Récompenses : Guettapen Awards 2016

La fin de l’année approchant, il est temps pour nous de récompenser les artistes et labels électro qui ont performé durant cette belle année 2016. Les décisions ont toutes été prises par l’ensemble de la team Guettapen, se basant sur l’entièreté de l’année, la qualité des productions, des lives et de la communication. On vous laisse découvrir les gagnants de 2016.

Artiste de l’année : The Chainsmokers

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Le choix a été cornélien, nous devons l’avouer. Nous avons longuement hésité entre 4 artistes : The Chainsmokers, DJ Snake, Dillon Francis et Martin Garrix. Les discussions ont été longues et intéressantes, et se sont conclus par un duo gagnant : The Chainsmokers. Leur année 2016 a été tout simplement monstrueuse. Ils sont passés d’un statut de révélations à véritables superstars. D’ailleurs, le passage du Yoyo au Trianon puis au Zenith démontre bien le changement de dimension des deux américains.

Niveau productions, quasi tous leurs singles ont été des cartons planétaires : All We Know, Don’t Let Me Down, Closer ou encore Inside Out. Concernant les shows, le duo a été ultra présent en Europe et sur le continent américain. Difficile de faire plus grosse explosion que les Chainsmokers en 2016.

Artiste francophone de l’année : DJ Snake

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Définitivement et de loin le meilleur artiste français de l’année. DJ Snake a tout simplement régalé avec notamment la sortie de son album ‘Encore’, extrêmement bien accueilli par le grand public, mais aussi ses très nombreux shows autour du monde. La France s’est elle aussi régalée avec la venue de DJ Snake à l’Olympia en Février dernier, à l’Electrobeach en Juillet dernier ou encore au Zénith plus récemment. 3 shows d’exception qui resteront gravés dans les mémoires. Enfin, lui aussi a clairement changé de dimension en cette année 2016 notamment grâce à la sortie de son tube planétaire ‘Let Me Love You’ en compagnie de Justin Bieber, que même nos grands parents fredonnent.

Révélation de l’année : Kungs

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L’année 2016 aura définitivement été celle de la consécration pour Kungs. On vous parlait déjà du jeune français depuis un moment quand il publiait de superbes remix Deep House sur ses réseaux sociaux. Et après une année 2015 réussie, assurant notamment les premières parties de Klingande et 7 dates du Listen Tour de David Guetta, c’est bien en 2016 qu’il a littéralement explosé sous l’impulsion de son nouveau label Barclay et la sortie de son premier tube planétaire ‘This Girl’ dans la foulée. Pour couronner le tout, le jeune Frenchy de 20 ans (depuis hier) a terminé l’année en sortant son tout premier album intitulé ‘Layers’ dont vous retrouverez l’analyse complète sur Guettapen. Sans hésitations, Kungs est la grande révélation de l’année 2016.

Meilleur espoir de l’année : Corey James

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On l’a répété durant les derniers mois dans nos articles, tout ce qu’a touché Corey James en 2016 s’est transformé en or. En effet, le jeune britannique vient tout juste de réaliser une année absolument fantastique. Protocol, Flamingo, Sosumi et bien d’autres, le british était omniprésent dans le paysage électronique. Steve Angello et Kryder ont déjà misé sur le jeune DJ. Avec un style alternant entre titres percutants et productions plus groovy, Corey James s’annonce comme une future référence dans le genre.

Meilleur espoir francophone de l’année : Tom Tyger

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On vous l’annonçait fin 2015 à la sortie de son remix sur ‘Wake The Giant’ avec Kryder, 2016 s’annonçait grand pour Tom Tyger. Grand, 2016 le fût pour Tom et même plus encore si on parle releases. L’année n’a été qu’un flux ininterrompu de sorties de qualité pour le lyonnais, qui a pu ajouter à son CV des labels comme Doorn, Flamingo et surtout Protocol et Sosumi où il semble bien installé. Ses productions les plus marquantes resteront les excellentes ‘Delano’ et ‘House Nation’ et, surtout, la splendide ‘I Need U’ qui est venue parachever son année il y a quelques jours. Des sorties qui lui auront permis de recevoir des supports de marque comme Axwell ∧ Ingrosso, Kaskade, Martin Garrix, Nicky Romero, David Guetta… On va pas vous faire toute la liste, elle est interminable. Il ne lui manque au final que plusieurs vraies grosses dates pour complètement exploser, mais ses talents de producteur aussi bien que de DJ le méritent. 2017 s’annonce d’ailleurs dans la droite ligne en terme de qualité de production, on en a déjà eu un aperçu avec la très attendue ‘Dimini’ et les nombreuses IDs dévoilées lors de son passage chez Fun Radio.

