Récompenses : Guettapen Awards 2017

La fin de l’année approchant, il est temps pour nous de récompenser les artistes et labels électro qui ont performé durant cette belle année 2017. Les décisions ont toutes été prises par l’ensemble de la team Guettapen, se basant sur l’entièreté de l’année, la qualité des productions, des lives et de la communication. On vous laisse découvrir les gagnants de 2017.

Artiste de l’année : Steve Angello

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Choix difficile que de sélectionner l’artiste de l’année après un exercice aussi riche. Nous avons ainsi choisi de récompenser la démarche artistique qui nous a le plus marqués en 2017, à savoir celle de Steve Angello. L’ex de la Swedish House Mafia n’a pas hésité à faire un long break de plus de 6 mois pour se réinventer musicalement après un excellent album ‘Wild Youth’ et revenir avec une nouvelle identité aussi bien sonore que visuelle. Le tout a été dévoilé lors de la performance la plus marquante de Coachella cette année pour nous avec celle de Justice.

S’en est suivie une année parsemée de releases de qualité avec ses 3 EPs distribués au compte-goute, ‘Genesis’, ‘Inferno’ et ‘Paradiso’. 3 EPs et autant de pépites annonciatrices d’un nouvel énorme album à venir pour lui en 2018. Steve Angello aura également été présent activement en termes de prestations live marquantes avec, bien sûr, ses deux sets à Coachella, mais aussi sa performance aussi inattendue qu’exceptionnelle sous son alias Mescal Kid à Tomorrowland. Steve Angello a pris le temps de couper avec la scène, se faire oublier, pour revenir plus fort et avec du neuf, tout en faisant renaître son label Size Records. Sans forcément avoir le même succès commercial que ses ex compères de la SHM, c’est pour cette démarche qu’on en a fait notre artiste de l’année.

Artiste francophone de l’année : Tchami

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Tchami fait partie de ces rares artistes qui, cette année, ont fait consensus. Il nous a éclaboussés de sa classe et de son talent avec un quasi sans-faute grâce la constance dont il a fait preuve dans la qualité de ses releases – ponctuée, entre autres, par la sortie de son EP « Revelations ». En plus de convaincre au-delà du cercle de la future house, le français est auréolé d’une notoriété grandissante aux Etats-Unis avec notamment le récent « No Redemption Tour » qu’il a réalisé avec son compère Malaa – tous deux ayant par ailleurs participé à l’élaboration de l’excellente « Summer 99 ». Pas de doute : cette année, chez les frenchies, le boss, c’est lui.

Révélation de l’année : Rezz = Petit Biscuit

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Après une fabuleuse année chacun dans leur univers, la canadienne REZZ et le frenchy Petit Biscuit se partagent l’award de la meilleure révélation de l’année 2017.

Rezz

L’énorme explosion en terme de carrière et de visibilité cette année, nous la dédions à la canadienne REZZ. Après 2 EPs et un LP sur le label de deadmau5, mau5trap, la productrice a connu une montée absolument faramineuse dans le cœur et l’esprit de nombreux fans d’Electro bien dark, Dubstep et Bass House avec sa tournée internationale « Mass Manipulation Tour ». Adulée et intègre, on ne souhaite qu’une chose : c’est que cette dynamique reste aussi stable que son intégrité artistique.

Petit Biscuit

Petit Biscuit était l’une des jeunes pousses françaises qu’il était fortement conseillé de suivre durant cette année 2017. Il avait déjà montré qu’il avait un potentiel assez dingue pour son âge et il a profité de la mise en avant de son titre « Sunset Lover » par les médias pour laisser exploser tout son talent à la face du monde. Toujours à l’aise dans son style de prédilection, il a su clôturer cette année avec « Presence » un album haut en couleur. 2017 fût donc synonyme de réussite pour Petit Biscuit qui part à la conquête du monde à seulement 18 ans.

Meilleur espoir de l’année : Kayzo

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Symbole d’une scène Bass américaine plus sauvage et populaire que jamais, Kayzo a effectué une percée considérable en 2017 en se frayant aisément un chemin parmi les principales têtes d’affiches en Amérique du Nord. Entre Dubstep et Hard Dance, le style atypique et sans concessions de Hayden Capuozzo couplé a une énergie débordante sur scène fait de ce dernier une valeur ascendante largement suivie et copiée.

Cependant, Kayzo semble loin d’avoir atteint les limites de son importante marge de progression et constitue l’un des principaux espoirs de l’année 2018 qui se profile, avec notamment la sortie d’un album très attendu qui pourrait faire passer l’américain de simple machine à bangers et retourneur de stages au statut d’artiste phare de la Bass Music.

