Récap & Interview : Retour sur la 1ère édition d’Airwalk Indoor Festival et rencontre avec Fisherman

Après Prague le mois dernier pour la Transmission, avant Utrecht en Février pour ASOT, Guettapen continue de couvrir les soirées importantes de la scène trance éuropéenne. Et cette fois-ci, on était ainsi invité plus tôt dans le mois à la première édition de la soirée « Airwalk Indoor Trance Festival ». Ca se situait à Venlo, au Sud-est des Pays Bas, à la limite de la frontière allemande, une charmante bourgade traversé par la Meuse pour les passionnés de géographie ! Une soirée qui sur le papier s’annoncait prometteuse; d’autant qu’on est toujours partant pour de nouvelles aventures, et durant laquelle on a pu s’entretenir avec l’organisateur de la soirée Fisherman, de l’ex duo Fisherman et Hawkins ! Récap et rencontre en B2B !

Historique

On avait eu quelques échos des soirées Airwalk, mais on ne se doutait pas que ce concept à une histoire qui remontait à bien plus loin.

« Airwalk, c’est une histoire très longue en fait, on a commencé en 2007, dans une très petite salle de max 300 personnes. Mais on faisait dejà des guests interessants comme 16 bit Lolitas, Moonbeam mais il devait y avoir 19 personnes dans la salle ! J’organisais ça par passion, j’adorais ce son, le son progressive, on avait même eu Marcus Schossow, Mat Zo,…Mais à partir d’un moment, ils ont du fermé le club et en ont ouvert un nouveau, Grenswerk, d’une capacité de 600 personnes, et on a continué là bas. Pour Airwalk Festival, c’est un travail que l’on a en idée depuis 3 ans, et qu’on a commencé a organisé il y a 1 an. « , nous explique Fisherman

Et c’est vrai qu’on était surpris de voir une grosse soirée comme ça dans ce coin des pays-bas dont on a pas forcément l’habitude d’entendre parler. A premire vu, Venlo, c’est une petite ville champêtre de 35 000 habitants, donc ça peut ressembler à un pari ambitieux.

« C’est juste dingue d’avoir une soirée comme ça à Venlo, qui est une petite ville de province en hollande. Mais on est proche de l’Allemagne, de la Belgique, donc on a réussi quelque chose ici qu’on aurait peut être pas réussi à faire à Amsterdam ou Rotterdam. »

La Line-Up / Les Sets

C’est clairement ce qui nous a convaincu de faire le déplacement. Vu de loin, la line up est clairement alléchante avec des grosses pointures du genre, comme Ferry Corsten, Markus Schulz, Orjan Nilsen, des noms qu’on ne retrouvera en plus pas à ASOT cet année !

« La première édition se devait d’avoir une line up incroyable, la salle est 3 fois plus grande que ce que l’on fait à Grenswerk donc il fallait investir 3 fois plus dans la line up pour que ça soit vraiment mémorable pour les gens ! »

En profitant de l’aspect modulaire du Maasport, la soirée proposait également une deuxième salle avec une line up gérée par une asso locale mais qui proposait elle aussi une belle programmation avec notamment Animato, qui fait pas mal parler de lui en ce moment.

On  a toutefois passé la plupart de la soirée dans la mainroom, où on était content d’entendre la progressive planante mais euphorique de Ruben de Ronde, les sonorités Electro-Trance de David Gravell et Orjan Nilsen, le tueur de licorne Markus Schulz, l’icone Ferry Corsten qu’on ne présente plus, un des kings de la trance uplift hollandaise RAM, et la légende allemande de la tech-trance/ hard-trance Scot Project, qu’on avait l’occasion d’entendre live pour la première fois pour notre part. Egalement sur la line-up, le boss de la soirée qui jouait pour l’occasion en B2B avec sa partenaire à la ville comme à la scène Nifra, qui nous ont expliqué un peu l’origine de leur association :

« C’est la première édition ici, et je viens juste de finir mon set avec Nifra, il est plus de 4h30 et c’est toujours plein ! Waou ! On avait l’habitude de jouer ensemble dans les soirées Coldharbour. Mais la première fois, c’était pour une soirée Coldharbour au New City Gas, à Montreal, on avait des temps de set très cours, donc on a décidé de combiner nos temps pour jouer plus longtemps ». Nos sons sont très similaires » Avant que Nifra ne précise : « Quasiment ! Je dirais plutôt que l’on se compléte, Fisherman est plus brut, il vient du early-hardstyle, moi c’est un peu plus soft »

La salle / Les scènes

On arrive au tout début de la soirée et on apprécie de rentrer rapidement. Le lieu est d’architecture récente et plutôt classe avec notamment des beaux escaliers et de la moquette au sol dans les couloirs et circulations. On à pas l’habitude ! Pas d’attentes aux bars, ni aux vestiaires, ni aux toilettes , l’organisation est bien ficelée !  Toutefois on peut noter que le volume sonore est assez élevé comparé à d’autres soirées, nous obligeant à faire des pauses régulières.

La mainroom était élégamment décoré pour l’occasion pour reprendre la charte graphique du flyer et mettre en avant une tête de jaguar sur laquelle était projeté un mapping vidéo. Le laser-show multicouleur est efficace. On en oubliait d’ailleurs que l’on se trouve dans un lieu qui n’est pas d’ordinaire un club électro.

« Ici, c’est un théatre, donc tu vois là où les gens sont en train de danser, c’est normalement la scène où il y a des représentations, des ballets ! C’est fou « 

La scène psy-trance quand à elle, plus petite, est richement décorée de toiles fluo perforées, une déco classique pour le style !

 

Le public / L’ambiance

 On connait bien le public hollandais, un des publics que l’on préfère de par sa courtoisie, sa bienveillance et son comportement mais aussi sa dévotion et le respect pour le style et les DJs . Toutefois , nous qui avions l’habitude de voir un public vieillissant sur les autres évènements hollandais, on avait le sentiment de voir plus de jeunes qu’à l’accoutumé. Une impression seulement ? En tout cas, on a passé comme d’habitude, une excellente soirée avec la #trancefamily, le public acclame chaque Djs et ces derniers prennent du temps pour venir sur le côté prendre des photos et signer des autographes. Du fun, du smile, du love !

Conclusion / Perspectives

Au final, plus de 1 700 personnes seront accueillis ce soir là.  Un véritable succès auxquels on était content d’assister tant les initiatives trance sont rares ces temps-ci en Europe quant elles sont nombreuses en Asie, Australie ou aux US;

« Je ne peux pas décrire ce que je ressens, c’était au délà de mes attentes. »

En tout cas, on quitte Fisherman avec la certitude de revenir l’année prochaine mais également avec quelques équations à résoudre et des projets ambitieux !

« La date est fixée pour l’année prochaine, enfin on a validé une date mais ce n’est pas encore 100% fixé, mais c’est sûr que l’on fera une édition l’année prochaine. Cette année, on a choisi de s’associer avec une asso psy-trance locale que je connais bien. Je ne sais pas encore à quoi cela ressemblera l’année prochaine, cette salle peut avoir 3 salles différentes, le but est de se développer. Pourquoi pas faire les 3 salles. Mon prochain gros objectif c’est de faire un festival outdoor, je ne sais pas si on y arrivera vu la concurrence des autres festivals autour. »

On suivra avec attention le développement de ce nouveau rendez vous à ne pas manquer !

Wackii