Récap : Ultra Music Festival – Day 2

Deuxième jour de l’Ultra Miami, toujours sous un beau soleil floridien malgré quelques nuages en plus par ci par là par rapport à la veille. L’entrée en matière avait été sportive avec notamment les performances de Slander, NGHTMRE et JOYRYDE encore dans nos esprits, on avait donc hâte de retourner sur Bayfront Park pour ce Day 2, même si la programmation pouvait paraître moins chargée pour nos goûts. Il y avait quand même quelques performances très attendues !

L’organisation

Pas de point majeur à ajouter sur le sujet par rapport à hier ! Même si le public semblait être nettement plus nombreux encore que la veille, la circulation dans l’enceinte du festival se fait plutôt correctement (à part aux abords de la Mainstage, ce qui promet un enfer pour le closing de ce soir d’ailleurs…). On a par contre testé un coin sympathique du festival que l’on avait pas encore visité hier : le stand Heineken et son deck légèrement en hauteur au fond de la Worldwide stage. Moyennant un simple bracelet à récupérer à l’entrée du stand, vous pouvez en effet accéder à une plateforme au fond de la fosse, légèrement en hauteur, pour une vue totalement dégagée et un peu plus d’espace pour respirer. Très sympathique !

La programmation

LA performance que l’on attendait particulièrement hier, c’était évidemment le fameux show ‘No Redemption’ de Tchami & Malaa, qui n’a pour l’instant tourné qu’hors Europe avant quelques dates prévues cette année dont le fameux closing de l’Electrobeach le 14 Juillet. Sur la Live Stage, on a été particulièrement impressionnés par le monde ramené par San Holo et G-Eazy, visiblement très appréciés aux US.

Niveau Mainstage, on pouvait trouver du jeune talent prometteur comme Mike Williams comme de la légende inusable avec Fedde Le Grand. Avec en plus Jauz, Afrojack, Marshmello et les Chainsmokers, ça allait taper fort sur la scène ce jour là.

Les performances qui nous intéressaient le plus se trouvaient une nouvelle fois sur la scène Worldwide avec les Brohug, sensation Bass House de 2017, le talentueux Audien qu’on était curieux de retrouver après l’avoir un peu perdu de vue ces dernières années, et la douce Nora En Pure. Le reste de la programmation n’est pas en reste avec notamment l’expérience de Benny Benassi et Laidback Luke.

Valentino Khan et Ekali viennent dynamiter eux la scène UMF Radio. Mais on n’oublie pas la scène Resistance , avec Stephan Bodzin sur la Arcadia et, sur la Megastructure, les patrons Jamie Jones et Carl Cox après un b2b géan entre Dubfire, Nicole Moudaber et Paco Osuna.

Le public / l’ambiance

Nettement plus de monde hier à l’Ultra par rapport au Day 1, mais pas d’ambiance aussi marquante que la folie pure de Slander / NGHTMRE. La Mainstage s’est néanmoins un peu réveillée sur les sets que l’on a pu voir (Fedde Le Grand, Jauz) avec des battles de shuffle dans tous les coins. Un point qu’on avait apprécié la veille : pas un seul « heyyy ooooh » entendu. Il aura fallu attendre le milieu du Day 2 pour les retrouver sur la Worldwide, ça nous avait pas manqué mais bon, ça fait aussi parti du folklore des festivals !

Les sets

Encore une fois avant que vous nous demandiez pourquoi on ne parle pas de tel ou tel artiste : nous n’avons pas encore le don d’ubiquité. Il faut faire des choix en festival et nous avons donc du laisser malheureusement de côté certaines performances qui pour sûr s’annonçaient marquantes (le closing des Chainsmokers par exemple).

Brohug

Le projet de John Dahlback et des Lunde Bros a marqué 2017 sur la scène Bass House avec un nombre impressionnant de releases de qualité, notamment ‘If I’m Wrong’, l’un des plus gros titres de Confession. On les découvrait pour la première fois en live sur la scène Worldwide. A un horaire assez tôt, les suédois n’ont pas déçu, tabassant pendant une heure avec bombe sur bombe issue de leur discographie bien fournie. Sur une foule encore assez éparse, ça a très bien pris !

Fedde Le Grand

Direction ensuite la Mainstage ! Chaque année on se demande un peu comment le néerlandais fait pour être toujours sur la scène principale par rapport à ses sorties. Chaque année il assure un set de patron. Et bien ça s’est encore vérifié ! Set magistral de technique et de puissance, mashup dans tous les sens et aucun temps mort, c’est ce qu’on attend d’un set de Mainstage, qui aurait néanmoins mérité un peu plus de nouveauté.

