Attendu depuis quelques mois par ses fans, l’EP de notre artiste montant préféré de la trap voit finalement le jour. Le Néo-zélandais fait bien les choses, en nous concoctant un banquet de drops trap d’une violence démesurée. Ces derniers sont menés soit par ses leads métalliques criards, soit par ses « plucks » presque minimalistes qu’il affectionne tant (et nous aussi), tout en n’oubliant pas de l’assaisonner çà et là de la douceur du future bass.
Malgré la qualité générale, on est légèrement déçus de ne pas trop retrouver QUIX dans ce qui donne habituellement toute la plus-value de ses productions, les excellentes et radicales mélodies de ses drops. Sans qu’on puisse parler de ratage, aucun titre de l’EP n’égale des pépites telles que « Jam Dizzle », ses remixes de « Chiêfs » ou « Uppers », et bien entendu notre gros coup de coeur trap de 2016, l’indétrônable « Supernatural ».
Deux titres ressortent néanmoins de l’EP, la très surprenante « Deep Home », essai parfaitement réussi du producteur dans le secteur de la house, ainsi que la sublime « Four Letter Lie » qui ouvre l’EP, mélange bien senti entre vocal pop magnifique, puissants leads futur bass et épais drop « pluck » comme il sait si bien les faire, alors qu’il achève le morceau en une vraie plongée émotionnelle. A contrario, « Riot Call » fait office de canard boiteux. Malgré son vocal tout autant magnifique, ses drops futures bass ne font légitimement pas le poids face à la concurrence, bien que respectables.
En bref, l’EP est loin d’être mauvais, et se place sans doute dans ce qui se fait de mieux dans le monde bass actuel. Mais on s’attendait à plus de surprises et de prise de risques de la part de QUIX, qui a finalement joué la carte de la sécurité sur son tout premier EP.
Pitt