Marshmello, cet éternel mystère de la scène électronique… Comment fait-il pour proposer une musique si pauvre mais néanmoins attirer une communauté si importante ? Une question qui nous taraude depuis le début de sa carrière. Mais bouclez vos ceintures car deux ans après son premier album « Joytime », il dévoile son second album, nommé « Joytime II » (habile).
Il n’y a rien à en dire. Si vous connaissez même de très loin sa musique, cet album est exactement ce à quoi vous vous attendez. Aucune prise de risque, tous les morceaux sont basiquement pareils. On retrouve cette bouillie fade d’éléments peu cohérents qui lui est si typique, que ce soit cette ambiance générale teen pop insipide en mode « vas-y crois en toi tu peux accomplir tes rêves » qu’inspire chaque break, ou les drops trop mélodiques pour être réellement lourds mais trop perçants et « sales » pour être émotionnels. Même au niveau des ingrédients, on retrouve toujours la même basse avec parfois une timide variation, toujours plus ou moins le même lead principal ou la même utilisation du vocal s’il y en a. Le plus consternant est la comparaison avec le reste de sa discographie. On pourrait littéralement y prendre neuf de ses premiers titres aléatoirement pour remplacer ceux-ci, l’album serait exactement le même. Aucune évolution.
On dirait qu’il existe deux Marshmello, celui qui ne prend aucun risque et qui fait la même chose depuis ses débuts, et celui qui s’aventure déjà plus en dehors des sentiers battus pour proposer du neuf, comme sur son remix de « Mask Off », « Spotlight » avec Lil Peep, « Danger » avec Migos ou même « Wolves » qui était une variation intéressante de son style habituel. Dommage que seul le premier ait posé ses mains sur cet album.
Pitt