Nora En Pure

Retour sur notre scène favorite pour écouter Nora En Pure. Un peu de tendresse sur cette scène qui a vu passer tant de violence jusqu’ici ça ne lui fera pas de mal ! L’artiste suisse d’origine sud-africaine nous a proposé l’un des meilleurs sets depuis le début du festival. Avec le soleil déclinant sur le côté, sa Deep s’écoutait tout simplement les yeux fermés… Son tube ‘Tears In Your Eyes’ est toujours autant une pépite et Nora a aussi su électriser la foule en tirant plus vers la Tech House par moment avec un bel instant d’euphorie dans la foule sur le remix de CamelPhat sur ‘Right Here Right Now’. PAR FAIT !

Jauz

Petit ascenseur émotionnel, après la douceur de la Deep de Nora En Pure, on passe à la violence pure de l’américain Jauz sur la Mainstage. Autant le dire tout de suite, son set a été une véritable boucherie. Balançant assez rapidement ses plus gros titres comme ‘Rock The Party’ ou son remix sur ‘Propaganda’, Jauz s’est mis immédiatement le public dans la poche avant de balancer une belle quantité d’IDs qui paraîtront sur son prochain album comme un feat avec Example ou encore sa collaboration avec DJ Snake, déjà jouée par le français à l’AccorHotels Arena. L’américain a enchaîné les titres à un rythme effréné pour une tracklist vraiment impressionnante.

Audien

La dernière fois qu’on a vu Audien en live, c’était à Tomorrowland 2014. Autant vous dire que ça date et que 4 ans plus tard on a été plutôt surpris par son set. En effet, s’il joue toujours des pépiptes Progressive comme ‘Hindsight’, son remix de Bastille ou encore sa fameuse collab’ avec Arty, il n’hésite pas à les entrecouper de gros banger Trap. Un peu déroutant par moment, mais totalement électrisant pour le public de la Worldwide stage.

Valentino Khan

Et si on allait voir Valentino Khan tiens ? Programmé sur la scène UMF Radio, coincée dans une impasse derrière la Live Stage, l’artiste de chez Barong a ramené une foule massive sur cette petite scène pour un set explosif. Impressionnant de technique, l’américain a enchaîné les bangers avec une dextérité et une propreté exemplaires. Il n’a pas hésite à démontrer une nouvelle fois sa folie, aussi bien à travers ses visuels loufoques que sa tracklist avec des petits passages de rythmes samba / latino qui ont fait chavirer le public. Une parenthèse vraiment fraîche dans notre soirée !

Benny Benassi

Un peu par hasard, on se retrouve de nouveau sur la Worldwide Stage pour le set du vétéran italien. Jamais vu en live, c’est l’occasion de découvrir l’une des figures de la scène électronique. Et bien le moins qu’on puisse dire c’est qu’il envoie le bougre ! Si son set manque d’identité, tellement il va piocher à droite à gauche et dans des styles très différents mais toujours explosifs, ça reste néanmoins cohérent et efficace. L’entendre jouer ‘Satisfaction’ a été un vrai moment culte, tout comme le ‘Crawlink’ de Linkin Park chanté acapella par la foule. Frissons !

Tchami X Malaa – No Redemption

Nous y voilà, nous sommes enfin devant l’une des performances que l’on attendait le plus de cette édition de l’Ultra, le fameux show ‘No Redemption’ des deux compères du crew Pardon My French. Après une quinzaine de minutes à attendre que les techniciens montent la scénographie avec les deux cubes, Tchami et Malaa s’installent sobrement et démarrent leur set. Pas de surprises dans la sélection des titres (à part une ID) évidemment, mais alors quel set ! Les discographie des deux artistes sont mixées à la perfection (on s’est pas encore remix de la transition ‘Diamonds’ / ‘Shot Caller’) et ils vont piocher dans l’intégralité de celles-ci. Tchami notamment jouant les premiers remixes qui l’ont fait connaître et qui sont toujours les titres qui marchent le mieux sur le public : ‘Go Deep’, ‘Move Your Body’, ‘You Know You Like It’. Visuellement c’est sobre mais terriblement classe. Si ceux qui attendaient les mêmes décors que leur tournée américaine pouvaient être déçus, il faut avouer que la sobriété de l’ensemble allait parfaitement à l’ambiance. Vraiment magistral et une conclusion magnifique à cette journée avant le closing de demain qui s’annonce historique…

Bulbi