Récap : Inox Park 7 – 2016

Nous nous sommes rendus à l’Inox Park Paris, l’un des gros festivals electro de l’Ile de France. Ayant fait quasi toutes les éditions de ce festival, y compris les premières années, nous arrivions nourris des expériences précédentes et avec quelques inquiétudes. Voici notre récap complet de cette 7ème édition.

Line up

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Et on commence par ce qui concentre la majorité des critiques des fans de la première heure. Le line-up continue d’année en année à perdre de sa valeur. Pour rappel, les premières éditions ont vu défiler Armin Van Buuren, Tiësto, Axwell, Skrillex, Alesso, Avicii, Dimitri Vegas & Like Mike et beaucoup d’autres. On passera donc vite sur la Yellow Stage qui réunissait des artistes ayant exactement le même style à quelques exceptions près. Nous avons donc eu droit à une répétition assez incroyable des principaux bangers Big Room du moment sets après sets. Seul Don Diablo, avec son style particulier, a apporté un peu de variété à cette scène. Une scène qui comptait dans ses rangs bien peu de français puisque seuls les Lumberjack et Joachim Garraud étaient au programme et beaucoup trop tôt dans la journée malheureusement.

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Cela étant dit, le principal intérêt de l’Inox Park n’est vraiment pas sur la Mainstage, mais bien sur la Blue et la Red qui ont vu performer MUST DIE!, Noisia, Snails ou encore Ace Ventura. D’énormes artistes dans des styles moins mainstream mais jouissant d’une fan base impressionnante à l’international. De plus, l’Inox est l’un des seuls festivals français à proposer autant de scènes différentes dans des styles plus pointus. De ce côté là, ils devancent même l’EMF qui est un festival qui propose le meilleur du Mainstream uniquement. Pour cette raison, on tient à féliciter l’Inox pour cette heureuse particularité.

Scènes – Décorations – Atmosphère

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C’est l’un des points noirs du festival, et cela ne date pas d’hier. L’Inox n’a jamais vraiment investi dans cet aspect, même dans les premières années. Pourtant, cela fait partie des éléments les plus importants dans l’expérience du festivalier aujourd’hui. Les scènes deviennent presque aussi importantes que le line-up. A l’Inox, seule la Red Stage est décorée. Une ambiance colorée et féérique qui a le mérite d’être présente même de manière très modeste. On reproche quand même aux organisateurs de ne pas changer (même un petit peu) la décoration de la scène qui n’évolue pas au fur et à mesure des années.

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La Blue Stage n’est pas du tout décorée, on a affaire à une scène noire relativement classique qui ne verse pas dans l’originalité et cela fait plusieurs années que c’est le cas, c’est dommage.

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Enfin, la Yellow n’était clairement pas au niveau cette année. On a eu droit à un échafaudage habillé d’un filet de travaux qu’on voit dans le BTP. Les quelques écrans accrochés sur l’échafaudage ont certes permis de faire illusion pendant la nuit mais nous préférions largement le château de Versailles de l’année dernière (même s’il était réalisé avec de modestes moyens). Quant au son et lumière de la Mainstage nous avons retrouvé exactement le même dispositif que l’année dernière, de très nombreuses flammes plutôt sympa, de nombreux lancés de cotillons et des acteurs déguisés montés sur des échasses qui ont offert quelques animations intéressantes et on les félicite pour cela.

Public – Ambiance

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Pas grand chose à dire sinon ce qu’on constate chaque année. Le public est peu connaisseur et les scènes alternatives sont faiblement peuplées. On a constaté que la moyenne d’âge était plus élevée qu’à l’EMF par exemple même si cela reste très jeune. Cela n’empêche que l’ambiance était belle est bien là, surtout sur la Yellow où la fosse était constamment remplie, chaque drop a été suivi et le public était vraiment réceptif.

Le seul bémol est la présence de beaucoup de festivaliers uniquement là pour boire et se droguer. Nous avons vu un très grand nombre d’entre eux dans des états inquiétants obligeant la sécurité et les infirmiers à intervenir. On ne vous mettra jamais assez en garde contre l’abus d’alcool et d’autres substances, vous n’avez pas besoin de ça pour profiter d’un festival.

Organisation

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C’est le très bon point de l’Inox cette année. Une organisation bien huilée et sans accros majeurs. Un peu d’attente à la fouille à l’entrée mais principalement due aux sacs à dos qui prennent plus de temps à fouiller. Quasi aucune attente aux bars qui étaient comme chaque année dans un nombre suffisant et le fait que la carte bleue soit acceptée quelque soit le montant des transactions est une excellente chose.

Conclusion

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L’Inox Park 7 ne nous a malheureusement pas surpris, nous nous attendions exactement à ce que nous avons vécu. Nous n’avons pas l’impression que le festival progresse au contraire.. Nous avons également eu l’impression d’une baisse de la fréquentation globale du festival ce qui n’est pas un bon indicateur pour l’avenir. Nous sommes en revanche ravis de voir que le festival maintient ses scènes alternatives qui apportent beaucoup de valeur ajoutée par rapport aux autres festivals français. On aimerait vraiment retrouver l’Inox d’il y a 5 ans. D’autant qu’un festival electro majeur aux portes de Paris manque cruellement.

Photos Crédit : S.Camelot

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