Récap : Hardbass 2018

C’était l’un des événements de début 2018, très attendu et à juste titre. Hardbass 2018 a tenu toutes ses promesses. Avant de revenir sur cette nuit de folie, nous nous devons de vous expliquer le concept de cet event à ceux qui ne le connaissent pas.

Hardbass est une soirée organisée par b2s en début d’année et qui a lieu dans le fameux Gelredome d’Arnhem (la salle dans laquelle se déroule aussi Qlimax). Le concept principal de cet événement est la division du line-up en plusieurs équipes qui se relayent tout au long de la nuit. Trois têtes d’affiche se partagent la scène pendant une heure et demie puis une tête d’affiche clôture la performance de l’équipe avec un live d’une demie heure.

Et cette année encore, la programmation prévue par b2s était sensationnelle, quatre équipes qui regroupent ce qu’il se fait de mieux dans le Hardstyle et Rawstyle en ce moment.

Line-Up

Commençons par le commencement avec la programmation et l’ordre des équipes, tout d’abord la Blue qui était composée de Sound Rush, les étoiles montantes du Hardstyle qui étaient bien accompagnés. Puisqu’ils avaient à leurs côté la légende Isaac et Psyko Punkz, de quoi commencer en beauté. Et c’était le belge Coone qui se chargeait du live.

Pour la team Green, elle était composée d’artistes très expérimentés et très en forme ces derniers temps : Wildstylez, D-Block & S-te-Fan et Zatox ensemble, de quoi retourner le Gelredome comme il se doit. Et la particularité de cette équipe était le live qui était assuré par la Team Spirit qui regroupe Atmozfears, Audiotricz, Bass Modulators et Noisecontrollers.

Place à la team Yellow ensuite, le Rawstyle commence à pointer le bout de son nez avec Ran-D, son acolyte de chez Roughstate B-Front et les deux bourrins de Sub Zero Project. Le liveset quant à lui était assuré par Adaro, un autre membre de Roughstate qui était également chargé de l’anthem de cette édition.

Et pour terminer cette nuit, la team Red, avec Delete, E-Force et Rebelion, de l’X-Tra Raw bien gras pour détruire ce qu’il restait du Gelredome et de son public. Le closing général de l’événement était pour Radical Redemption.

La Salle  / La Scène

C’était probablement la plus grosse interrogation du public avant d’arriver sur place, la stage. Et pour le coup, nous n’avons clairement pas été déçus. Les organisateurs savent très bien qu’ils n’ont généralement pas droit à l’erreur et le travail a été très bien fait. Une scène typique de chez b2s avec de grosses structures métalliques qui font très industriel agrémentées de lights dans tous les sens. De quoi assurer un lightshow à la hauteur de l’événement. De gros écrans étaient aussi disposés sur l’arrière et les côtés de la scène et qui donnaient un effet de relief vraiment impressionnant.

Des structures étaient également situées au plafond, elles pouvaient monter et descendre et étaient aussi pleines de spots. Sur les côtés de la salle on retrouvait des piliers. Un travail titanesque et un résultat vraiment impressionnant.

Le Public / L’Ambiance

Le Gelredome était quasiment plein pour l’occasion et cela se ressentait, à la fois plein et avec de l’espace pour danser librement, le nombre de personnes présentes était très bien équilibré. Et une fois encore ce qui est vraiment très plaisant avec ce genre d’événement c’est le fait de retrouver un public connaisseur, les titres étaient suivis par un public de passionnés prêt à tout donner. Et les artistes s’en rendaient parfaitement compte, n’hésitant pas à couper le son pour laisser chanter le public, une connexion entre 25 000 personnes qui était par moment vraiment impressionnante.

Une ambiance assez changeante en fonction des artistes présents, notamment lors du passage de la team Red où le public était vraiment là pour se défouler sur de gros kicks très violents, un régal pour les amateurs du genre qui étaient très présents. Une vraie communion entre le public et les artistes qui fait plaisir à vivre.

Les Sets

Difficile de classer les différents sets tant chaque équipe a rempli son rôle comme il se doit. Commençons par Deepack qui ont su assurer un warm-up de très grande qualité et qui a chauffé le public comme il se doit. A l’arrivée de la team Blue s’en sont suivi des reverse bass dans tous les sens, jonglant entre des tracks récentes et d’autres qui ont déjà bien vécu, de quoi lancer véritablement la soirée. Après une première heure et demie très forte en émotion, Coone s’est présenté, accompagné de David Spekter, du Hardstyle Pianist ainsi que de son orchestre ils ont reprit « Faye » en live, un moment inoubliable, et le belge a su surprendre le public en délivrant un très bon live.

Arrive ensuite la team Green qui a su placer la barre vraiment très haute, les artistes qui la composaient étaient en grande forme et ils ont parfaitement su capter le public en sortant des titres qui mettaient en valeur l’immensité du lightshow concocté par b2s, impressionnant ! Puis la Team Spirit est arrivée pour boucler tout cela, à 6 derrière les platines pendant seulement une demie heure c’est plutôt étrange, mais ils ont proposé un live à la hauteur.

Place ensuite au Rawstyle avec B-Front, Ran-D et Sub Zero Project pour une heure et demie d’un set qui allait crescendo. Gros moment d’émotion lorsque Ran-D a joué Zombie, un hommage de plus à la regrettée Dolores O’Riordan. Et titre après titre, le set est devenu de plus en plus bourrin permettant à chacun de s’exprimer. Vient ensuite le responsable de l’anthem pour cette édition 2018, un Adaro très attendu tant on connaît ses capacités à proposer des sets avec une tracklist irréprochable, et c’est ce qu’il a fait, une demie heure hors norme !

Hardbass 2018 Anthem Show

Et après le passage d’Adaro, il n’était clairement pas question d’avoir une seule seconde de répit, après une intro qui annonçait la couleur, Delete, E-Force et Rebelion sont arrivés et ont délivré une véritable boucherie. Ce mot passe limite pour un euphémisme tant leur set était puissant et d’une violence rarement égalée au Gelredome. Et ce set s’est aussi fait remarquer par la présence d’un nombre incalculable de nouveaux titres, environ la moitié du set si ce n’est plus. Une performance qui a donc été très bien préparée en amont, bravo aux trois artistes qui ont pris la mesure de l’événement.

Et pour le closing, c’était donc à Radical Redemption de puiser dans les dernières ressources du public, il a délivré une demie heure tout aussi violente que ce qu’on pu proposer ses collègues juste avant, on a retrouvé un Joey des grands jours, déchaîné tel une bête, quel closing !

Conclusion

Une édition nette et sans bavure. Aucune erreur de la part de b2s qui a su assurer sur absolument tous les fronts, que ce soit au niveau de l’organisation, de la décoration de cette gigantesque salle, du choix des artistes qui ont bien sûr répondu présent de la plus belle des manières. Un lightshow totalement à la hauteur qui nous a littéralement scotché par moments. Une nuit clairement inoubliable qui a fait passer le public par tous les états possibles, Hardbass 2018 était clairement une expérience à vivre.

See you next year Hardbass pour la 10ème édition au Gelredome qui s’annonce d’ores et déjà dantesque !

Derim

Sabotage
Tiraillé entre un gout prononcé pour le Hardstyle et un amour pour la pop adolescente.