Meilleur label de l’année : OWSLA

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5ème année d’activité pour OWSLA. La structure nord-américaine créée par Skrillex en 2011 présente un très grand cru en 2016 boostée par un Skrillex en très grande forme ainsi qu’une sélection d’artistes parfaitement au point garantissant au label autant de succès que de diversité. Le temps fort de l’année est incontestablement le Worldwide Broadcast présenté dès Janvier et dans lequel on retrouve tout simplement Skrillex, Louis The Child, Yellow Claw, San Holo ou encore Wiwek. La famille OWSLA 2016 relativement similaire à celle des années précédentes sans pour autant lasser l’audience dans la mesure où l’ensemble de ses artistes a su rester attractif auprès du public avec notamment des sorties de Getter, Valentino Khan, What So Not, AC Slater, Vindata ainsi que NGHTMRE. Alors qu’une bonne partie des labels “EDM” européens ont perdu pied en 2016, OWSLA conserve toute sa dynamique et témoigne de la longévité de sa vibe Bass caractéristique, avec cette perpétuelle capacité à proposer un mix entre nouveaux talents et poids lourds du marché

Meilleur label francophone de l’année : Confession

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Créé fin 2015, le label de Tchami aura vraiment commencé à écrire son histoire cette année à travers plusieurs sorties remarquées. Des sorties qui auront permis au label de s’affirmer sur le marché avec une identité propre et atypique, aussi bien par son catalogue que son identité visuelle soignée et souvent surprenante. Un label qui ne se fixe pas de limites en termes de genres et qui laisse libre court à la créativité de ses artistes, c’est assez rare pour le souligner et ça nous donne parfois des releases plutôt déroutantes. Mais c’est notamment pour ça qu’on aime Confession, pour découvrir de nouvelles choses. En termes de sonorités mais aussi d’artistes puisque le label aura permis de mettre en lumière cette année plusieurs jeunes français encore méconnus comme les Loge21, Dustycloud ou Dombresky par exemple. Les productions de ces jeunes talents au milieu des sorties du patron Tchami et de ses acolytes Malaa et Mercer auront fait de Confession, pour nous, l’incontestable meilleur label français de l’année.

Meilleur nouveau label de l’année : STMPD

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Le label de Martin Garrix était très très attendu. Et bien pour une première année, il n’a pas déçu. Même si les releases ont été centrées sur Martin Garrix et ses collaborations, STMPD RCRDS nous a réellement régalés au fil des mois avec des releases fraiches et innovantes. On pense par exemple au projet Area21 qui a totalement ravi les amateurs de musique électronique par son côté nouveau, mêlant sonorités hip hop et électro. Un vrai petit bijou !

Meilleur album de l’année : égalité Eric Prydz – Opus et Flume – Skin

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Nous avons choisi d’élire ‘Opus’, l’album d’Éric Prydz, meilleur album de l’année à égalité avec celui de Flume intitulé ‘Skin’. Impossible de les départager !

Opus : En effet, cette compilation de 19 tracks sortie en février est un point très important dans la discographie d’Eric. Inspiré par Kraftwerk, Depeche Mode, Michael Jackson ou encore Daft Punk, cet album raconte une histoire, arpentant des atmosphères Disco, Electronica, Progressive House ou Techno. De la joie d’Opus aux tréfonds cauchemardesques de Trubble, toutes les émotions sont présentes. Cet album est le point d’orgue d’une des carrières actuelles les plus exemplaires de la scène électronique, à l’image de son auteur : intègre, zéro compromis, novateur, sans faute, unique et intemporel.

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Skin : Après Porter Robinson en 2014 (Worlds) et Madeon (Adventure) en 2015, Flume s’est positionné comme l’artiste à suivre en 2016 avec l’annonce de la sortie de Skin. Alors que son album éponyme sorti en 2012 a fait de lui l’un des grands espoirs de la scène électronique, Skin se présente lui quatre ans après comme l’album de la maturité, visant à confirmer son statut de leader de la scène Future Bass. Alors que ce genre assez particulier a explosé cette année jusqu’à l’aseptiser, Flume conserve une longueur d’avance sur la concurrence avec le choix d’un album expérimental dans lequel (hormis pour “Never Be Like You” ou “Say It”) l’australien sort de sa zone de confort pour proposer une expérience sonore unique et game-changer. Nominé aux Grammy Awards 2017, Skin confirme la créativité débordante du jeune Harley Edward Streten avec un casting sans paillette mais ô combien talentueux, un sound-design toujours aussi peaufiné et un mix efficace entre sonorités électroniques, orchestrales ou encore Hip-Hop pour un rendu intense et addictif.

Et des nouvelles sections par genre :

Meilleur artiste Progressive House/Electro House : Martin Garrix

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Comment ne pas mettre Martin Garrix en meilleur artiste Progressive House/Electro House après l’année 2016 qu’il a effectué ? Tous ses titres ou presque ont été d’énormes cartons et surtout de vrais missiles (on pense notamment à Spotless ou Lions In The Wild par exemple) et ses lives ont touché des millions de personnes. En effet, il est désormais capable de remplir à lui tout seul d’énormes salles de concert voire même des stades dans certains pays. Ses derniers shows en Inde le prouvent assez facilement.

Mais le titre qui l’a propulsé cette année, c’est évidemment ‘In The Name Of Love’, joué en boucle sur absolument toutes les radios de la planète, qu’elles soient centrées musique électronique ou non. Un vrai phénomène de mode qui le propulse en vraie petite star de la musique électro. Certains le comparent souvent au Justin Bieber de l’électro, même si l’on pense qu’il l’est dans une moindre mesure. Chapeau Martijn pour cette belle année !

