Récap : Ultra Europe 2017

Double date le weekend du 14 juillet pour Guettapen, puisque outre notre présence à l’Electrobeach 2017, nous étions également présents à l’Ultra Europe, pour sa cinquième édition, toujours à Split en Croatie. Après moult problèmes aussi bien organisationnels que judiciaires, Ultra Europe a proposé une édition qui a vite fait oublier les soucis des années précédentes. 120.000 personnes ont répondu présentes, venant de 150 pays différents pour assister à environ 140 performances en 3 jours dans et autour du Poljud Stadium, en plein centre de la ville croate.

Le lieu / les scènes

4 scènes au total, la Mainstage, imposante, mais loin derrière celle de Miami niveau taille et originalité, Resistance, très imposante et similaire à la Mégastructure de Miami, l’Arcadia Afterburner, petite soeur de l’Arcadia Spider, et enfin UMF radio totalement délaissée par le public. Niveau organisation, le festival a appris des années précédentes, absolument aucun problème d’entrée, l’attente n’a jamais duré plus de 15min au grand max, même pendant les heures de pointes. Le système cashless des bracelets à bien fonctionné, même si les files d’attentes étaient longues le premier jour. Des prix niveau boissons/nourriture relativement correctes et des sanitaires en nombre évitant les soucis d’incontinence.

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Les sets

Sur la Mainstage on pouvait retrouver les artistes habituels de l’Ultra, pas d’originalité de ce coté aussi bien musicalement que visuellement. Quelques performances intéressantes notamment celle de David Guetta qui a livré un set très efficace, bourrin à souhait, toujours avec une pointe de classiques et qui a retourné la foule de l’Ultra malgré un vent très fort qui a précipité des feux d’artifices dans la foule la veille, obligeant les techniciens à annuler toute pyrotechnie et une partie des écran LED de la Mainstage le lendemain. Très gros set d’Afrojack également qui a joué pas mal de nouveautés, Snake a également fait le show, malgré un public parfois peu réceptif, qui attendait vraiment une playlist très, très facile d’accès. Les artistes « Ultra », comprenez ceux qui ont des deals avec le festival comme Tiësto ou Hardwell, se sont, eux, retrouvés avec beaucoup plus d’effets et de pyrotechnie, et surtout une augmentation de volume considérable. Set sans surprises de Martin Garrix, Steve Aoki ou W&W…

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Côté Resistance, pas de doute l’underground est un franc succès en Europe, la scène était imposante, et toujours pleine à craquer! Dans une ambiance plus sombre, moins de lights mais beaucoup de CO2, celle-ci était similaire à la mégastructure de Miami ou Carl Cox joue chaque année, et assez comparable à celle du défunt Space Ibiza. Grosse programmation underground du coup, Carl Cox pendant 3h, un back2back de Dubfire & Nicole Moudaber, un autre de Sasha & John Digweed, Marco Carola en forme, même chose pour Capriati et pour finir un back2back Seth Troxler & Martinez Brothers, Ultra a su profiter de la proximité d’Ibiza pour ramener la crème de la crème. La foule était très réceptive à la vibe de la scène, à s’en décrocher la mâchoire pour certains…

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Au final les sets intéressants ont eu lieu à l’Arcadia Afterburner, crachant une flamme de plusieurs mètres sur chaque drop entouré de lampadaires en feu. Ici, beaucoup plus d’artistes de 2nd division mais beaucoup plus qualitatifs que sur la Mainstage. Le premier jour, la scène était dédiée à la Trance, et les fans du genre sont venus nombreux, toujours avec beaucoup de merchandising sur eux et venant de très loin pour certains (Mexique, Inde, Japon, Australie pour en citer quelques-uns). Le 2e jour, place à Revealed avec de nombreux set vraiment frais, beaucoup de nouveaux titres, on pense à Maddix, Killz the buzz, Julian Jordan, Sick Individuals, Jay Hardway, final par contre en catastrophe avec Dr Phunk. L’artiste Hardstyle du label Revealed a joué un set lamentable. Très franchement, était-il nécessaire de jouer un remix Hardstyle de Despacito…?

Néanmoins, le dernier jour, lui, a livré des sonorités beaucoup plus dirty dutch, la scène étant dédiée au label Wall Records d’Afrojack. Celui-ci a joué très tôt, à 20h sous son pseudonyme NLW avec un set 100% dans son style historique, un vrai plaisir pour le peu de public présent. Ravitez a rapidement enchaîné, pour ensuite laisser place aux Moksi, Mightyfools ou encore D.O.D, tous très en forme avec des sets très efficaces. L’Arcadia était définitivement la scène la plus intéressante de ce long weekend, même si le public n’a jamais dépassé 300/400 personnes, mais c’était aussi l’occasion d’être à 2m des artistes et danser sans manquer de place.

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Conclusion

Au final, même si la Mainstage n’est pas sortie de sa zone de confort, grâce aux autres scènes, le festival a su proposer un large éventail d’artistes et une bonne organisation qui valent facilement les 3 jours de festival pour un peu moins de 150€. Le lieu est les horaires (17h – 5h) sont bien choisis, permettant au public de se relaxer toute la journée dans les criques paradisiaques et abandonnées des alentours dans une eau cristalline avant de se noyer dans la foule du festival. Ultra reviendra donc l’an prochain sur Split, et ce pour les 5 prochaines années, jusqu’en 2022 !

Sabotage

Sabotage
Tiraillé entre un gout prononcé pour le Hardstyle et un amour pour la pop adolescente.