Focus : L’ascension de Don Diablo retracée en 10 étapes

Tout fraîchement élu « meilleur DJ Future House de l’année » par DJ Mag à l’occasion de la présentation de leur célèbre Top 100 DJs, Don Diablo est un nom qui n’est désormais inconnu de personne, surtout si vous suivez Guettapen. Absolument partout cet été en festival, ultra-performant sur les réseaux sociaux et globalement apprécié par la communauté, Don Diablo est un phénomène dont l’ascension semble sans fin.

A l’aube de la sortie de son troisième album qui possède toutes les armes pour marquer l’apogée de sa carrière, on a profité d’un focus proposé par DJMag pour vous retracer l’ascension sans fin d’un artiste qui ne laisse pas indifférent.

1. « Animale »: un premier aboutissement

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Notre première étape « Animale » permet de rappeler qu’en revendiquant sa nouveauté et en développant un univers « futuriste », Don Diablo nous fait parfois oublier qu’il est loin d’être un novice. A 37 ans, Don Pepijn Schipper est présent sur la scène depuis 22 ans (il signe son premier titre a 15 ans) ce qui le place dans la catégorie des Armin van Buuren ou Tiesto, rien que ca. Son hit « Animale » sorti en 2010 symbolise l’ancien Don Diablo, caractérisé par un style assez difficile à mettre dans une case (ce qui l’a longtemps handicapé) et qui n’a désormais plus grand chose à voir depuis « l’ère Hexagon ».

2. « Starlight »: le début de l’ère Hexagon

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Cette « ère Hexagon » est la raison pour laquelle la plupart d’entre vous connaissent Don Diablo, et donc celle sur laquelle nous avons choisi de nous concentrer. La carrière de Don Diablo prend un tournant significatif en 2013 précisément avec la sortie de son titre emblématique « Starlight ». Produit en collaboration avec le britannique Matt Nash, cette track sera dévoilée par la Swedish House Mafia dans l’un de leurs shows d’adieu (rien que ca) et ensuite signée par Axwell sur son label Axtone, introduisant concrètement Don Diablo dans la sphère « EDM » qui explose alors. « Ça a clairement eu un gros impact sur ma carrière » assure Don Diablo. Porté par une bassline monstrueuse et un vocal envoûtant, le titre est un gros succès, notamment pour Axtone, et ceci encore plus après l’excellent remix d’Otto Knows.

3. « Origins »: l’arrivée chez Spinnin’ Records

Peu de temps après « Starlight », Don Diablo poursuit le développement de sa nouvelle fanbase avec une signature chez Spinnin’ Records, en pleine explosion cette année. Il y signe rapidement la BO du jeu vidéo « Batman Arkham Origins » dans un style qui ne passera pas inaperçu. Ce titre marque le début concret d’une nouvelle ère pour Don Diablo, qui sera marquée par une fructueuse collaboration avec Spinnin’.

4. « Electric Family » : l’engagement de Don Diablo

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Don Diablo aura eu de multiples occasions d‘agir au delà de la musique ces dernières années. Marqué par la mort de son père décédé d’un cancer (à qui il rend hommage dans son titre « The Artist Inside » sorti en 2012), le hollandais s’associe en 2014 avec « Electric Family » avec à la clé la mise en vente d’un bracelet Don Diablo dont les bénéfices sont allés au profit de la fondation Fuck Cancer. Dans les années 2000, Don Diablo avait rejoint le mouvement Dance4Life qui a permis de lutter contre l’épidémie du Sida sévissant en Afrique. Plus récemment en 2016, le Don a profité de son set à l’EDC Las Vegas pour jouer le titre « Donald Trump Makes Me Want To Smoke Crack » et donc troller le future Président des Etats-Unis, incitant ensuite les festivaliers à ne pas oublier leur devoir civique.

5. « AnyTime » : La maîtrise du hit viral à l’ère digital

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Longtemps frustré au cours de longues années durant lesquelles il se sera cherché, la difficulté évoquée par Don Diablo de se trouver une identité forte semble définitivement prendre fin avec la sortie de « AnyTime » en 2014. Déjà entamé avec ses premières releases sur Spinnin’, le développement du concept Hexagon prend une nouvelle ampleur avec ce titre: Gimmick simple et addictif, vidéo dans laquelle le hollandais met à l’image ses fans ainsi que de nombreux artistes forts du moment, on retrouve là l’incroyable force de communication qui va s’enclencher afin d’amener Don Diablo à la notoriété qu’il possède aujourd’hui.

6. « You Make Me Feel Better »: lancement réussi pour HEXAGON

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Porté par un succès grandissant release après release, Don Diablo franchit le niveau supérieur en 2015 avec un événement marquant : la création de son label HEXAGON inauguré en grande pompe avec la sortie de son remix du titre « You Make Me Feel Better » d’Alex Adair aux côtés de son ami CID. Ce remix va tout simplement cartonner pendant de longues semaines passées au poste de #1 des chartes Dance. Il figure toujours parmi les principaux faits d’armes du label et de la discographie du néerlandais.

