Beaucoup de choses ont été dites depuis l’annulation de l’édition 2018 du Summer Sound. Le directeur du festival Joel Joanny, a décidé de s’expliquer sur Demoiselle FM, une radio locale.
Ce dernier affirme que les élus locaux lui avaient demandé de mettre 80 000 euros de frais d’organisation en plus (40 000 dans la sécurité et 40 000 dans le camping). Cependant, et à son grand désarroi, ce dernier n’a obtenu aucune subvention ou aide financière de la part de pouvoirs publics ou collectivités territoriales, et ce depuis la création du festival. Chose étonnante surtout lorsqu’on apprend que le repreneur Blues Passion, sera lui subventionné en partie pour la création du remplaçant du Summer Sound. Un jeu électoral qui a obligé Joel Joanny à faire une pause du festival sur Rochefort.
En revanche, il affirme que le festival n’est pas mort. Il étudie en ce moment même, la possibilité de s’implanter dans une autre ville.
Fabian Dori
A mon humble avis, je pense que certains font être surpris par l’univers auquel ils s’apprêtent à être confrontés. Créer, autant que reprendre un festival à connotation électro, n’est pas le même business model qu’un festival orienté Jazz. Je pense aisément que l’équipe sortante n’a pas du laisser son manuel du « comment gérer un festival de musique électronique ».
Le public qui s’y rend a ses codes, et la préparation et les exigences des acteurs ne sont vraiment pas les mêmes non plus.
Mais aussi, et cela dès la première seconde, le public attend également un certain nombre de choses, notamment en terme de merchandising ou de community-management en « early bird », et cela jusqu’à la clôture voir au-delà. Alors, j’espère sincèrement que les repreneurs sont préparés (et habitués) à ces pratiques hautement « stratégiques » fédératrices incontournables pour tout festival electro de cette dimension, ou en expansion.
Quant au créateur originel du festival, à l’évidence entrepreuneur, je pense qu’il s’en sortira et arrivera à rebondir sans mal vers la création d’un autre festival comme cela semble être déjà le cas.
J’attends donc de voir le résultat de l’édition des repreneurs qui comme je le disais au début, à mon sens et soyons honnêtes, sont à des années lumières de ceux à quoi ils ont été confrontés jusqu’alors.
Car après tout, avec cette logique, demain remplaçons les organisateurs du Hellfest par l’équipe du Festival d’Avignon ?
Sans mettre en doute les compétences des uns et des autres, ça n’est pas vraiment la même chose, car rien que les liens professionnels que tisse une équipe durant des années, ne se remplacent pas comme ça en un claquement de doigt.
Pour conclure ma remarque, avec un peu d’humour, je me dis qu’après s’être vu réclamer par l’administration locale -ou imposer- un surcoût de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour l’édition 2018, peut être que l’organisateur quittant aurait à l’inverse dû tirer les bonnes ficelles pour avoir une jolie « sub » de 400 000 €, tel que cela vient d’être révélé pour la version hiver de Tomorrowland 2019, qui comme tout le monde le sait, est une entreprise déficitaire… That was my final joke