Si l’on peut ne pas aimer Carnage pour le personnage et les multiples bad buzz que le Guatémalien s’est mis sur le dos, ou encore pour ses releases EDM parfois réellement passables, on ne peut lui enlever son talent de beatmaker. Véritable machine à hits sur la scène rap, toutes ses productions deviennent des classiques, que ce soit avec « WDYM », « Bricks » ou « I Like Tuh ».
Il fait ici équipe avec Lil Pump, le nouveau phénomène rap qui a, en à peine 4 mois, plus marqué 2017 que n’importe quel autre artiste, mis à part Ed Sheeran. Il est actuellement à un pivot de sa carrière, « Gucci Gang » ayant eu un tel succès que son public risque de rapidement se lasser de lui, si ce n’est déjà fait.
Il peut se rassurer, le nombre d’écoute en à peine 12 heures montre qu’il attire toujours l’attention. On aime ou non le jeune rappeur et sa musique, mais son style énervé et sans prise de tête ne pouvait que matcher avec les épaisses instrus du producteur. Carnage lui concocte une instru plutôt simple et « stupide », exactement le style du rappeur (c’est lui qui le dit). Une boucle de synthé criarde répétée tout le morceau, une rythmique sautillante appuyée par les grosses basses binaires typiques, le flow de Lil Pump et la magie opère ! Certes, ça ne réinvente pas le rap et on ne l’écouterait pas en boucle mais aucun doute, ça fera parfaitement son travail en club.
Pitt