Le weekend dernier nous étions à Singapour, à l’occasion de la seconde édition de l’Ultra Music Festival Singapour. Comme à son habitude, Ultra a vu les choses en grand, peut-être même un peu trop, face à un public peu téméraire.
La scène / l’organisation
Ultra fait souvent dans la démesure, c’était encore une fois le cas ici avec une mainstage vraiment imposante, posée juste en dessous du Marina Bay Sands, hotel de luxe gigantesque, avec un toit en forme de paquebot, assez fou. Egalement au rendez-vous une scène live, et une scène Resistance, couverte. Organisation niveau public impeccable, jamais plus de 10 minutes de queue! Que ce soit pour l’entrée ou pour les boissons, il y avait beaucoup de stands, de personnel, hygiène vraiment au dessus au niveau des toilettes, de quoi passer un festival dans de bonnes conditions. Beaucoup d’activités annexes gratuites, tatouages fluos, divers concours, pas mal d’installations pour prendre des photos entre amis, un accueil vraiment remarquable.
Le public / l’ambiance
Le climat de Singapour est difficile à vivre, la chaleur est très intense, ce qui explique surement l’absence quasi totale de public avant la fin d’après midi / début de soirée.
Sur la mainstage certains artistes comme Showtek, GTA ou encore Don Diablo (qui n’a joué qu’une demi-heure suite au retard de son vol, remplacé par un set surprise de Knife Party), ont joué devant moins d’un millier de personnes. Difficile d’ambiancer une foule souffrant de la chaleur, plusieurs malaises ont suivi. Le staff faisait ce qu’il pouvait en distribuant beaucoup d’eau gratuitement dans les premiers rangs au moindre signe de fatigue.
Echec total sur la scène Resistance, personne sous la tente pendant les 2 jours du festival, hormis pendant une averse de 2 heures, et quelques expatriés européens dans la trentaine.
Meme difficultés sur la scène live, proposant tout de même des artistes de qualité (Will Sparks, Deadly Zoo, Tchami, Pendulum etc..) ainsi que quelques talents locaux, la scène ne s’est remplie qu’à l’avant dernier set du festival, celui de KSHMR.
Les sets
Tchami
Sans nul doute le meilleur set de ce Samedi. Tchami a proposé un live similaire à celui de l’Olympia, avec ses choristes, et toujours une excellente tracklist. On regrette encore une fois le peu de public présent pendant le set du français.
Hardwell
Niveau mainstage, c’est celui que le public attendait, Hardwell est encore et toujours une figure emblématique d’Ultra. Le Hollandais n’a pourtant rien proposer de neuf hormis peut-être sa collab avec KSHMR. Un Set assez décousu, qui part un peu dans tout les sens, sans en avoir vraiment.
Deadly Zoo
Difficile d’imaginer ce que Sidney Samson allait proposer en live, ce fut une très bonne surprise ! Un live avec 3 chanteurs sur scène, façon Major Lazer, grosse ambiance, remix de tubes du moment et de classiques le tout sauce dancehall, une sacrée ambiance! Le groupe a tout fait pour garder la maigre foule en forme.
Steve Aoki
Le public asiatique s’est déchaîné sur le set d’Aoki, une formule qui fonctionne encore malgré une playlist vraiment pas dingue. Comme à chaque show, beaucoup de pancartes « Cake Me », et pas mal de regrets pour ceux qui se sont pris une dose de glucose en pleine figure…!
KSHMR
Carton plein pour l’américain, énorme star ici, le public s’est éclipsé de la mainstage pour venir voir le live qu’il avait déjà proposé à l’Ultra Miami en Mars dernier. Unique moment ou la scène live s’est retrouvée pleine à craquer, plus moyen de se déplacer, il méritait amplement une place sur la scène principale!
Pendulum
Après 6 ans d’absence, le groupe était de retour dans sa config live pour clôturer le festival sur la scène live. Tout juste la 2e date de cette tournée d’été, mais un show sans fausses notes, un Rob Swire en forme au chant, une énergie assez folle, mais encore une scène à moitié vide au début du show.
Conclusion
Une deuxième édition donc en demi-teinte, un public qui manque encore de culture et qui a du mal à s’aventurer sur d’autres choses que les têtes d’affiche 100% EDM, mais nul doute qu’avec les années le festival réussira à remplir chaque scène comme il se doit. L’organisation était remarquable, quelques prises de risque dans la line up, c’est donc maintenant au public de faire un pas un avant.
Sabotage