit le dernier jour du festival, en concurrence avec Laurent Garnier, ou The Black Madonna), il fallait être présent pour comprendre la review. Le Danois a littéralement rempli la stage AMP dès la 1ère minute de ses deux heures de set, dès 21h. Et le voyage commença dès lors, sur un coucher de soleil que nous pouvions observer dans la serre AMP. Un instant magique ! La nuit tombée laissait place à la scénographie, ultra rodée pour une stage outdoor. Niveau musique, Kölsch a fait du Kölsch, en jouant bon nombre des banger tracks de ses précédents sets (Surge de Patrice Baümel, Chappell de Barnt), ses habituels classiques (Grey …), mais également ses nouveaux tracks et ID, comme son remix pour Spoon & Jam et son édit jalousement gardé de Lesbian Luv d’Armando respectivement. Le petit closing s’est fait sur l’éternelle Opa. Deux heures très vite passées. Trop vite passées. On en redemande !

Midland

Programmé en closing du samedi sur la stage Frequency, Midland a délivré, et nous pesons nos mots, une leçon de house. 2 heures d’éducation acoustique où régnait une atmosphère de félicité : nous n’avions jamais autant souri ni dansé avec autant de personnes de façon si spontanée. Tel est le pouvoir de l’auteur de « Final Credits » (qui n’aura pas retenti dans les enceintes) : rassembler autour d’une même religion, la house.

Bicep

Andy Ferguson et Matt McBriar nous donnaient rendez-vous, le dimanche, sur la Modular Stage. Ils étaient très attendus par le public de DGTL. Conséquence : un hangar plein à craquer pour les deux irlandais. Et pour cause : les selectors du moment ont livré un set irréprochable, tant au niveau de la technique que de la sélection des tracks. Entre leurs coups de coeur perso, les ID qu’ils ont lâchées à Printworks, et leur closing sur Rain, les frissons ne pouvaient être que de mise lors des deux heures de set programmées. Ils passent assez souvent sur Paris, foncez les voir si vous le pouvez, vous en ressortirez différents !

BONUS : Joachim Pastor

Petit bonus que nous ajoutons : notre petit frenchy de la team Hungry Music, Joachim Pastor. Bonus, car nous n’avons pu assister qu’à 30mn de son set sur la Live Stage (nos premières trente minutes au sein du festival par ailleurs). Mais quelle demi-heure ! Joachim a déployé un très bon live, tout en finesse et en talent, avec ses classiques et un émouvant closing sur Mountain. Cette dernière track bénéficiait d’un rework très agréable à écouter. Dommage que nous ne soyons arrivés dans l’enceinte qu’à partir de cette demi-heure : autrement, nous aurions passé notre premier set du festival en sa compagnie.

Conclusion

Nous ressortons du DGTL Amsterdam avec un grand sourire aux lèvres, une impression de légèreté, mais aussi une sensation d’avoir découvert une nouvelle façon d’apprécier un festival. Têtes d’affiches différentes de la norme, nouveaux artistes, approche éco-responsable, le DGTL propose donc une expérience différente mais novatrice de danser et faire la fête. Next : DGTL Barcelona, en Août, au Parc del Forùm !

Amine

Mino
Grooves endiablés et douceur mélodique rythment mes journées. Je passe également des disques avec l'équipe après les 39h.