Ça y est, LA grosse révélation française à l’international cette année a parachevé son ascension fulgurante sur 2016 avec la sortie de son premier album. Cette cerise sur le gâteau s’intitule ‘Layers’ et était attendue de pied ferme par l’ensemble du marché, histoire de prouver une bonne fois pour toutes que Kungs n’est pas un simple one-hit wonder comme tant d’autres avant lui mais un véritable artiste à part entière. Il y a un mois environ, nous avions eu l’occasion de le rencontrer pour une interview lors de son passage au Zénith pour l’ElectroShock et il nous avait vraiment mis l’eau à la bouche, annonçant des styles assez variés allant au-delà des influences Soul/Blues qui ont fait son succès. Il nous avait parlé de morceaux plus mélancoliques, de tracks chill, de morceaux complètement instrumentaux et même d’influences Future Bass. Maintenant qu’on peut enfin mettre la main sur cet opus, jugeons un peu du résultat !
L’album inclut évidemment ses trois premiers singles qu’on vous avait déjà présenté, ‘Don’t You Know’, ‘I Feel So Bad’ et bien sûr le carton ‘This Girl’. La récente sortie de ‘I Feel So Bad’ nous avait d’ailleurs fait craindre un manque de diversité dans ‘Layers’, le morceau reprenant essentiellement les codes de ses deux premiers succès. Kungs ne se l’est finalement pas joué à la VINAI dans cet opus et nous présente bel et bien un opus diversifié dans lequel on retrouve les multiples influences évoquées avec lui en interview.
La tracklist s’ouvre avec une première très belle collaboration puisqu’il s’agit ni plus ni moins que du chanteur du groupe d’indie pop britannique The Kooks, Luke Pritchard. Pas le morceau le plus marquant de l’album, sa construction étant assez simple, mais la voix de Luke Pritchard se pose parfaitement sur ces quelques accords de guitare accrocheurs. On découvre déjà un Kungs un peu plus posé que la Happy House, comme il aime l’appeler, à laquelle il nous avait habitué sur ses premiers tubes.
Ce côté plus mélancolique est encore plus prononcé sur la prenante ‘You Remain’, marquée par le vocal torturé de Ritual posé sur quelques discrets accords de piano et une boucle de trompette, instrument que Kungs affectionne particulièrement dans ses productions. Un morceau terriblement relaxant sur lequel on a particulièrement accroché.
‘Freedom’ reste globalement dans la lignée du début de l’album au niveau des sonorités et du vocal un peu soul. On remarque néanmoins une évolution avec l’utilisation d’un riff de guitare électrique. Le morceau suivant est ‘When You’re Gone’ et est tout de suite plus marquant. Il montre une nouvelle fois avec cette mélodie aux sifflets que Kungs a le sens du tube accrocheur qui rentre dans la tête dès les premières notes.
Quant à ‘Wild Church’ c’est un peu le premier OVNI de l’album quand on a connu Kungs avec ses tubes radio. On avait remarqué ce titre en intro de son set à l’ElectroShock et on avait tout de suite terriblement accroché à cette mélodie, pour un titre House entièrement instrumental qui donne encore plus de crédibilité artistique au jeune français. Pour rester dans les morceaux atypiques dans la discographie de Kungs, on enchaine sur une ‘Bangalore Streets’ étonnante. Jonglant entre vocal chop et sonorités Future Bass, le titre nous emmène tout droit en Inde.
Sur la fin de l’album, on retourne dans un registre Pop mélancolique avec les deux plus beaux featuring à la voix de l’album, l’excellente suédoise Lune qu’on adore et Richard Judge. Kungs aura su tout au long de cet opus prouver sa capacité à naviguer entre différents styles, incorporant de nouvelles sonorités et techniques de production au sein de son identité habituelle entre House et Pop. Un vrai bon premier album pour Kungs, qui sera à n’en pas douter la nouvelle machine à tubes françaises des années à venir, on met un billet dessus.
Tracklist
- Melody (feat. Luke Pritchard)
- This Girl (Kungs VS Cookin’ On 3 Burners)
- Don’t You Know (feat. Jamie N Commons)
- You Remain (feat. Ritual)
- Freedom (feat. Wolfgang)
- When You’re Gone (feat. Tillie)
- Wild Church
- Bangalore Streets (feat. Freia)
- Tripping Off (feat. Lune)
- I Feel So Bad (feat. Ephemerals)
- Crazy Enough (feat. Richard Judge)
- Trust (feat. Rae Morris)
Bulbi