Meilleur espoir francophone de l’année : Loge21

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Les dijonnais de Loge21 sont notre espoir de cette année. Une montée fulgurante sur le label de Tchami, grâce à des productions très qualitatives, des ambiances sombres alliées à des basslines bien sales sur des grooves toujours très efficaces, voici les clefs de cette réussite. Les résultats ne se font pas attendre, car l’international frappe déjà à la porte, avec tout récemment une sortie sur Musical Freedom, et déjà plusieurs dates en Asie et en Australie. Formé en 2014, Loge21 est la preuve que le travail et la ténacité payent, et on est très curieux de voir jusqu’où ira le duo !

Meilleur label de l’année : Size Records

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2017 aura signé l’année du renouveau, de la renaissance et du come-back pour Size. Après des mois et mêmes une à deux années plus que moroses, Steve Angello s’est finalement concentré sur son légendaire label afin de montrer au sein d’une sphère « EDM » bien trop formatée l’importance de proposer du contenu maitrisé comme il a toujours su le faire par le passé. Tom Staar, CYA, Arias, RavenKis, Still Young ou encore Highly Sedated, Size Records nous a prouvé tout au long de l’année qu’on pouvait allier qualité et quantité. En effet, avec des titres comme « White Label », « Stellar » ou encore « Back In Time », on a retrouvé cette puissance que dégageait le label auparavant. On espère sincèrement revoir Size à ce niveau pour 2018.

Meilleur label francophone de l’année : Confession

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A l’instar de son boss, Tchami, dont nous avons parlé précédemment, Confession a aussi marqué cette année par la constance de ses releases. Avec une identité visuelle et musicale désormais bien ancrée qui permet de reconnaitre un titre du label en une fraction de seconde, la paroisse de Loge21, Malaa, BROHUG ou encore Bellecour a conquis les plus exigeants de la scène future house et conquiert aujourd’hui les scènes de toutes les mainstages. Ce qui a d’ailleurs clairement joué en faveur de l’exposition du crew Pardon My French. Et on est ravis d’avoir pu assister depuis ses tous premiers pas à l’éclosion d’un tel phénomène. Cocorico !

Meilleur nouveau label de l’année : Sans Merci

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L’année 2017 aura largement été marquée par la carrière du jeune et talentueux Tony Romera. En pleine conquête du monde, c’est via l’annonce de la création de sa structure qu’il créé la surprise en début d’année. Près d’un an après l’ouverture de cette dernière, les bilans sont excellents. Avec un sans-faute sur la qualité et les registres que ce label produit, la patte artistique du label se limite à l’ouverture d’esprit du jeune lyonnais, c’est-à-dire, sans réelles limites. Côté artistes, malgré des noms moins présents sur le devant de la scène, nous sommes dans une véritable démarche de recherche de talents, chose que Tony et son équipe font à merveille.

Meilleur album de l’année : Odesza – A Moment Apart

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Propulsés au rang de tête d’affiche de la scène électronique grâce au succès retentissant de leur second album «In Return» en 2014, ODESZA avaient la lourde tâche de confirmer l’engouement autour de leur projet avec la sortie de leur nouvel opus «A Moment Apart».

Appuyé par un casting de collaborateurs ultra-talentueux, le duo réussit un coup de maître sur cet album qui s’impose comme un incontournable de 2017 avec en point d’orgue une nomination aux Grammy Awards. Les deux producteurs de Seattle parviennent à conserver leur standing tout en faisant évoluer leur style pour un résultat plus complet que jamais et parfaitement performé à travers un live-show époustouflant qui a conquis le public outre-atlantique mais également en France cet automne à l’Elysée Montmartre.

Meilleur performance live de l’année : Justice = Madeon vs Porter Robinson

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On peut dire qu’on aura été sacrément chanceux sur Paris cette année puisqu’on peut dire sans exagérer qu’on aura peut-être pu assister aux deux meilleurs shows de musique électronique de 2017 avec le ‘Shelter Tour’ de Madeon et Porter Robinson et la tournée ‘Woman’ de Justice.

Justice

Car oui, le show ‘Woman’ de Justice est à ranger dans cette catégorie, celle des lives uniques en leur genre et des prestations qui vous marquent à vie. Une scénographie travaillée comme rarement et un live set à des années lumières de la majorité des DJ sets aseptisés qu’on peut entendre trop souvent aujourd’hui dans le monde de la musique électronique, voilà les ingrédients pour se placer comme des artistes vraiment à part. Un show à ranger à côté du ‘Shelter Tour’ donc, mais aussi à côté d’autres shows de légende comme le ‘One Last Tour’ et, toutes proportions gardées, ‘Alive’ :  cette catégorie d’event qui vous marquent et après lesquels beaucoup de prestations vous paraissent terriblement fades. Félicitations Justice, félicitations Xavier et Gaspard, vous êtes des légendes.

