Récap : E-Wax Festival 2019

C’était un weekend très attendu par une bonne partie des festivaliers français. Après Tomorrowland Winter à l’Alpe d’Huez il y a un mois, un autre winter festival dévoilait sa première édition : l’E-Wax Festival. Géré par des organisateurs français cette fois-ci, le festival s’est déroulé dans la très charmante station de Valmorel dans le département de la Savoie. 3 jours de fête pour une première édition plus que réussie. Retour sur une expérience qui vaut absolument le détour !

La programmation

Pour cette première édition, les organisateurs ont fait fort en ramenant un grand nombre de têtes d’affiches, de gros producteurs du moment ou de jeunes talents en devenir. Concernant les têtes d’affiches, nous avons eu le droit à Illenium, la star américaine, mais aussi Oliver Heldens, KSHMR, Valentino Khan et bien d’autres. Les artistes français étaient également venus en masse avec la présence de Tony Romera et tout son crew Sans Merci, la présence rare et appréciée d’Habstrakt, mais aussi Mosimann, Vladimir Cauchemar et bien d’autres.

Autre force du festival lors de cette première édition : avoir réussi à ramener des collectifs forts à la puissance de frappe impressionnante. On pense évidemment à celui d’Elrow ou encore Barong. Et puis comment ne pas parler de l’impressionnante programmation Hardstyle proposée avec tous les plus gros du moments : Sub Zero Project, Da Tweekaz, Brennan Heart, Radical Redemption et Wildstylez.

Enfin (comme beaucoup le savent déjà), vous pouviez retrouver notre Stage Guettapen vs Clubbinghouse en compagnie d’artistes comme Magnificence, Matt Nash, Retrovision ou encore Antoine Delvig.

Le lieu / les scènes

C’est définitivement le point fort du festival, et de quasi tous les winter festival. Tout comme pour Tomorrowland Winter, le cadre de la montagne est absolument magique pour faire la fête. De plus, nous avons eu la chance d’avoir 2,5 jours de grand soleil sur les 3 jours de festival, et quel kiff ! Le mix montagne/soleil était un pur régal, notamment en altitude. Profiter de ses artistes préférés en altitude, entouré par les montages, c’est quand même quelque chose à vivre une fois dans sa vie.

La station de Valmorel était quant à elle l’endroit parfait pour accueillir l’E-Wax Festival. Petite station au cœur de la Savoie, tout est à taille humaine dans cette station. Tout le monde loge quasiment au même endroit, les scènes sont à proximité les unes des autres, et les commerçants sont extrêmement accessibles. Autre point appréciable pour les festivaliers, la station permet de croiser et rencontrer très facilement les artistes dans les rues, les bars et les restaurants de la ville.

Concernant les scènes, c’était du très quali. Pour rappel, 2 scènes en altitude et 4 en station. En station, la mainstage était très impressionnante : son réglé à la perfection, d’énormes écrans LED, du CO2, de la pyro scène, de quoi régaler les festivaliers.

La scène Hardstyle était elle aussi très quali, avec notamment un public surchauffé quasi tout au long du festival. Impressionnant de voir comment la communauté hardstyle s’était mobilisée pour cet évent. Enfin 2 plus petites scènes, la Guettapen vs Clubbinghouse et la Flip Stage (réservée aux jeunes artistes).

Au niveau des scènes en altitude, on retrouvé la Ibex Stage qui a accueilli respectivement 3 labels : Sans Merci le label de Tony Romera, Noir sur Blanc et Barong Family. Et la Aigle Stage, scène Hardstyle !

L’organisation

Très sincèrement : quasi irréprochable. Tout s’est extrêmement bien déroulé sur le festival. La communication en amont a été très bonne et la communication terrain l’était tout autant. Sur place tout s’est, dans la très grand majorité, déroulé sans aucun accro. Pas d’attente aux bars, une bonne gestion des flux et une sécurité efficace. De plus, les commerçants étaient quant à eux ravis d’accueillir les festivaliers pour le dernier weekend d’exploitation hivernale de la saison.

