News : Dirty South dévoile son 4ème album

Quand la scène électronique tend à se commercialiser de plus en plus, Dirty South lui prend le chemin inverse. Alors que ses camarades (Alesso, David Guetta, Axwell /\ Ingrosso…) ne cessent de faire des avances à la Pop musique, notre bon vieux producteur australien lui ne cesse de faire machine arrière depuis la sortie de son premier album ‘Speed Of Life’ en 2013. Considéré comme l’un des pionniers de la House Progressive (‘Alive’ , ‘Sweet Disposition remix’ , ‘Find A Way’...) Dirty South a malgré tout préféré s’éloigner d’un genre devenu beaucoup trop redondant et finalement plus aussi plaisant. Son second album ‘With You’ se voyait plus comme un nouveau defi, comme un magnifique projet cinématographique associé à l’univers musicale si mélancolique du DJ. La réussite est totale et l’association des deux univers est un pur régale aussi bien auditif que visuel.

Le 2 Février 2018 Dragan Roganovic sortait son 3ème album ‘XV’. Opus composé de magnifiques balades mélodique mais aussi d’un penchant de plus en plus prononcé vers des sonorités plus sombre, moins Progressive donc et plus Tech. On sentait le producteur de ‘Phazing’ beaucoup plus inspiré et surtout on le voyait se diriger vers un retour aux sources, vers un retour aux productions dans lesquels il avait besoin de se retrouver. Aujourd’hui, 16 Novembre 2018, Dirty South est de retour avec un 4ème album solo intitulé ‘Darko’.

Globalement, ‘Darko’ représente à 100% l’univers House qu’a toujours retranscrit Dirty South dans ses productions. Seulement, cette fois-ci Dragan a poussé sa technique à un level bien différent. Dans une ambiance plus sombre et plus pointu, cet opus est marquant. On retrouve un esprit résolument Tech House et chaque morceau se démarque via une spécificité différente. Jouant sur des mélodies bien plus posées, déprimantes & mélancoliques (Dirty South est un expert dans la chose), certains titres comme ‘Temps’, ‘Pikso’ ou encore ‘Kino’ sont de petites pépites du genre. On retrouve dans ces prod’ d’ailleurs quelques éléments de production que l’on entend dans les tracks de RÜFÜS DU SOL ou encore des CamelPhat. L’autre moitié d’album (‘Rosa’, ‘Lava’, ‘Konda’, ‘Corda’ et ‘Cassetta’) est bien plus forte, puissante, résolument Tech House et possède une bassline que l’on pourrait reconnaitre parmi des milliers d’autres. Il y en a pour tous les goûts sans pour autant copier l’une sur l’autre.

Cet album sera une référence pour la légende qu’est Dirty South qui le considère comme son meilleur (on est pas totalement d’accord sur la chose nous concernant 😬). Malgré cela, on est en total admiration devant le travail accompli et on ne peut qu’applaudir l’un des plus grands producteur qu’ait connu la musique électronique.

Ruben

Ruben
You'll see me crying while dancing.