News : Rusko, diagnostiqué d’un cancer de l’estomac, annule tous ses futurs shows

Si vous avez commencé à suivre l’univers de la musique électronique récemment, ou que vous ne vous êtes jamais vraiment intéressé au secteur de la bass music, il est fort probable que le nom Chris Mercer, alias Rusko, ne vous dise rien. Pourtant, sans l’Anglais, la musique électronique actuelle aurait un tout autre aspect. En effet, revenons quelque peu sur l’histoire du style qui a permis à la bass music de toucher le large public; le dubstep.

Ce terme fait son apparition en 2002, lorsque le label anglais Ammunation Promotion l’utilise pour qualifier une mutation de la UK Garage, qui la mélange avec des éléments issus de la jungle, du drum’n’bass, de la techno, de la dub et de l’electronica, dans des productions d’El-B, Steve Gurley, Oris Jay, et Zed Bias. L’année suivante, ce style va se répandre dans toutes les caves de Londres grâce à deux producteurs underground désormais légendaires, Skream et Benga, et même à l’international les années suivantes.

C’est en 2006 que leur compatriote Rusko fait son apparition, avec son style plus coloré et agrémenté d’éléments issus de la musique mainstream, ce qui lui vaudra d’être taxé de « brostep », terme péjoratif utilisé par les puristes désignant cette variante du dubstep (à la base très minimaliste et dark) plus facile d’accès et festive, mais selon eux désincarnée. Il signe son plus gros succès en 2010, lorsque Mad Decent sort son titre « Woo Boost », qui est plus ou moins considéré comme le morceau qui a posé les bases du dubstep (ou brostep) moderne. Il inspire un jeune producteur inconnu du nom de Sonny Moore, qui va sortir la même année son EP « My Name Is Skrillex ». Puis, deux des membres de Pendulum vont sortir l’EP « 100% No Modern Talking » l’année suivante sous le nom Knife Party. Il n’en faudra pas plus pour propulser ce style dans la sphère tout public.

Malheureusement pour lui, Rusko ne gagnera jamais beaucoup de popularité comparé à ses collègues sus-nommés, étant très discret dans sa com et moins productif. Cela ne l’empêchera pas de faire quelques sorties remarquées, notamment « Can’t Keep Me Down », collaboration avec ni plus ni moins que Cypress Hill et Damian Marley !

Mais voilà qu’il publie un bien triste message sur Twitter, annonçant qu’il est atteint d’une rare forme de cancer de l’estomac et qu’il est forcé d’annuler tous ses futurs shows. Après Paul de Bingo Players ou Olle de Dada Life, voici encore un rappel que nos idoles ne sont pas moins vulnérables que nous face à la maladie. Bon rétablissement Chris !

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Pitt