Release : Selena Gomez & Marshmello – Wolves [Interscope]

Nous serions les premiers à l’admettre : simplicité ne rime pas forcément avec médiocrité. Tant de producteurs parviennent à proposer des titres relativement simples, que ce soit au niveau des sons utilisés, de leur recette qui est toujours plus ou moins la même, des mélodies basiques, du sound design épuré, etc. Zeds Dead, Ookay, Drezo, Snails ou même The Chainsmokers, à la limite Martin Garrix, peuvent être rangés dans cette catégorie, mais ils restent intéressants parce qu’ils sont toujours capables d’apporter une plus-value non-négligeable à chacune de leurs productions.

Puis vient Marshmello… Si des titres comme son remix de « Where Are Ü Now » parvenaient au moins à se placer dans un style assez inédit, le producteur a lui-même tué cet effet en ne se reposant que des sonorités trop similaires et redondantes, devenant très vite lassant. Ajoutez à ça des mélodies « teen pop » insipides émotionnellement, des dizaines de featurings souvent mauvais, un personnage en mode « paix et amour gnagnagna nous sommes tous marshmello j’aime chacun de mes fans achetez mes goodies » interprété par un DJ qui porte un masque par « intégrité artistique » (atout commercial), mais qui leake « accidentellement » son identité et vous obtenez l’un des artistes radio les plus markétés de ces dernières années.

Avant de parler du morceau, faisons une parenthèse sur son artwork. Comment peut-on en arriver à un résultat pareil ? On dirait un montage émo tiré d’une fan fiction Twilight.

Le morceau commence lui avec un break très classique de la pop, guitare et voix de Selena, avant que le sempiternel synthé pluck de Marshmello fasse son entrée pour guider un drop chill trap. Ne soyons pas mauvaise langue, c’est pas si mal. Marshmello s’est pour une fois permis de donner une nuance plus subtil de son style, en ajoutant des pads en arrière-plan et des percussions trap bien disposées, offrant à son titre une impression plus professionnelle que d’habitude. Mais ça reste néanmoins très bof comparé à ce qui se fait dans le même genre.

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Pitt