Récap : Electrobeach Music Festival 2018 – Day 3

Ca y est : l’édition 2018 de l’Electrobeach Music Festival est désormais terminée. Le troisième et dernier jour de l’EMF était également très attendu avec la venue des stars Afrojack, Armin Van Buuren, Vini Vici ou encore le gros show ‘No Redemption’ de Tchami x Malaa. Récap complet sur la dernière journée d’un week end de folie dans le sud de la France !

L’organisation

Comme les 2 jours précédents, très bonne organisation de la part des organisateurs. Egalement comme les deux jours précédents, un gros problème de poussière dû à la taille limitée du revêtement de sol. On peut également noter les faibles fouilles à l’entrée du festival, qui permettaient à n’importe qui de ramener n’importe quoi. A améliorer !

Nos 3 sets préférés de la journée

1 – Afrojack

Habitué des lieux car déja présent l’année dernière, Afrojack n’était pas venu pour trier des lentilles et ceci dès son intro intense sur My City. Programmé juste après la psytrance de Vini Vici, celui-ci a mis le feu sur la mainstage. Dégainant quelqu’uns de ces grands classiques comme Pacha on Acid et Take Over Control, le hollandais a multiplié les drops électro de bonne facture avant un closing plus orienté progressive. Il en a également profité pour dévoiler plusieurs ID ultra lourdes dont notamment une collab avec D.O.D et « Flawless Victory » qui selon ses propres mots est la track la plus puissante qu’il ait produit. On valide ce mix entre hardstyle /trap surpuissant !

2 -‘No Redemption’ de Tchami et Malaa

Le fameux closing tant attendu en France, le back 2 back Tchami/Malaa ! Passer après Vini Vici, Afrojack et Armin Van Buuren n’est pas évident en terme d’énergie, surtout quand on a un style aussi différent mais les deux acolytes de Pardon My French ont parfaitement rempli leur contrat. Si leur set n’était pas l’explosion finale comparable à la débauche de Trap des Yellow Claw de l’an dernier, on a eu droit à un set House sous toutes ses formes qui prenait aux tripes.
Perchés sur leurs cubes habituels, Tchami et Malaa ont distillé avec classe les plus belles cartouches de leur discographie et du label Confession. Nous qui les avions déjà vus à Miami avons eu peu de surprise, le set étant sensiblement le même. Ouverture sur la collab Tchami / Brohug, closing sur Prophecy, les remixes qui ont fait connaître Tchami, les classiques ‘Diamonds’ et ‘Notorious’ de Malaa… On a apprécié néanmoins des visuels encore plus variés que leur perf de Miami. Un show atypique et fascinant qui n’aura malheureusement pas su mobiliser la foule autant que les perf précédentes.

3 – Armin Van Buuren

Est-il encore nécessaire de parler de l’énorme succès qu’à Armin auprès du public français ?! Après avoir attendu longtemps avant de s’imposer en France, l’aura d’Armin s’est finalement propagée chez nous. Armin lui s’est parfaitement accommodé de sa stature de superstar de la trance à celle de l’icône mainstream tout en martelant son branding de « State of Trance » à la masse.

La prestation d’Armin a encore une nouvelle fois satisfait une très large majorité du public, conquit par des rythmiques majoritairement psy qui tabassent, des breaks qui font planer, des vocaux que les gens connaissent désormais par cœur et une évolution du mix cohérente (on navigue entre psy, big-room trance et on a même le droit à une petite touche tech-trance et hardstyle). Le finish sur « Blah Blah Blah Blah », que les gens semblaient attendre avec impatience a revêtu des habits de Hardstyle et le public est rentré en fusion, au même moment que les pyros embrasaient le ciel du Barcarès.

Les amoureux de Trance diront encore qu’on est loin du style originel ou que la psy envahit la scène comme la peste, mais ce débat est autant démodé que ceux que celui de Tiesto et de la Trance. Armin défend son statut avec brio et délivre encore une prestation remarquable. Difficile de passer derrière en termes d’énergie…

Les autres sets

Vini Vici

De leur explosion de la scène psy-trance, à leur apparition régulière dans la scène trance « hollandaise » et présent désormais sur des mainstages de festivals mainstream, Vini Vici était un des noms qu’on était curieux de voir durant le festival, tant la hype autour d’eux ne cesse d’augmenter. Le duo israélien, venu seul pour l’occasion, était placé entre Dimitri Vangelis & Wyman et Afrojack, de quoi faire bondir les puristes.

Et on ressent carrément que Vini Vici s’adapte à ce nouveau public, super motivé d’entendre les fameuses basselines galopantes mais trop novice dans ce milieu. Résultat un set super surprenants pour ne pas dire incongru. On a eu notamment le droit, pour vous donner quelques exemples à du Avicii – Fade Into Darkness, Daft Punk – One More Time, Queen – We Will Rock You, … et même des prises de micro qui à notre sens manque de naturel pour ambiancer la foule. C’est presque comme-ci on pouvait ressentir qu’ils ne se sentent pas vraiment à leur place dans ce nouveau monde, presque dépassé par ce succès fulgurant. En tout cas, le public en redemande.

Dimitri Vangelis & Wyman

Progressive is back sur la Main Stage ? Nous attendions de pied ferme les deux suédois pour prendre notre dose de Prog de la journée et ils n’ont pas déçus. Toujours aussi dynamiques derrière leurs platines, Dimitri Vangelis & Wyman ont attaqué très fort en balançant ‘Greyhound’ avec une ID d’entrée de jeu. Tout leur set a d’ailleurs été parsemé de nouveautés savoureuses, entre Progressive mélodieuse et Electro House surpuissante. Ajoutez à cela quelques classiques de la SHM et leurs tubes ‘Payback’ et ‘Empire’ et vous obtenez un excellent set où ‘People Of The Night’ et ‘Born At Night’ nous aurons manqué. Mais on ne peut pas tout avoir !

Moksi

Parmi les différentes révélations mises en avant par le festival cette année, les Moksi ont délivré la prestation parfaite pour bien lancer la soirée. Dans leur registre Bass House destructeur, le duo du moment a su séduire le public de la mainstage avec une tracklist comprenant essentiellement les sorties de la Barong Family mais aussi leurs collabs XXL avec Hardwell ou DJ Snake

Conclusion générale

Une superbe édition 2018 qui aura tenu toutes ses promesses. Des festivaliers aux anges et des artistes qui aiment ce festival : les ingrédients d’une réussite ! Le festival grossit et fait désormais partie des très gros festivals européens, probablement parmi les meilleurs. L’EMF n’a désormais rien à envier aux grosses pointures.

Il suffit maintenant de corriger les petites imperfections qui viennent en partie gâcher le festival, comme la poussière et le revêtement de sol, la sécurité ou encore les incivilités trop nombreuses à l’intérieur du festival.

On signe également tout de suite pour un retour d’Elrow l’année prochaine, c’est définitivement le gros succès de cette édition 2018.

A l’année prochaine Barcarès !

Photos Credit : S.Camelot

La team Guettapen