Le public / l’ambiance

L’ambiance est assez exceptionnelle quelque soit la scène. Les festivaliers étaient heureux de découvrir le festival, très excités et surtout très émus d’être sur place et présents à cette première édition. Malgré un petit manque de monde, l’ambiance était absolument géniale. Un vrai kiff de se retrouver en festival avec de vrais connaisseurs et des personnes qui sont là pour la même passion de la musique électronique.

Et puis, comment ne pas évoquer le gros gros gros plus du festival : les after-parties. La meilleure idée que les organisateurs ont eu,définitivement. Quelles ambiances ! Des B2B d’exceptions, des afters qui ont duré jusqu’au petit matin. Probablement la meilleure partie du festival !

Les 5 meilleurs sets du festival (hors afters)

Wiwek

Aussi créatif que technique, Wiwek aura régalé la scène d’altitude IBEX à l’occasion du takeover de la Barong Family. Le hollandais a déchaîné le public au cours d’un set au sein duquel il aura distillé sa vibe jungle sur de nombreux styles différents allant jusqu’à la Drum & Bass avec au passage plusieurs nouveautés piochées dans son dernier album

Sub Zero Project

Une semaine apres la sortie de ‘Contagion’ leur premier album solo, le duo Sub Zero Project s’est très bien défendu face à des Da Tweekaz ou Wildstylez en grande forme. Un set percutant, ou les kicks tonitruants règnent en maître, accompagné d’un public convaincu avant l’heure, pour preuve la quantité de merchandising à l’effigie du duo. Un set sans véritable surprise mais terriblement efficace et une belle rétrospective sur les nombreux hits du jeune duo.

Mention spéciale à l’afterparty HardKaze où Cesqeaux, Curbi, Wiwek, Mike Cervello et Radical Redemption ont offert un b2b des enfers 100% hardstyle et happy hardcore face à une cinquantaine de personnes médusées! De quoi finir de nous achever dignement!

Oliver Heldens

Headliner du festival, closing de celui-ci, il incombait à Oliver Heldens de fermer l’Ewax en beauté, entre 23h et minuit, et après le set très sympathique de KSHMR. Nous pouvons le dire : mission réussie! Le néerlandais a servi un très bon set, qui ressemble à ses performances habituelles, avec une dose de groove supplémentaire. Il a donc oscillé, comme prévu, entre la house et la future house. Mais il n’a également pas hésité, comme c’est le cas depuis quelque temps désormais, à proposer un moment techno lors des dernières minutes de son set. Cet instant se mariait bien avec ses productions plus underground sous HI-LO. Il s’agissait donc d’un set éclectique, dansant, tout ce qui est nécessaire pour boucler la boucle de cette première édition.

Magnificence

Fortement attendus, les Magnificence auront prouvé tout leur potentiel durant un set absolument incroyable. La scène Clubbing House/Guettapen était pour le coup en ébullition totale pendant 1h30. Alternant entre leurs productions personnelles (Out Of My Mind, Closer, Fire…) et mashup Progressive House, les deux néerlandais nous auront régalé. Mention spéciale pour les gros ID’s dévoilées qui annonce une année totalement folle pour le duo.

Illenium

Bien plus énervé que ce que son style laisserait penser, le Californien a fait de son set une vraie boucherie. La mainstage a vibré au son de ses plus puissantes mélodies et aux plus gras bangers du genre, alors que ses magnifiques visuels illuminaient un public qui ne s’attendait pas à une intensité pareille. Une performance millimétrée qui restera dans les mémoires.

Conclusion générale

Sublime première édition pour l’E-Wax Festival. Les organisateurs ont su prendre les risques qu’il fallait et cela s’est avéré payant. La totalité des festivaliers présents sur place ont vécu un weekend qui restera très longtemps pour les mémoires. Une vraie réussite également grâce aux artistes, qui ont joué le jeu jusqu’au bout et qui ont pris du temps pour rencontrer leurs fans sur place. Que pouvons nous souhaiter pour la deuxième édition l’année prochaine : allez un poil plus de monde, mais bon, on chipote.

A l’année prochaine Valmorel

📷 S.Camelot

La team Guettapen