Madeon vs Porter Robinson

On se rappellera également longtemps du concert de Madeon et Porter Robinson à l’Olympia le 9 février 2017, l’étape française du Shelter Tour. Le talent de ces deux artistes n’était plus à prouver mais rien ne garantissait pour autant que leur association fonctionne aussi bien. Le résultat a été tout simplement bluffant. Leurs univers respectifs, que ce soit au niveau musical que visuel, ont parfaitement fusionné. Leurs styles de Live étaient également faits pour s’entendre et ils nous ont offert des performances tout simplement impressionnantes. Le Shelter Tour c’est pas moins de 43 dates (dont 36 aux USA) en 7 mois et un album collector de remixes et versions inédites qui régaleront les fans des deux camps. Autre fait marquant, les 2 stars ont pu offrir à leurs fans des premières parties de choix avec notamment San Holo, Audien, Louis The Child, Fakear, Robotaki ou encore Danger, une tournée qui frôle la perfection et qui restera dans nos mémoires.

Les awards par genre musical

Meilleur artiste Prog House/Electro House : Third Party

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Comment parler de 2017 sans évoquer les Third Party. Dans le genre, aucun artiste ne leur est véritablement arrivé à la cheville. La sortie de leur premier album « HOPE » fût tout bonnement exceptionnelle avec un nombre d’anthem Progressive House au sein de celui-ci assez hallucinant. « Live Forever », « Veins » ou encore « Have No Fear », cet opus restera dans les têtes pendant pas mal de temps encore. Leur label n’était pas en reste puisque « Release Records » a réalisé une excellente année avec notamment un sublime EP de Pete K sorti récemment. Vous l’aurez compris, que ça soit en studio ou bien en live les deux british nous auront bluffés à chaque reprise durant cette année 2017 et quelque chose nous dit qu’ils nous réservent de nombreuses surprises pour 2018. Ce duo ne cesse de prouver au fil des années une seule et unique chose : #ProgressiveIsStillAlive.

Meilleur artiste Deep House/Future House : Zonderling

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A la fois omniprésent et d’un niveau exemplaire sous tous points de vues, le duo Zonderling marque largement les esprits en 2017. Dans un registre très souvent copié mais rarement égalé, c’est via une signature dynamique et unique qu’ils ont réussi à s’imposer comme une référence dans le milieu de la deep/future house. De plus, leurs très nombreuses releases sur quelques-unes des plus grosses structures mondiales et leurs très bonnes collaborations n’ont fait que confirmer l’engouement créé à leur égard.

Meilleur artiste Bass : Joyryde

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Bien que plutôt discret au niveau des sorties, JOYRYDE a explosé cette année. La principale raison tient en un mot : OWSLA. En effet, fasciné par sa patte sombre et déjantée, Skrillex a très tôt pris le jeune DJ-producteur sous son aile au sein de la famille Owned With Stuffed Large Animal, ce qui lui a permis de suivre le label en tournée, de participer à des B2B mémorables et de voir ses morceaux de plus en plus devenir des incontournables de tout mix bass house. JOYRYDE joue la carte de l’exclusivité. En effet, des sorties au compte-goutte, très peu de remixes et aucune collaboration à ce jour créent l’attente chez le public, qui va fantasmer sur les possibilités futures du producteur et donc se ruer sur chacune de ses sorties.

La hype est maintenue par le teasing intensif du producteur, qui joue facilement son nouveau matériel aux grandes occasions et se voit relayé par tous les sites les plus influents. Une stratégie à l’opposé de celle de Jauz par exemple mais qui porte tout autant ses fruits. Difficile donc d’imaginer ce que nous réserve JOYRYDE pour l’année prochaine, mais on peut imaginer le début d’une série de collaborations de gros calibre, la première sans doute avec son patron Skrillex.

Meilleur artiste Trap : NGHTMRE

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Après l’explosion en 2015, la confirmation en 2016, voilà la consécration en 2017 pour NGHTMRE. Là où nous aurions pu imaginer la carrière de l’artiste commencer à s’essouffler, il a su rester au top en faisant quelques choix bien pensés. Le premier a été de s’attaquer à tous les styles les plus populaires dans ses compétences et ses envies, c’est à dire bien sûr la trap mais aussi la bass house, le dubstep, la future bass et même les instrus rap. Le deuxième a été de rester innovant et surprenant avec des OVNI comme « On The Run », « Embrace » avec Carmada et bien entendu son monstrueux remix de « Goosebumps » de Travis Scott.

