Album Release : Justice – Woman [Ed Banger]

C’est avec une joie particulièrement indescriptible que Guettapen vous présente son avis sur l’un des albums du TOP 5 de l’année. Mais une chose est sûre : cet album va diviser à l’instar de « Audio, Video, Disco ». Justice vieillit, s’assagit et l’assume pleinement. Mais nous, grands fans que nous sommes, nous soutenons leur démarche artistique, car nous sommes en présence d’artistes, de vrais. Que l’on aime ou pas, le talent est là, la patte est là. Et une fois de plus, en voici la preuve avec notre critique, titre par titre.

‘Safe And Sound’, première track à avoir été premiered par Pedro Winter, nous ouvre sur le nouveau son Justice. Celui de leur brutalité mélangé avec la douceur et la bonne humeur (relative) du Disco et du Funk.

Vient ensuite ‘Pleasure’, qui nous rappelle leur précédent album, avec le vocal très « Civilization », tout en y ajoutant cette ambiance très Disco avec ces voix féminines, presque Gospel. Et ce groove. Ce groove, mes amis …

« Alakazam ! » est définie elle-même par Justice dans l’émission « Clique » de Mouloud Achour comme étant la track « club » du disque. Ce moment où tu as trop bu, et que tout tourne autour de toi, dans tous les sens. Le vocal FX y est pour beaucoup dans cette impression.

« Fire » débute sur une touche assez minimale et squelettique. Mais pas d’inquiétude, les instruments, telle une track de Progressive House, arrivent peu à peu, s’agrémentent, se réunissent, puis s’évanouissent.

« Stop » est une track qui résume parfaitement l’album. Ce côté disco, sensuel (éprouvé grâce à ce tempo plus lent que les autres tracks), basse un peu saturée … Et coïncidence, ce morceau se trouve pile au milieu de l’album, tel un morceau-pilote.

« Chorus » est le morceau du Justice de « Across The Universe ». Le Justice de Juin 2007. Le white noise étouffant présent dans tout le morceau, le tempo rapide, le synthé répétitif. Puis les voix éclatent ! Surprise totale ! On assiste au morceau qui réunit les 3 albums de Justice. La violence de « Across The Universe », les guitares de « Audio, Video, Disco », la sensualité de « Woman ». Ce morceau est Justice.

« Randy » nous remet dans la ligne de conduite de l’album après nous avoir mis en transe sur « Chorus ». Ce morceau, dont le clip est absolument génial dans son idée et sa mise en œuvre, est aussi intéressant dans son rythme que dans sa construction.

« Heavy Metal » est le grand frère de « Helix ». Son synthé pluck, accompagné de sa mélodie très « Dark Castle » sur Megadrive nous donne une impression de BO pour jeux vidéos. Assez spécial, car ce morceau contraste pas mal avec le reste de l’album. Assez expérimental pour du Justice. Mais on vous rassure : on aime, car une track qui dérange, et qui ne nous laisse pas indifférents, remplit son rôle d’œuvre d’art : celui de nous interroger, de nous bousculer, de nous questionner.

« Love S.O.S » est un intéressant rappel de « Stop ». Cette sirène omniprésente et déchirante nous évoque bien ce S.O.S, et de surcroit avec ce chant qui fait très « appel à l’aide ». Ce morceau est touchant pour du Justice, entendons nous bien.

Et enfin, le final avec « Close Call ». Titre aussi expérimental qu’émotionnel. Ce morceau nous plonge dans un chagrin d’amour avec ces voix et cette ambiance lourde, dans l’annonce de sentiments. La fin du morceau évoque comme un espoir grâce au synthé plucked en hautes fréquences. Ce genre de morceaux vous met plus bas que terre, puis vous relève avec une incroyable puissance.

En somme, cet album est clairement une claque. Xavier et Gaspard viennent de nous livrer une leçon d’art. Qui aurait pu croire être déçu par Justice ? Certes, les goûts sont variants selon les personnes mais une constante est inhérente à Justice : le talent. Nous vous souhaitons de ressentir cet album de la même façon que nous.

iTunes

Scorch