Flashback en 1999, à Turin dans le nord de l’Italie, 3 jeunes compères s’attellent à produire des titres eurodance à la pelle dans les studios du label Blissco. Les bureaux ne payent pas de mine, rien n’est insonorisé, les finances ne permettent pas de payer tout le monde, et pourtant une douzaine de personnes composent jour et nuit, s’échangent des accords, des rythmes, des samples, testant les titres dans les discothèques de la ville avant d’envoyer les vinyles en promo…
Le jeune Maury pianote une mélodie comme tant d’autres, mais Massimo, patron du label, lui suggère de se concentrer sur celle-ci et de terminer une démo en quelques heures. Jeffrey, qui pose sa voix sur de nombreux titres du label, écrit 3 textes différents pour l’instru et décide de garder une version simpliste, facile à retenir avec un refrain insensé, enregistré en une prise. En 3h, « Blue » est né. Gabry Ponte, DJ belle gueule et populaire sur la scène Turinoise réalise que le titre a du potentiel, mais estime que le titre n’est pas assez efficace et propose une nouvelle structure, quelques semaine plus tard le titre est dans les bacs et c’est un echec cuisant; 200 exemplaires vendus.
Les ratés sont nombreux et le trio oublie rapidement le titre, continuant de produire sans relâche, mais quelques mois plus tard, le titre a fait son chemin dans les clubs italiens et se retrouve soudainement playlisté chez Radio Deejay (le NRJ italien). Le trio se retrouve soudainement sous les projecteurs et le titre commence à se vendre comme des petits pains, d’abord l’Italie, puis l’Espagne, la France, l’Europe, pour finir en tête des charts américains. « Blue » et l’album qui en découle, « Europop », se vendront à plus de 25 millions d’exemplaires…
L’histoire de « Blue » et d’Eiffel 65 est aujourd’hui racontée dans un documentaire de 25 minutes produit par Vice, il raconte la genèse du groupe et son ascension, les tournées interminables et les tensions qui ont eu raison du trio.. Pour l’instant seulement disponible en anglais
Sabotage