Le dernier point a été de se mettre en avant en remixant ou collaborant sur les projets de ses homologues qui déchaînent les passions actuellement, notamment Dillon Francis, Snails, DJ Snake ou très récemment son très gros placement d’instru sur un titre de l’album de PnB Rock, pour lequel le rappeur a invité ni plus ni moins que Wiz Khalifa. Ajoutez à tout ça une émission radio hebdomadaire avec Slander et voilà la recette pour dominer une scène.

Meilleur artiste Trance : Armin Van Buuren

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Certains diront que c’est le choix de la facilité tant Armin Van Buuren domine, influence, porte et presque contrôle la scène Trance depuis déjà de nombreuses années. « Performance » rare pour être soulignée à une époque où les modes et les couleurs passent, il est avec Tiësto, le seul artiste présent dans le top 5 DJ Mag depuis 2002. Alors cette année, bien que quelques artistes trance aient eu une année riche (Sander Van Doorn et NWYR pour leurs retours, Paul Van Dyk et Aly & Fila pour leurs albums…) Armin a de très loin survolé la scène.

Tout d’abord il y a eu l’ouverture de son nouveau studio dans les locaux d’Armada qui a su renouveler le format de son radio show pour proposer des lives audio/vidéos et de nombreux invités. On a également retrouvé le studio dans de nombreux radio show d’autres artistes. Côté show il y a eu la fin de sa tournée Armin Only Embrace, ses deux soirées « The Best Of Armin Only » sold out à l’Amsterdam Arena célébrant ses 20 ans de carrière ainsi que la tournée ASOT dans les events majeurs (Ultra Miami, Tomorrowland, Creamfields,…), ainsi que le B2B remarqué avec Hardwell lors de l’AMF. Côté production, quelques succès commerciaux (Sunny Days, I Need You) ainsi que la collab’ avec Vini Vici qui a tournée toute l’année et d’autres morceaux plus underground sous Gaia qui ont régalé les fans. On pourrait continuer mais on va s’arrêter là…

Meilleur artiste Techno : RØDHÅD

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Parmi tous les artistes Techno en cette année 2017, ce fut très compliqué de décider à qui nous devions attribuer le titre d’Artiste Techno 2017. Dans nos listes, Nina Kraviz était bien placée, avec ses sets notables et son label très expérimental. Sam Paganini était sélectionné avec son album et son label tout frais. Cependant, un tirait son épingle du jeu. Nous nommons donc Artiste Techno de l’année : Rødhåd. Avec son album « Anxious », les sorties de son label « Dystopian » absolument grandioses et la qualités des tracklists de ses sets, l’allemand nous a vraiment impressionnés cette année. Bravo à lui pour cette année, pour son vision artistique, son intégrité totale, et sa passion.

Meilleur artiste Hardstyle : Wildstylez

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Quelle année 2017 pour le monde du Hardstyle ! On en aura vu de toutes les couleurs et notamment grâce à Wildstylez qui nous a gratifiés d’une année plutôt dingue. Multipliant les collaborations avec des artistes de haut rang en réussissant à mettre sa patte artistique en avant, Joram a aussi su sortir de sa zone de confort avec un remix de « Great Spirit » incontournable. Et pour finir il a eu le privilège de réaliser l’anthem de Qlimax 2018 qui est le meilleur qui soit depuis quelques années. Un catalogue de releases à la fois rempli et qualitatif, des représentations live toujours mémorables, Wildstylez a été d’un niveau exceptionnel en 2017.

Meilleur artiste future bass : Droeloe

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Encore peu reconnus dernièrement, DROELOE ont littéralement explosé en 2017 avec une année très chargée que ce soit en termes de sorties ou de shows avec pour résultat un parcours toujours sans fautes et une popularité désormais grandissante. Repérés par leur compatriote San Holo, le duo est signé sur le label Bitbird de ce dernier mais aussi chez Lowly Palace (label de Trap Nation) ainsi que sur Monstercat grâce auquel ils ont notamment participé à la soundtrack du jeu vidéo Rocket League.

Les deux hollandais et leur style Future Bass addictif ont quelque peu dépassé leur maître San Holo avec une floppée de singles toujours plus créatifs qui avoisinent les 30M d’écoutes sur Spotify cette année. Cette virtuosité en studio leur a permis de se produire en Australie, en Asie, aux Etats-Unis, à Tomorrowland mais également à Lollapalooza Paris l’été prochain.


On espère que ces Guettapen Awards 2017 vous ont plu. L’ensemble de la team Guettapen vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année et un très joyeux noël. Puisse t’il être chargé en beaux cadeaux !

La team Guettapen