Meilleur artiste Deep House/Future House : Oliver Heldens

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Oliver Heldens, HI-LO, Heldeep, autant de noms et d’éléments représentatifs d’une omniprésence qualitative sur l’année 2016. En maître d’œuvre, M. Heldens, est désormais un véritable élément fort de la scène deep/future actuelle. En effet, ce producteur d’à peine 21 ans a très largement (et rapidement) su s’accaparer une place très intéressante sur le marché de la musique électronique. Du lancement de son alias HI-LO, à des releases comme ‘Waiting’ (Ft. Throttle), ‘Ghost’ (Ft. RUMORS), ‘Flamingo’ ou la récente ‘Good Life’ (Ft. Ida Corr), en passant par une présence quasi constante de son label Heldeep sur les ondes, cette place n’est franchement pas volée !

Meilleur artiste Bass : Dillon Francis

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L’année 2015 de Dillon Francis aura surtout été marquée par la sortie de son album ‘Money Sucks, Friends Rule’. Album qui n’aura malheureusement pas marché comme le souhaitait l’américain. En revanche l’année 2016 aura beaucoup plus souri à Dillon Francis. En effet, le producteur a décidé de plus s’essayer a ce qui lui plaisait et le résultat est excellent. Enchainant les remixes et originaux marquant, tels que « Need You » ou encore « Anywhere », le clown de Snapchat a su prouver qu’il avait encore son mot a dire. Ajouté à cela des shows assez impressionnants (on pense à son live à l’EMF ou encore au Zig Zag de Paris pour ne citer que la France), et vous obtenez une année bien remplie. Bravo à lui !

Meilleur artiste Trap : Baauer

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Après quelques essais réussis dans le rap, le vétéran a marqué l’année 2016 de son album « Aa », faisant la part entre sons trap et productions rap, révélant tout l’éventail de compétences du producteur américain. Avec quelques featurings remarqués, notamment avec Future, Pusha T, MIA ou encore G-Dragon, son album « Aa’ est une vraie pépite, bien que sa promotion très pauvre ne lui aura pas permis d’atteindre la notoriété qu’il mérite. C’est pourquoi nous avons décidé de le mettre en artiste Trap de l’année 2016.

Meilleur artiste Trance : MaRLo

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Après des années un peu en arrière plan et comme second couteau d’Armada, MaRLo s’est imposé progressivement comme une référence dans le monde Trance. Avec ces influences tech-trance, il a su se diversifier. Avec le soutien de sa femme Jano, il est également une figure importante et influente en Australie. En étant fraîchement élu #1 Australien cette année, avec son propre event Altitude présent sur toutes les grosses mainstages et de nombreux morceaux sortis cette année, MaRLo mérite amplement cette reconnaissance !

Meilleur artiste Techno : Tale Of Us

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Le duo Tale Of Us aura marqué cette année 2016 : de nombreuses releases, dont les remixes ‘Dire Need’ d’Alex Smoke, ‘Running’ de Moderat, ‘Tearing Me up’ de Bob Moses, la sortie de leur nouveau label Afterlife, annoncé avec la compilation ‘Realm Of Consciouness’. Ajouté à cela, la création des événements Afterlife qui ont eu lieu à Ibiza, Londres, Miami, Munich, accueillant des artistes tels que Recondite, Vaal, Mind Against, Rødhad et beaucoup d’autres artistes talentueux. Nous les nommons pour cette belle évolution et pour leur esprit créatif, tant au niveau musical que visuel.

Meilleur artiste Hardstyle : Frequencerz

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Les Frequencerz ont effectué un début d’année tonitruant notamment grâce à leur album « Medium Rare » qui a été remarquable, avec des collaborations diversifiées, parfois étonnantes mais réussies. Ils ont su garder le fil tout au long de cette année 2016 en variant leurs tracklists et en continuant de sortir de nouvelles tracks qualitatives, que ce soit sur leur projet Frequencerz ou même leur projet commun avec B-Front, sans oublier leur anthem de Q-Base qui a marqué cette année.

Meilleur artiste future bass : K?d

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Encore anonyme il y’a quelques mois de cela, le mystérieux projet k?d s’est imposé semaine après semaine comme la sensation incontournable de la scène Future Bass. Avec une année marquée par une vingtaine de productions comportant des remixes remarqués de Steve James, Daft Punk, Porter Robinson, Justice, Manila Killa ou encore GTA ainsi qu’un premier single en label intitulé “Discover” (sorti sur PRMD), k?d a su développer un univers unique et envoutant autour de son personnage qu’il illustre grâce à ses talents de dessinateur et surtout qu’il exprime à travers des productions aussi sombres qu’intenses. L’aspect brut, saturé et progressif des sonorités de ce newcomer n’est pas sans rappeler celles de Porter Robinson et on ne peut que souhaiter un avenir aussi brillant pour l’enfant le plus hype de 2016.

Fabian Dori