Récap : Electrobeach Music Festival 2018 – Day 1

Ça y est le moment le plus attendu de la scène électronique française chaque année est arrivé, l’Electrobeach Music Festival 2018 a officiellement démarré hier ! Toujours aux abords du Lydia au Barcarès près de Perpignan, le festival revient cette année pour une dixième édition. Depuis 2009, l’event a bien grossi, attirant chaque année de plus en plus de stars internationales de la scène électronique, pour s’imposer aujourd’hui comme le festival de référence en France. C’est parti pour le récap complet de ce premier jour !

La programmation

Premier jour et déjà début en fanfare pour la programmation avec la légende Carl Cox sur la Techno Stage, programmé étonnamment tôt car il devait se rendre rapidement à l’aéroport ensuite. Des patrons également sur la scène Hard avec Angerfist, accompagné par Miss K8 et les Da Tweekaz notamment. Sur la Beach Stage, comme chaque jour, la scène laisse une chance à des artistes régionaux de prouver leur valeur avec en closing l’excellent Nico De Andrea qui nous a encore une fois régalés, on va y revenir. Enfin, sur la scène principale, on attendait impatiemment le premier passage du duo qui monte fort en ce moment, les lyonnais Bellecour. Autre événement également, les premiers passages des grosses têtes d’affiches Oliver Heldens, Jauz et Diplo, avant le closing de DJ Snake.

L’organisation

Les premières remarques sur l’organisation seront les mêmes que l’an dernier. Bonne répartition des bars et des différents stands de nourriture globalement, il y avait toujours moyen de se faire servir sans faire trop de queue. Nous n’avons pas constaté non plus de grosse attente à l’entrée du festival en arrivant aux alentours de 17h, donc une gestion des flux de personnes totalement satisfaisante. Niveau sécurité, on reste assez surpris par les fouilles assez légères des sacs à dos. Point sympathique cette année, l’ajout d’une tyrolienne (disparition de la grande roue malheureusement).

Quelques bémols néanmoins qu’on remarque dès l’entrée du festival. L’un des bons éléments qui avait fait son apparition l’an dernier, le revêtement au sol de la mainstage, a en grande partie disparu. On se retrouve donc de nouveau assez vite à respirer de la poussière. De la même façon, on a découvert assez étonnés l’absence de revêtement dans la zone derrière le Lydia, entièrement couverte par du sable à part une petite partie devant la scène Hard. Les consommations et nourritures restent elles globalement assez chères également.

Les scènes

Gros sujet de débat chaque année, la Mainstage ! On a pu voir l’évolution progressive du montage tout au long des dernières semaines, les gens avaient pu noter un toit arrondi notamment. Au niveau de la structure, on reste évidemment sur du full écran LED, avec des formes assez simples pour une succession d’écrans rectangulaires. Deux de chaque côté, 6 au plafond et en fond une succession d’écrans à l’horizontale et à la verticale qui a pas mal fait parler. Certains y voyaient une tentative de reproduire le logo EMF, pourquoi pas ! Quoi qu’il en soit, comme d’hab’, sans être un modèle d’originalité, cela reste massif et ça fait le taffe de nuit comme il faut.

Disparition du chapiteau Techno cette année pour une arène circulaire délimitée par une dizaine de pylônes hébergeant chacun quelques MAC et PAR à LEDs. Triste de jour, la scène était terriblement efficace et immersive de nuit, avec en plus un son très pur, quoi que trop fort par moment (on pense à Carl Cox notamment). La déception de voir le chapiteau disparaître a donc vite laissé place à la satisfaction, notamment pendant Carl Cox, on va y revenir.

Notre scène favorite niveau qualité sonore est la Beach Stage. Il est de plus toujours terriblement agréable d’être sur une scène moins bondée et vraiment en bord de mer. Pour cette année, la scène s’était dotée d’une structure en arc de cercle très sympathique qui donnait un petit cachet à l’endroit malgré un DJ booth tout ce qu’il y a de plus simple. Très bonne vibe sur la scène !

Grosse ambiance, très bon son, mais scène ultra basique pour la scène Hard. DJ booth tout simple, quelques spots et strobo derrière le DJ et c’est à peu près tout.

Le public

Ah le fameux public de l’Electrobeach, long sujet de débat aussi entre les « puristes » et passionnés de la scène électronique et les amateurs de festivals plus occasionnels, qui semblent être majoritaires à l’Electrobeach. Cette année, le chant le plus apprécié semblait être, actualité oblige, le fameux « On est en finale », venu se faire une belle place entre les classiques « Hey Oh » et La Marseillaise. On a tout de même été très agréablement surpris par l’ambiance, notamment sur Oliver Heldens ou Carl Cox, ou les gens étaient presque en trance. Comme d’hab’ ambiance de folie sur la scène Hard pendant Da Tweekaz notamment, et vibe délicieuse sur la beach avec pourtant un public réduit pour Nico De Andrea.

Donc au final rien de nouveau sous le soleil de Barcarès, il faut savoir quitter la Mainstage si on veut se retrouver avec des amateurs plus connaisseurs, la scène principale restant un endroit de fête sans prise de tête, où on déplorera quelques festivaliers trop éméchés venus plus pour faire n’importe quoi. Mais c’est le lot de beaucoup de festivals français.

Les sets

L’équipe étant venue en grand nombre cette année, nous avons pu balayer pas mal de sets sur l’ensemble des scènes. Petit tour d’horizon avec d’abord la sélection de nos 3 sets favoris !

