Album Release : RL Grime sort enfin son projet « Nova »

Après une longue attente, RL Grime sort enfin son second album ! Très attendu après des mois passés en développement, Nova est désormais disponible et constitue d’ores et déjà un des temps forts de cet été 2018 dans l’actu de la Dance Music. Parmi les OG les plus intègres, réguliers et respectés de la scène Trap & Bass américaine ayant émergé au début des années 2010, Henry Steinway revient très fort suite à son premier opus Void sorti en 2014.

Après avoir sorti Reims il y a plus d’un an, suivi par Era, I Wanna Know puis plus récemment Undo et Pressure, le DJ et producteur californien dévoile avec « Nova » 10 autres tracks exclusives pour un opus constitué donc de 15 titres.

L’américain qu’on a eu le plaisir de voir récemment en France à l’occasion du Lollapalooza Paris ne faillit pas à sa réputation. Capable d’alterner les bangers Trap avec des hits plus crossovers souvent portés par une vibe Future pour un ensemble toujours sombre et globalement bien produit, RL Grime déroule son style avec brio sur ce second album décidément très complet. La principale force de « Nova » est en effet de puiser dans de nombreux genres Trap, Electro, Rap, Future Bass, Pop et R&B tout en gardant un ensemble extrêmement cohérent.

Pour cette mixture, RL Grime présente un plateau de featuring très solide avec au casting Miguel, Julia Michaels, Jeremih, Tory Lanez, Ty Dolla $ign ou encore Daya. Au menu donc, plusieurs titres instrumentals réussis, que ce soit Feel Free en intro qui effectue une très bonne transition avec « Void », la futuristique « Reims », les ambiantes Shoulda et Rainer (cette dernière n’est pas sans rappeller « Free » de Flume, toutes deux sont les avants-dernières tracks des albums respectifs) le banger « Era » mais aussi « Pressure » dans un registre Electro dévastateur.

Pour les titres vocals, les gros featurings se regroupent dans la première moitié de l’opus (à l’exception de « I Wanna Know ») pour former un plat de résistance plutôt réussi sans pour autant sortir des sentiers battus. A l’image de l’ensemble de la tracklist très cohérente, la lumineuse Atoms portée par la voix délicieuse de Jeremy Zucker sonne comme le bout d’un tunnel très dark que développe l’album jusqu’à ce final (RL Grime explique avoir été dominé par la dépression et l’anxiété pendant l’écriture de Nova) et vient parfaitement clôturer l’album dans un registre mélodique qui élargit encore le spectre décidément vaste du porte étendard du crew WeDidIt.

Pour résumer, malgré une prise de risques assez mince, cet album s’impose comme un opus extrêmement complet dans lequel RL Grime ne marque pas réellement de virage artistique mais va plutôt incarner son style dans 15 titres parfaitement maîtrisés qui permettent au producteur de LA de venir rejoindre Baauer (et son opus « Aa ») parmi les albums les plus solides de la scène Trap & Bass américaine ces dernières années.

AGZ