Récap : Les Plages Électroniques 2018

Le Sud de la France est décidément un lieu qui se prête à merveille aux festivals de musique électronique. Quelques semaines après l’Electrobeach à Barcarès, c’est à Cannes sur la Croisette même que se tenait la 13ème édition des Plages Électroniques de Cannes.

Nous y étions pour le vendredi et le samedi, journées durant lesquelles la programmation était la plus dense.

PROGRAMMATION

L’édition 2018, qui s’étalait sur 3 jours (Vendredi, Samedi, Dimanche) s’est dotée d’un line up conséquent, diversifié mais très ciblé : ainsi, le vendredi était essentiellement dédié à la Techno et à la Tech House, avec des mastodontes de la scène comme Jamie Jones, Kölsch, Sven Vath ou encore Amelie Lens et Hungry 5. Par moments, la nuit, il s’agissait d’une Beach party qui n’avait rien à envier aux plus belles soirées d’Ibiza : danser sur du Jamie Jones les pieds dans l’eau est une expérience unique.

Le samedi était plutôt dédié à un son plus mainstream que l’on qualifierait de chill, idéal pour le cadre proposé par les Plages et la ville de Cannes. On retrouvait ce jour beaucoup de Frenchies : Klingande, Joris Delacroix, Saint Lanvain, Boris Way… mais aussi et surtout, LE headliner du festival, Kygo.

Le festival continuait également le Dimanche, avec les prestations de The Avener, Big Flo et Oli, et, petite nouveauté, une scène au beau milieu de l’eau en partenariat avec Red Bull.

LE LIEU/LES SCÈNES

Les Plages Électroniques répartissent l’ensemble de leurs artistes sur trois stages : la Beach Stage, la Terrace Stage et la Croisette Stage.

Théo Ledru 📷

La Beach Stage tenait le rôle de mainstage, et comme son nom l’indique : elle se trouvait sur la plage du Palais des Festivals.  Gros point fort du festival ! Cet endroit permettait d’écouter les gros artistes venus pour l’occasion mais également de barboter un peu dans l’eau, voire de danser en même temps. Cela offre un cachet unique au moment, et c’est à essayer au moins une fois …

La Terrace se situait sur la terrasse du Palais, idéal pour les DJ sets tardifs que l’on voudrait écouter la tête dans les étoiles.

Enfin, la Croisette stage, attenante au boulevard éponyme, consistait en une stage assez simple, mais efficace pour se changer les idées, écouter de la musique tout en ayant de l’espace pour danser.

Autre point fort : la proximité entre les stages : passer de l’une à l’autre prenait tout au plus 4-5 minutes, ce qui est impeccable si l’on veut jongler entre les artistes.  Le festival proposait également de multiples stands de boissons, ainsi qu’une sélection variée de food trucks. Des points d’eau étaient disponibles sur la plage, au niveau des douches.  Au niveau des règlements, c’était du cashless classique, donc soit avec un bracelet remis à l’entrée sur demande, soit avec votre smartphone et l’application Lyf Pay.

L’ORGANISATION

Point essentiel d’un festival, son organisation. Et pour cette édition, nous sommes mi figue mi raisin. En effet, l’organisation du Vendredi n’a souffert d’aucun défaut, avec un trafic fluide entre les stages, très peu d’attente aux bars.

En revanche, le Samedi n’a pas été du même acabit. Il nous semble que l’organisation a souffert de l’afflux de monde, venu en masse pour Kygo et Klingande. Et de manière générale, pour la line up bien plus accessible et mainstream que celle du Vendredi. Et nous l’avons ressenti : nous avons ainsi raté Joris Delacroix et The Blaze car la stage Terrace a été … tout bonnement fermée par la sécurité du fait de l’afflux.  Autre point, sur lequel nous mettons une réserve : les toilettes, portatives, où l’on pouvait attendre jusqu’à 15mn à cause d’une queue plutôt dense.

LE PUBLIC/L’AMBIANCE

La dichotomie Vendredi/Samedi est de rigueur une nouvelle fois : nous avions affaire à un public connaisseur le Vendredi, qui reconnaissait immédiatement de grands classiques comme Loreley, Opa, mais qui savait également danser et profiter du moment en toute simplicité.

Le samedi, le public était tout aussi joyeux mais peut-être moins connaisseur : les festivaliers étaient plus là pour faire la fête, sans pour autant se soucier de créer et de contribuer à l’ambiance si caractéristique à un festival. Souci immédiatement gommé lors du set de Kygo, où la plage chantait d’une voix les tubes du Norvégien.

TOP 3

Kölsch

Pour faire clair et concis, Rune Reilly Kölsch a livré un set de PATRON. Il a joué tous ses morceaux les plus connus (les festivaliers chantaient en chœur la mélodie de Grey !) et n’a pas hésité à sortir des sentiers battus en proposant d’autres tracks n’appartenant pas à sa discographie et inconnus du grand public (on pense notamment à la formidable ID de Solomun jouée au Théâtre d’Orange). Un voyage dont on ne voulait jamais rentrer.

Jamie Jones ex aequo Svent Vath

Le boss du label Hot Creations et la légende berlinoise ont tout simplement transformé la plage du Palais en immense Beach party aux parfums d’Ibiza. Les deux sets étaient parfaitement calibrés pour l’événement, en plus de constituer de véritables leçons de Techno, Tech House et House. Quel bonheur de voir papa Sven sourire jusqu’aux oreilles en brandissant ses vinyles !

Mention spéciale à Jamie Jones, qui a pu et su profiter d’un slot plus tardif, ce qui a participé à la magie de son set : danser dans l’eau, la nuit, sur un son comme Vamp d’Outlander rend simplement euphorique.

Kygo

Headliner de cette édition 2018, Kygo a livré un set magique. Tout était réuni : le cadre, la musique, la scénographie … il était accompagné de Justin Jesso pour certains de ses tracks, et notamment pour le formidable closing du Samedi: une version orchestrale de Firestone avec des musiciens, Kygo au piano, et Jesso au chant. Frissons garantis !

CONCLUSION

Au final, malgré quelques petits bugs le Samedi, nos deux jours aux Plages sont une réussite totale : un grand bravo au staff ! Réunir un line up aussi qualitatif et diversifié n’est pas chose aisée. Nous nous réjouissons d’avance de savoir ce que la Croisette compte nous proposer l’année prochaine.

Thomas X Amine