1. Nico De Andrea

Troisième année consécutive sur la Beach Stage pour Nico De Andrea, et troisième énorme set pour le français qui nous a complètement conquis avec son set House saupoudré de Progressive du plus bel effet. Un set parfait pour la Beach Stage, démarrant avec une des prochaines grosses sorties du mois, la très attendue ‘Romani’ de Kryder et Steve Angello. Quel plaisir également d’entendre les quelques notes de ‘Last Call’, du classique ‘Lise’ d’Arno Cost ou le remix de Tom Tyger sur ‘Magenta’. Avec en plus quelques bons tubes comme la reprise de ‘Right Here Right Now’ des CamelPhat et une technique irréprochable, Nico De Andrea a délivré une performance parfaite.

2. Oliver Heldens

Arrivé au moment où la luminosité baissait, Oliver Heldens a inauguré la mainstage de nuit. Face à un public réceptif, le néerlandais a surpris les plus connaisseurs avec un set de très bonne facture. Les dernières nouveautés de son label Heldeep – ‘Riverside 2099’, ‘Tear This Mother Down’ – tout comme ses titres les plus connus – ‘Gecko’, ‘Koala’ – ont très bien fonctionné sur le sound system de la scène principale. Le public a chaviré à la fin sur son récent remix de ‘One Kiss’ de Calvin Harris et Dua Lipa. Et nous aussi. A noter également un petit hommage à Avicii avec ‘Levels’ qui aura fini de faire chavirer le public. Plus belle ambiance de la Mainstage de la journée !

3ème ex aequo. Da Tweekaz

Déjà présents l’année dernière lors de l’inauguration de la scène hardstyle les deux norvégiens Da Tweekaz ont remis le couvert cette année à l’EMF pour notre plus grand bonheur ! En effet, programmé assez tôt, le duo a mis le feu, avec en guest le retour du soleil, jouant quelques classiques comme leurs remixes de ‘Vaiana’ et ‘Frozen’, toujours repris à pleins poumons par tout le public, ‘Tweekay 16’ ainsi que l’incontournable ‘Jagermeister’ dont on attend la sortie avec impatience. La communion était totale avec le public pendant toute la durée de leur set avec une ambiance très joyeuse et festive.

3ème ex aequo. Carl Cox

Son premier set à l’Electrobeach a commencé très tôt dans le festival (19h30), ce qui ne l’a pas empêché d’attirer beaucoup de monde sur une scène techno pas forcément à la hauteur de la réputation du british. Quoi qu’il en soit, Carl Cox a envoyé un énorme set de deux heures très énergique qui nous a littéralement happés du début à la fin. Il a été chaleureusement applaudi par un public conquis par la performance et ses quelques mots prononcés en français. Gros coup de cœur pour un set qui était idéal pour bien débuter ce festival et qu’on a achevé les pieds en compote. Merci MONSIEUR Cox.

DJ Snake

Le patron a encore répondu présent en closing de ce Day 1. Celui que beaucoup attendent quoi qu’on en dise a une nouvelle fois rempli son contrat. Dans l’objectif de mettre en avant les artistes qui l’entourent, nous avons pu revoir Bellecour sur scène à ses côtés, redécouvrir l’excellente ‘Whistle’ sortie sur Première Classe ou encore entendre quelques unreleased. Le serpent est évidemment toujours aussi fan de micro. A noter également le petit bug technique qui a coupé son set pendant 5 min.

Diplo

Pour sa première apparition à l’Electrobeach, Diplo n’a pas fait dans la demi-mesure. En effet, c’est à grands coups de bangers Traps et Moombahton / Core que l’américain a su porter un public ultra chaud sur la Main Stage. On retient notamment ses nombreux classiques, notamment de son projet Major Lazer, toujours très intéressants et toujours aussi efficaces auprès du public français. Diplo s’est également essayé au rap français avec un petit ‘Tuba Life’ de Niska. Annonciateur d’une future collab’ ?

Bellecour

Premier passage des Bellecour sur une aussi grosse scène et premier test à grande échelle de leur patte House / Tech House. Test réussi ! Les deux lyonnais à hélice ont proposé un set frais et propre, porté par leurs derniers titres comme ‘Idiots’, ‘Quino Vibration’ ou bien sûr ‘Da Vinci’ avec quelques petite exclues bien savoureuses. Des ‘VIP Edit’ made in Bellecour, dont un sur le classique ‘Gare Du Nord’ de Carte Blanche sur lequel on espère pouvoir mettre la main un jour. Mention spéciale aussi pour le petit Mr. Oizo, vous êtes des animaux !

Jauz

Très attendu pour sa première à l’EMF, la tête d’affiche montante de la scène Bass nous a offert un set sans concessions. Combinant ses cartons ‘Rock The Party’, ‘Alpha’ ou ‘I Hold Still’ avec des drops un peu plus pointus à l’image de l’excellente ‘Lambo’ de Quix et Matroda, l’américain a proposé une sélection de qualité pour un set mainstage malgré les défauts récurrents du personnage : des prises de micro incessantes et des mashups aux goûts particuliers (Cascada, Animals etc).

Henri PFR

Premier set de la journée pour nous avec le belge Henri PFR. Entre Future Bass et Future House, il a su emporter son public à un horaire pas forcément évident. On retient notamment une ID très intéressante sonnant très Zonderling et qu’on va guetter avec attention.

Malgré une entrée en matière morose sous quelques gouttes de pluie, on aura donc passé une excellente première journée, entre découverte de la nouvelle scène Techno et sets de folie sur Carl Cox et les scènes Hard et Beach. Direction Day 2 !

La team Guettapen