La semaine passée, nous étions à Ibiza à l’occasion du cinquième anniversaire de l’International Music Summit. Le rendez-vous annuel, à l’initiative de Pete Tong, proposait cette année bon nombre de panels intéressants avec des intervenants de haut-vol sur des sujets divers et variés, en rapport avec la scène électronique.
Contrairement à l’ADE, beaucoup plus gros et dispersé à travers Amsterdam, l’IMS est centralisé à l’Hard Rock Hotel, à 50m de l’Hï Ibiza et de l’Ushuaia, c’est dans le hall de l’hôtel et autour de ses piscines qu’ont eu lieu l’essentiel des rencontres entre les acteurs de l’industrie (Managers, A&R, Djs, Medias etc..). Les rencontres et conférences commencent vers le milieu de journée, le temps de se remettre des litres de Hierbas de la veille, et celles-ci touchent des thèmes variés et parfois difficile à cerner, vu les laps de temps assez courts.
On a particulièrement apprécié le discours de Pete Tong sur le décès d’Avicii et le lifestyle plus ou moins saint des DJ Stars, suivi d’une conférence nécessaire et bienvenue, sur le harcèlement sexuel dans l’industrie. On a également parler Blockchain & cryptomonnaies et comment les implanter sur le marché du disque, en constant déclin ces 20 dernières années.
Pour rester sur le thème de l’argent, les boss de Toolroom, Axtone, Mau5trap ou encore Ministry of Sound ont partagé les divers moyens de vendre la musique à l’ère du digital, il était interessant d’apprendre qu’en 2011, il suffisait à Axtone de sortir 3 titres par an pour rentrer dans les clous, bien loin de l’avalanche de tracks que l’ont connait ces dernières années. Le constat est d’ailleurs quelque peu alarmant sur le plan européen, beaucoup de labels semblent perdus, guettant la prochaine tendance plutôt que de l’établir eux-même, et se contentent de faire grossir les playlists Spotify, en espérant un hit.
Au final, plus d’une trentaine de conférences au total avec entre autres Danny Tenaglia, Black Coffee et sa team expliquant leur stratégie, Seth Throxler (qui râle, comme d’habitude), Mark Knight et son frère (le boss de Toolroom) pour les 15 ans du label, et bien d’autres !
Rien à dire sur l’organisation efficace dans un lieu accueillant, toujours un plaisir de passer devant divers showcases dans les couloirs de l’hotel, ou en bord de piscine à siroter un cocktail offert par Ultra Records, ou encore une petite pre-party au coucher du soleil, sur le toit de l’hôtel avec David Morales aux platines. On a apprécier particulièrement la proximité et la disponibilité des artistes, la rencontre ayant lieu seulement entre professionnels du secteur, pas de public en délire autour des Djs, juste une relation normale et le plaisir d’échanger sur ce que nous passionne et comment faire pour continuer.
Sabotage