7. « 2015 » : l’année de l’accession au grand public

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2015 est l’année phare dans la carrière de Don Diablo. Il crée son label Hexagon comme précédemment évoqué et va accéder au rang de tête d’affiche de la scène EDM. Cette ascension est le fruit d’un travail entamé dès 2014 avec durant ces deux années un nombre impressionnant de releases (originals et remixes) où l’on retrouve presque chaque semaine (on exagère à peine) une nouvelle sortie du Don qui frappe toujours plus fort. Cette croissance atteint un pic en 2015 donc avec les succès de « Chemicals » en collaboration avec Tiesto mais aussi « On My Mind » qui vont tout deux affoler les radios comme les festivals. Cette année là Don Diablo réalise la meilleure progression au classement DJMag et atteint le top 30.

8. « Tomorrowland 2017 » : Le marketing de Don Diablo décortiqué

Le succès de Don Diablo ne s’est pas construit uniquement grâce à sa discographie. Cette image de Don Diablo aux côtés de sa mère lors de son set au Tomorrowland 2017, littéralement assaillis par les photographes de l’équipe du néerlandais, illustre parfaitement l’efficacité redoutable avec laquelle Don Diablo a su utiliser les réseaux sociaux afin de mettre en place une communication parfaitement ficelée.

Ce « branding » s’articule autour de différents aspects qui permettent à Don Diablo de se démarquer: l’univers « futuriste/science-fiction » de Don Diablo qui possède une esthétique assez unique. Une gamme vestimentaire recherchée qui s’est transformée en véritable machine marketing et qui s’illustre aujourd’hui avec le succès de la boutique HEXAGON.  Des slogans simples et efficaces: « House Time is AnyTime » ou plus récemment « Right Here Right Now » (emprunté à Fatboy Slim).

Au niveau de l’image: des « photos de familles » systématiques à chaque festival où Don Diablo joue, des selfies avec tous les DJ populaires du moment avec des posts parfaitement rodés sur Facebook, Instagram etc. Mais aussi, une proximité/humilité affirmée avec la mise en avant de figures comme sa mère, des enfants ou des animaux qui lui confèrent une image sympathique, voir l’association de sa musique avec le « shuffle », en passant par le choix d’effectuer un roulement incessant parmi les jeunes talents signés sur HEXAGON, lui permettant de présenter un label de qualité tout en s’assurant d’en être le seul ambassadeur (tandis que d’autres grosses figures n’hésitent pas à mettre en avant leurs protégés comme DJ Snake avec Tchami et Malaa ou Hardwell avec Dannic et Dyro).

Des détails basiques diront certains, mais qui font indéniablement la différence entre des milliers de petits et moyens artistes qui peinent à développer une fanbase et la puissance internationale de Don Diablo qui peut désormais se vanter de jouer devant des fans habillés aux couleurs d’Hexagon quelque soit l’endroit de la planète où il est booké.

9. « Ultra Singapour » : Un artiste qui n’hésite pas à sortir du rang

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C’est l’un des événements marquants de l’été de Don Diablo. Le retard du hollandais lors de son set à l’Ultra Singapour (les retards-annulations étant relativement courants pour les headliners ces dernières années) a été mise en avant par ce dernier dans une démarche qui s’est avérée payante puisque sa vidéo d’explication a généré un buzz (très positif) conséquent autour du néerlandais qui aura reçu le soutien de ses fans ainsi que celui d’autres artistes. Tandis que personne ne semble vouloir se mettre à dos un promoteur aussi important qu’Ultra malgré l’attitude parfois irrespectueuse du groupe envers les artistes, Don Diablo fait preuve une fois de plus d’une stratégie/communication unique avec un choix risqué qu’il ne semble pas regretter.

10. « Future » : L’album annoncé de la consécration

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Annoncé pour le 2 février 2018, l’album « Future » de Don Diablo sera l’un des plus attendus de l’année parmi les stars de l’EDM. Avec déjà 4 extraits disponibles très bien accueillis, Don Diablo devrait avec cet album réussir à achever son virage vers le mainstream -ce qui n’est pas une étape évidente pour tout le monde- laissant derrière lui la House groovy de ses débuts sur Spinnin’ au profit d’une Pop électronique assez inspirée par la tendance « Future Bass » qui règne depuis de nombreux mois maintenant. Cette 10ème étape du parcours du hollandais retracé par nos soins marque aussi la distance prise avec le label Spinnin’, un choix logique à l’heure où les plus grands DJ/producteurs ont acquis une notoriété suffisamment large pour pouvoir se passer de labels intermédiaires (comme Spinnin’ ou Armada) et préfèrent communiquer directement avec leurs fans et l’appui de majors (Warner pour Don Diablo).

AGZ