News : Rezz sort aujourd’hui son deuxième album solo, intitulé ‘Certain Kind Of Magic’

Rezz nous livre aujourd’hui l’opus tant attendu par ses fans hardcores (dont sa célèbre « cyber-secte » nommée « The Cult Of Rezz). Compilé en 8 titres sur le label de référence mau5trap, cet album se nomme « Certain Kind Of Magic », reflétant surement l’un des nombreux qualificatifs de son univers très particulier. Aujourd’hui, Guettapen vous donne son avis, track by track. Press play et c’est parti !

« Witching Hour » ouvre l’album. Pour ce titre, nous pouvons que redire ce qui a déjà été écrit à sa sortie par l’équipe : le titre se veut relativement minimal, avec son son très sec, avec très peu d’effet de profondeur.

Dans la catégorie « coups et blessures », « H E X » (avec 1788-L) met une sacrée couche. La violence du drop est plus texturée, avec un enchevêtrement de sons qui rappelle « The Glitch Mob » par moment, avec une bonne dose de testostérone, et le break donne une variation très agréable avec ce loop Drums ‘n Bass.

« Flying Octopus » démarre classiquement avec une intro très minimale et creepy. Le drop quant à lui, nous propulse dans un level bonus d’un « Mario Bros. Zombie » avec son ambiance de jeu rétro et son pad très réverbéré, monophonique et distordu. L’ambiance est très intéressante.

« Life & Death » (avec Death Impact), toujours sur une question d’ambiance, nous plonge dans un « Blair With Project » ou « Marble Hornets » avec ses textures cutées, ultra variées et froides. Le malaise et le jump-scare sont de la partie quant au nombre impressionnant de variations sonores, très riches dans l’idée.

« Spider On The Moon » retourne au minimalisme notoire à la « Witching Hour » mais avec plus de textures. Ici, les variations sont plus percussives que musicales. Les lasers beams, les rim shots, les vocals cuts et les percu’ métalliques sont ici en harmonie et forment une ambiance cohérente.

« Teleportal » (avec Kotek) est déjà plus profonde que les autres tracks. Les pads et la reverb’ sont plus présents avec une note très acoustiques sur beaucoup de sons, ce qui doit être la conséquence de cette collaboration. Guitare électrique, sèche et batterie acoustiques accompagnent les sons digitaux de Rezz dans cette aventure froide et creepy.

« The Crazy One » (avec 13) dispose d’une bass très « Stranger Thing », très 90’s ainsi qu’un son très caractéristique de Rezz, à savoir un sub qui subit un « downsampling » d’où ce résultat très infra-basse et à la fois très haut en fréquence mais rien en mid. Les vocals cuts dissonants et les rizers font leur apparition juste avant un drop très coloré, véritable orgie d’ondes en dent-de-scie.

« Toxin » (avec Fytch) est l’OVNI de cet album : un rock industriel ! Un véritable « Nine Inch Nails » ! La voix de Fytch très sale, la guitare acoustique, le synthé-guitare ultra gras, la batterie saturée et cette ambiance de brume sinistre rendent ce morceau très unique, très original, pour du Rezz. Une prise à saluer et à encourager chaudement.

Définitivement, Rezz prend de l’ampleur avec cet album. Sa signature sonore, ses prises de risques et son ambition en font une artiste à encourager car elle apporte, aujourd’hui encore, la preuve que la différence doit être valorisée, quitte à créer des avis négatifs, afin de pouvoir établir son univers et à terme, inspirer. Space Mom est sur une ascension artistique qui n’est pas à négliger. Si son objectif reste une notoriété « deadmau5esque », cet album n’est qu’une preuve de plus de la justesse de son chemin.

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