Récap : Retour sur le premier show de DJ Snake à l’AccorHotels Arena

Ce 24 février était très attendu pour beaucoup de fans de musique électronique en France. En effet, après avoir envahi l’Olympia et le Zénith Paris en 2016, DJ Snake s’attaquait ce samedi à l’AccorHotels Arena, mythique salle française, désormais seconde plus grande salle intérieur de France derrière l’U Arena. Retour sur une date qui restera dans les mémoires.

La salle / la scène

Premier challenge réussi pour DJ Snake, remplir les 19 000 places de l’AccorHotels Arena (en format concert) avant le show ! Pour l’occasion, la star française a dévoilé une nouvelle scène incluant une plateforme LED en biais pour accueillir le DJ Booth, accompagné par un mur de LED en forme de rectangle. Une structure assez impressionnante, bien qu’un poil ressemblante à celle de son show au Zenith Paris.

Nouveauté en revanche lors de ce show, l’ajout d’une avancée, qu’il avait particulièrement appréciée lors de son show aux Déferlantes 2017. Un ajout sympathique, qui lui a permis de se rapprocher de son public lors des prises de micros et de l’arrivée de gros guest.

Côté effets scéniques, beaucoup de jets de CO2, de flammes mais peu de pyro. Un peu décevant sur ce point surtout lorsqu’on le compare aux shows de Kygo & The Chainsmokers quelques jours auparavant au Zénith de Paris, qui avaient été pour le coup, vraiment impressionnants.

Autre micro déception, la qualité des visuels misent en place. La conception du mur de LED permettait une mise en avant visuelle exceptionnelle. Mais outre quelques magnifiques scènes, notamment la route d’intro, la ville à l’envers version Inception ou encore les tours de cité à la fin, nous avons eu la réelle impression qu’il n’avait pas été exploité à son maximum.

Le public / l’ambiance

Le gros point fort de ce show a évidemment été le public. Venue en masse, la communauté de DJ Snake n’a encore une fois pas déçu en remplissant intégralement l’AccorHotels Arena pour un show SOLD OUT. On y a retrouvé un public de 15-35 ans fêtard, un minimum connaisseur. Un public finalement représentatif d’un artiste au succès commercial assez large.

L’ambiance sur place a été géniale. Tout le monde était venu pour faire la fête et le public était, comme prévu, plus chaud que jamais. Ce dernier connaissait sur le bout des doigts la majorité des titres DJ Snake.

Les sets

Point Point

Malgré un très bon set, très travaillé, les deux Point Point représentés par Aazar et Lemuel ont eu bien du mal à chauffer le public de l’AccorHotels Arena. On avait malheureusement l’impression que leur vibe future bass avait beaucoup de mal à passer sur ce public, venu en majorité pour entendre de la bass et de la trap music. Quoi qu’il en soit, chapeau les gars pour ce très bon set !

Malaa

Extinction des lumières, c’est au tour de Malaa de faire son entrée sur la scène de l’AccorHotels Arena. Toujours suivi par sa clique d’hommes cagoulés, cigarette au bec, son entrée pose tout de suite une ambiance plus sombre dans la salle mais soulève tout de même une belle acclamation. Musicalement, Malaa a fait du Malaa, mais du très bon Malaa ! Avec de belles insertions d’ambiances plus Disco / Funk (grâce notamment à l’excellente ‘Satisfy’ de Mercer), il a su distiller son efficace G House en alternant ses succès les plus anciens, avec ‘Diamonds’ par exemple, et des titres plus récents comme sa bombe ‘Summer 99’, moment choisi par Tchami pour venir faire un tour sur scène. Mention spéciale également au remix de Bellecour sur ‘Bylina’, terriblement efficace en live. Bon boulot accompli pour Malaa, le public ayant bien commencé à se réveiller sur son set.

DJ Snake

Venons en à la star de cette soirée, DJ Snake. Près de 2h de sets séparées en 2 parties, la première partie très trap/violente et une deuxième partie plus pop avec ses différents tubes planétaires. Dans la première partie, le frenchy a notamment dévoilé 4/5 nouvelles IDs, dont une avec Mercer et une avec Zomboy. De très bonnes IDs, certaines trap, d’autres plus futures, vraiment hâte de les ré-entendre en meilleure qualité. Il en a profité pour ramener sur scène le duo hollandais Moksi, avec lesquels il a produit Pigalle, mais aussi G4shi avec qui il a fait ‘4 Life’. Un moment très sympa !

Dans la deuxième partie, on a évidemment retrouvé les fameuses, ‘Let Me Love You’, ‘Lean On’ et autre ‘A Different Way’. Le frenchy a également balancé 2 fois sa nouvelle ‘Magenta Riddim’, qui il faut l’avouer, est ultra efficace en live.

DJ Snake a conclu son set sur ‘Middle’ avec en fond un visuel de tours de cité, beau moyen de rappeler d’où il vient et que, comme il l’a rappelé plus d’une fois dans son show, il faut y croire pour réaliser sa rêve.

En revanche, nous souhaitons mettre en lumière un réel point noir de ce set, et de la majorité des sets de DJ Snake en France : le nombre de prises de micro. Lors d’un show pareil, il est compliqué de prendre autant la parole, et de couper la structure du set, au point de casser une partie de l’ambiance. Et nous n’avons pas été les seuls à le dire à la sortie du show.

Conclusion

Qui aurait cru il y a quelques années qu’il pouvait déjà remplir un Olympia ? Puis un Zénith ? Puis le mythique AccorHotels Arena ? Peu de monde, et dieu sait où est sa limite. DJ Snake déchaine les passions aussi bien que les détracteurs, mais ce qui est sûr c’est qu’il mène actuellement une carrière hors du commun.

Fabian Dori X Bulbi